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20 ans de Fedora-fr : huitième entretien avec Jean-Baptiste mainteneur de la traduction française

Linuxfr.org - 11 juin, 2025 - 10:44

Dans le cadre des 20 ans de Fedora-fr (et du Projet Fedora en lui-même), Charles-Antoine Couret (Renault) et Nicolas Berrehouc (Nicosss) avons souhaité poser des questions à des contributeurs francophones du Projet Fedora et de Fedora-fr.

Grâce à la diversité des profils, cela permet de voir le fonctionnement du Projet Fedora sous différents angles pour voir le projet au-delà de la distribution mais aussi comment il est organisé et conçu. Notons que sur certains points, certaines remarques restent d’application pour d’autres distributions.

N’oublions pas que le Projet Fedora reste un projet mondial et un travail d’équipe ce que ces entretiens ne permettent pas forcément de refléter. Mais la communauté francophone a de la chance d’avoir suffisamment de contributeurs et des contributrices de qualité pour permettre d’avoir un aperçu de beaucoup de sous projets de la distribution.

Chaque semaine un nouvel entretien sera publié sur le forum Fedora-fr.org, LinuxFr.org et le blog de Renault.

L’entretien du jour concerne Jean-Baptiste Holcroft, un des mainteneurs de la traduction française de Fedora.

    Sommaire

    Bonjour Jean-Baptiste, peux-tu présenter brièvement tes contributions au projet Fedora ?

    Gêné par des traductions partielles de logiciels que je trouve super, j’ai aidé d’abords en signalant des problèmes, puis en traduisant, et ne voyant pas les traductions arriver, à fluidifier le processus de traduction.

    Ayant compris le fonctionnement, grâce à la communauté, j’ai voulu aider cette communauté à être plus efficace, en migrant sur la très bonne plateforme de traduction Weblate, en permettant la traduction de la totalité de la documentation de Fedora (on parle ici de 3,5 millions de mots, de milliers de pages).

    Transifex, la plateforme précédente, ne permettait pas un travail collectif efficace (entre les traducteurices et entre traducteurices-projets de développement).

    Avec l’expérience, j’ai constaté que la communauté du logiciel libre propose une expérience désastreuse pour les traducteurs, le coût de traduction vs l’effort nécessaire pour traduire tout un système d’exploitation est monstrueux, j’ai maintenant voulu rendre cela perceptible et accessible à tous (ce site est moche, sa valeur est la mesure de traduction transverse).

    Qu’est-ce qui fait que tu es venu sur Fedora et que tu y es resté ?

    Ses valeurs en tant que communauté m’ont intéressées.

    Fedora accueille les contributeurs, leur permet de gagner en responsabilité, de financer des initiatives et de grandir en tant que personne. Si mon implication varie dans le temps, ce n’est qu’une question de temps disponible.

    Pourquoi contribuer à Fedora en particulier ?

    La ligne est claire, au plus proche des créateurs de logiciels libre, en collaboration, que du logiciel libre et très fiable.
    C’est une mentalité que je trouve excellente et dans laquelle je me sens à l’aise.

    Contribues-tu à d’autres Logiciels Libres ? Si oui, lesquels et comment ?

    J’ai contribué pendant quelque temps au projet YunoHost sur les thèmes de la traduction, de l’internationalisation et de l’empaquetage de logiciels.
    Ce projet est mature et autonome sur ces deux sujets, ayant moins de temps, j’ai arrêté d’y contribuer.
    Je continue à l’utiliser au quotidien, car je le considère aussi stable que Fedora pour gérer mon serveur personnel avec mes courriels, mes fichiers, mes contacts, etc.
    Aujourd’hui, je m’intéresse plutôt à notre efficacité collective plutôt qu’un projet en particulier.

    Est-ce que tes contributions à Fedora sont un atout direct ou indirect dans ta vie professionnelle ? Si oui, de quelle façon ?

    Toute la culture technique gagnée en lisant l’actualité des projets, en contribuant via des rapports de bugs, des traductions, des développements m’ont aidé pour obtenir mon emploi actuel, et pour mon travail au quotidien.

    Le logiciel libre et le fait d’y contribuer, même modestement est un lien réel, concret et palpable, très loin de l’informatique fantasmée qui ne fait le bonheur que du porte-monnaie et du pouvoir des puissants.

    Dans le travail, qu’il soit lucratif, amical ou militant, je veux du concret qui nous aide à avancer, et c’est une valeur très forte du logiciel libre.

    Tu as maintenu la traduction française de Fedora pendant des années, peux-tu nous expliquer l’importance de la traduction et même de l’internationalisation dans ce genre de projets ?

    Le logiciel libre est un outil de lutte contre l’appropriation des communs par une minorité.
    Si on veut qu’il soit un outil d’émancipation des masses, on veut réduire les barrières à l’utilisation, tout en respectant les singularités de ses utilisateurs et utilisatrices.
    Un utilisateur de logiciel ne devrait pas avoir à apprendre une nouvelle langue pour utiliser un outil émancipateur et respectueux, d’où l’intérêt de ces activités.

    Traduire un logiciel est une activité complexe, quelles sont les difficultés rencontrées lors de cette activité ?

    Traduire est la partie facile, ça consomme très peu de temps, ce qui est compliqué c’est :

    • savoir où traduire - trouver quel logiciel affiche la chaîne, trouver où il est hébergé, comprendre quelle version est à traduire, etc
    • demander de pouvoir traduire un logiciel - tout n’est pas traduisible, notre pouvoir pour faire évoluer ça en tant que traducteurice est faible
    • comprendre comment traduire - l’idéal c’est Weblate directement lié au dépôt de logiciel du dépôt, le pire c’est l’ouverture de Pull Request
    • maintenir les traductions dans le temps - pour chaque projet

    Tu as participé à la migration de la plateforme de traduction Zanata vers Weblate, peux-tu revenir sur cette tâche et les motivations derrière cette décision ?

    Weblate est un outil de traduction performant, qui facilite la vie des créateurices de logiciels et des traducteurices. Cet outil est proche du dépôt de code source et permet beaucoup d’autonomie aux traducteurices pour s’organiser comme iels le souhaitent, tracer les modifications, être notifiés, etc.

    Zanata, ben c’était un objet OK pour traduire, mais c’est tout, tout le reste était déficient.
    À titre d’illustration, pour savoir si une traduction a été modifiée, je devais aller regarder sur chaque phrase l’historique des modifications.
    Sur Weblate, l’historique est transparent et efficace, et permet de filtrer par langue, projet, composants et type de changements. Voici par exemple l'historique des changements de traduction en français sur tous les projets.
    Quand Weblate est arrivé, j’ai activement démontré la pertinence de ce projet et poussé le sujet pour que nous soyons plus efficaces.

    Tu as également participé à obtenir des statistiques de traduction au sein du projet Fedora, quel intérêt à cela et comment cela a été mis en œuvre ?

    C’est un sujet génial, mais c’est légèrement compliqué, voici une simplification :
    Une distribution Linux, c’est l’assemblage de milliers de logiciels, des lignes de code contenues dans les paquets.
    Chaque paquet est disponible au téléchargement sur des miroirs, on y retrouve même les paquets d’il y a plusieurs années (j’arrive à exploiter les données jusqu’à Fedora 7 sortie en mai 2007).

    En suivant de près le fonctionnement de Weblate, je me suis rendu compte que le créateur de Weblate a créé des petits outils pour : avoir des listes de tous les codes de langues connus, et d’auto-détection des fichiers de traduction.

    La mécanique va donc :

    • télécharger chaque paquet existant dans Fedora
    • en extraire le code source
    • lancer l’auto-détection des fichiers de traduction
    • calculer pour chaque fichier le pourcentage d’avancement
    • agréger les résultats par langue grâce aux codes connus
    • puis générer un site web pour afficher les résultats

    Avec mon ordinateur, cela m’a pris plus de dix jours de calcul en continu, et le téléchargement de 2 To de données pour réussir à avoir une vue sur plus de 15 ans de la distribution Fedora. Je n’ai malheureusement pas encore eu le temps d’en faire une rétrospective pertinente dans le cadre d’une conférence, faute de temps pour analyser les données. Pour l’instant, la seule partie visible est le site https://languages.fedoraproject.org. J’espère avancer sur ce sujet pour la rencontre annuelle 2025 du projet Fedora et le FOSDEM 2026.

    La traduction est une activité spécifique pour chaque langue mais tout le monde a des problèmes communs vis-à-vis de l’outillage ou des situations complexes, y a-t-il des collaborations entre les différentes équipes de traduction dans Fedora ?

    D’une façon générale, résoudre un problème pour une langue résous systématiquement un problème pour une autre langue.
    Les traducteurs et traductrices se soutiennent beaucoup notamment pour ces raisons, soutenez-les vous aussi !

    L’absence de centralisation dans cette activité rend la cohérence des traductions dans l’ensemble des logiciels libres très complexe. Peux-tu nous expliquer ces difficultés ? Est-ce qu’il y a une volonté francophone notamment d’essayer de résoudre le problème en collaborant d’une certaine façon sur ces problématiques ?

    Un logiciel est une création, sa communauté peut être plus ou moins inclusive et pointue sur certaines traductions.
    La cohérence vient avec les usages et évolue comme la langue de façon progressive et délocalisée.
    On pourrait imaginer proposer des outils, mais si c’est un sujet très important, ce n’est pour l’instant pas mon combat.
    Je vois ça comme un problème de privilégié, car spécifique aux langues ayant suffisamment de traduction, alors que la quasi-totalité des langues en ont très peu et sont incapables de tenir le rythme exigé par l’évolution de nos logiciels libres.

    Je voudrais d’abord démontrer et faire acter à la communauté du logiciel libre qu’il y a urgence à améliorer notre efficacité avec des changements de processus et de l’outillage. Cet outillage pourrait sûrement permettre d’améliorer la cohérence.

    Fedora n’est sans doute pas le projet le plus avancé sur la question de l’internationalisation malgré ses progrès au fil des ans, qu’est-ce que le projet Fedora pourrait faire à ce sujet pour améliorer la situation ?

    Si on veut faciliter la vie des traducteurices, il faudrait envisager de permettre de traduire à l’échelle de Fedora, de façon distincte des traductions de chaque projet, comme le fait Ubuntu.
    Le problème, c’est qu’Ubuntu utilise des outils médiocres (Launchpad) et n’a pas de moyen automatisé pour renvoyer ce travail aux créateurs de logiciels.
    Fedora pourrait innover sur ce sujet, et réussir à faire les deux avec une bonne plateforme de traduction (Weblate) et beaucoup d’outillage pour partager ce travail avec les différentes communautés, les utilisateurices y gagneraient en confort, les traducteurices en efficacité et les projets en contributions.

    Quelque chose à ajouter ?

    Un grand merci à la communauté francophone de Fedora, à la communauté Fedora et à l’ensemble des communautés qui collaborent tous les jours pour nous permettre d’avoir des outils émancipateurs et qui nous respectent. Le travail réalisé au quotidien est exceptionnellement utile et précieux, merci, merci et merci.

    Gardons à l’esprit que le logiciel n’est qu’un outil au service d’autres luttes dans lesquelles nous devons prendre notre part.

    Merci Jean-Baptiste pour ta contribution !

    Conclusion

    Nous espérons que cet entretien vous a permis d’en découvrir un peu plus sur la traduction de Fedora.

    Si vous avez des questions ou que vous souhaitez participer au Projet Fedora ou Fedora-fr, ou simplement l’utiliser et l’installer sur votre machine, n’hésitez pas à en discuter avec nous en commentaire ou sur le forum Fedora-fr.

    À dans 10 jours pour un entretien avec Nicolas Berrehouc, contributeur de Fedora-fr et mainteneur de sa documentation.

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    Playlist de musiques libres — « Libre à vous ! » du 3 juin 2025 — Podcasts et références

    Linuxfr.org - 11 juin, 2025 - 07:28

    249e émission « Libre à vous ! » de l’April. Podcast et programme :

    • sujet principal : playlist de musiques libres
    • chronique de Benjamin Bellamy sur « Wikipédia a monté les marches du Festival de Cannes »
    • chronique de Vincent Calame sur « La guerre de l’information » de David Colon (2e partie)

    Rendez‐vous en direct chaque mardi de 15 h 30 à 17 h sur 93,1 MHz en Île‐de‐France. L’émission est diffusée simultanément sur le site Web de la radio Cause Commune. Vous pouvez nous laisser un message sur le répondeur de la radio : pour réagir à l’un des sujets de l’émission, pour partager un témoignage, vos idées, vos suggestions, vos encouragements ou pour nous poser une question. Le numéro du répondeur : +33 9 72 51 55 46.

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    Paris: Rencontre Libre en Communs, Le vendredi 13 juin 2025 de 19h00 à 22h00.

    l'Agenda du Libre - 10 juin, 2025 - 18:18

    Venez découvrir l'association, ses membres et ses activités lors d'un moment de convivialité à La French Guinguette, 58 Rue Rambuteau, 75003 Paris, Métro Chatelet ou Rambuteau.

    Attention, nous avons récemment changé de bar et nous ne savons pas encore si l'endroit choisi pour cette rencontre sera aussi le même pour les rencontres suivantes.

    Émission Libre à vous ! diffusée mardi 3 juin 2025 sur radio Cause Commune

    Transcriptions - 10 juin, 2025 - 15:37

    Voix off : Libre à vous !, l'émission pour comprendre et agir avec l'April, l'association de promotion et de défense du logiciel libre.
    Frédéric Couchet : Bonjour à toutes, bonjour à tous dans Libre à vous !. C'est le moment que vous avez choisi pour vous offrir une heure trente d'informations et d'échanges sur les libertés informatiques et également de la musique libre. Et justement aujourd'hui, le sujet principal de l'émission du jour sera une playlist de musiques libres, de la musique (…)

    - Transcriptions

    Elpe, un compromis entre NixOS et Ubuntu

    Linuxfr.org - 10 juin, 2025 - 11:49

    Je travaille depuis quelque temps sur Elpe, un projet qui vise à obtenir les bonnes propriétés de Nix/NixOS (les mises à jour atomiques, la reproductibilité), mais avec des paquets Ubuntu.

    Le code : https://nest.pijul.com/pmeunier/elpe

    L'idée est de définir des recettes de compilation en OCaml et de les envoyer à un backend Rust, qui se charge de les exécuter dans un conteneur sans réseau, en exposant uniquement le contexte nécessaire à la bonne exécution de la compilation. Les produits du build sont indexés par le contenu de la recette du build, et indexés une deuxième fois par le résultat : c'est ce deuxième hash qui est utilisé dans les dépendants du paquet, ce qui permet de construire un arbre de Merkle du système complet (et non seulement de ses sources), qui rend toute modification ultérieure facilement détectable.

    De plus, le système de base provient des dépôts de paquet Debian ou Ubuntu. Cependant, tous les chemins sont hard-codés (comme dans Nix), ce qui permet de garantir la reproductibilité, au détriment toutefois du coût de mise à jour en termes d'espace et opérations disque.

    Si le choix de Rust devient relativement consensuel par les temps qui courent, OCaml est plus surprenant. Après divers essais avec plusieurs langages, je l'ai choisi parce que c'est le seul langage avec à la fois :

    • Une bonne approximation du système de types dont j'avais besoin: typage nominal et aussi structurel, entre autres.
    • Un système de types relativement simple (pas de typeclasses ni de monades comme en Haskell, de borrow checkers comme en Rust ni de types dépendants comme en TypeScript).
    • Du late binding, nécessaire pour exprimer des "overrides" et des "hooks", courants quand on veut compiler des choses (autoconf et make ont plein d'options de ce type, par exemple).
    • Un compilateur ultra-rapide.
    • Un bytecode, pour (dans le futur) contrôler aussi l'isolation du code de build de façon très légère.

    La simplicité et l'expressivité d'OCaml sont bien adaptés à ce projet: les fonctions simples à concevoir y sont relativement claires à énoncer.

    Pourquoi pas NixOS, me direz-vous ? En tant qu'utilisateur et contributeur depuis environ 10 ans, un certain nombre de problèmes plus ou moins récents m'ont motivé à explorer une alternative:

    • En termes de gouvernance, la communauté a traversé dans la dernière année plusieurs crises de différentes tailles (Anduril, Devenv…). On pourrait y voir un signe de maturation ou au moins de croissance du projet, mais plusieurs éléments me permettent d'en douter, dont les réactions répétées de la fondation Nix, qui semble avoir beaucoup de mal à comprendre les messages pourtant clairs des contributeurs.

    • Je vois aussi les choix de design imposés par les fondateurs du projet depuis quelques années comme un bien mauvais signe: les flakes (en 2020) étaient une première incarnation de cette tendance, et plus récemment la "distribution propriétaire" de Nix est clairement une mauvaise idée, alors que la qualité de code de Nix n'est pas au niveau où on l'attendrait et que le gros du projet repose depuis plusieurs années sur le travail pharaonique des contributeurs de Nixpkgs.

    • On pourrait parler longtemps de la sécurité de Nix, qui me fait de plus en plus peur y compris pour mon usage personnel. Les process de gestion des rapports ne me conviennent pas, de même que l'opacité de certains choix techniques (les flags de compilation désactivés sur certaines plateformes, entre autres), souvent bien cachés dans les entrailles de Nixpkgs.

    • Enfin, le langage trop complexe à utiliser (principalement par manque de typage statique et de messages d'erreurs pertinents) rend Nix difficile à utiliser au sein d'une organisation d'une taille importante, et encourage les comportements peu inclusifs (éviter d'écrire de la doc, inventer des casse-têtes pour faire des choses simples…). Je suis bien sûr conscient que des entreprises (comme Anduril) et des ONGs (comme Médecins Sans Frontières) l'utilisent, mais je ne pense pas que ce soit généralisable aux situations où j'aimerais voir ce genre de projet utilisé.

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    Nouvelles sur l’IA de mai 2025

    Linuxfr.org - 8 juin, 2025 - 21:03

    L’intelligence artificielle (IA) fait couler de l’encre sur LinuxFr.org (et ailleurs). Plusieurs personnes ont émis grosso-modo l’opinion : « j’essaie de suivre, mais c’est pas facile ».

    Je continue donc ma petite revue de presse mensuelle. Disclaimer : presque aucun travail de recherche de ma part, je vais me contenter de faire un travail de sélection et de résumé sur le contenu hebdomadaire de Zvi Mowshowitz (qui est déjà une source secondaire). Tous les mots sont de moi (n’allez pas taper Zvi si je l’ai mal compris !), sauf pour les citations: dans ce cas-là, je me repose sur Claude pour le travail de traduction. Sur les citations, je vous conseille de lire l’anglais si vous pouvez: difficile de traduire correctement du jargon semi-technique. Claude s’en sort mieux que moi (pas très compliqué), mais pas toujours très bien.

    Même politique éditoriale que Zvi: je n’essaierai pas d’être neutre et non-orienté dans la façon de tourner mes remarques et observations, mais j’essaie de l’être dans ce que je décide de sélectionner ou non.

    Sommaire Résumé des épisodes précédents

    Petit glossaire de termes introduits précédemment (en lien: quand ça a été introduit, que vous puissiez faire une recherche dans le contenu pour un contexte plus complet) :

    • System Card: une présentation des capacités du modèle, centrée sur les problématiques de sécurité (en biotechnologie, sécurité informatique, désinformation…).
    • Jailbreak: un contournement des sécurités mises en place par le créateur d’un modèle. Vous le connaissez sûrement sous la forme "ignore les instructions précédentes et…".
    OpenAI dévoile Codex et codex-1

    Les modèles actuels commençant à être relativement compétents sur les tâches de programmation, la ruée vers l’or arrive : comment en faire de véritables programmeurs, autonomes ou semi-autonomes ?

    La première génération consistait à poser des questions à l’IA sur l’interface de chat, et copier-coller des bouts de code, ainsi que d’assistants à l’auto-complétion.

    La seconde génération, Aider (open-source), Cline (également), Cursor, Claude CLI ou Codex CLI consistait à donner un accès direct à votre projet à l’IA, lui permettant de consulter et d’éditer le code ; soit intégré à un IDE, soit en ligne de commande.

    La troisième génération revient aux racines de la première, où l’interface entre l’utilisateur et l’IA est à nouveau un simple chat dans le navigateur. Mais cette fois, l’IA clone votre projet dans un environnement de développement virtualisé et travaille dans cet environnement. Vous pouvez la superviser, ou la laisser travailler quelques temps.

    C’est en tout cas ce que propose OpenAI avec Codex. L’annonce officielle :

    Today we’re launching a research preview of Codex: a cloud-based software engineering agent that can work on many tasks in parallel. Codex can perform tasks for you such as writing features, answering questions about your codebase, fixing bugs, and proposing pull requests for review; each task runs in its own cloud sandbox environment, preloaded with your repository.

    Traduction :

    Aujourd'hui, nous lançons un aperçu de recherche de Codex : un agent d'ingénierie logicielle basé sur le cloud qui peut travailler sur de nombreuses tâches en parallèle. Codex peut effectuer des tâches pour vous telles que l'écriture de fonctionnalités, répondre à des questions sur votre base de code, corriger des bogues et proposer des demandes de fusion pour révision ; chaque tâche s'exécute dans son propre environnement sandbox cloud, préchargé avec votre dépôt.

    OpenAI couple cette sortie avec un modèle spécialisé pour la programmation, codex-1, avec sa System Card (pas très intéressante, mais notons qu’elle a le mérite d’exister).

    La force de ce mode de fonctionnement est le parallélisme : vous pouvez demander à l’IA de travailler sur plusieurs choses à la fois, voire lancer plusieurs sessions pour la même tâche et choisir le meilleur résultat.

    Les réactions sont mitigées : la fiabilité n’est pas toujours au rendez-vous, mais quand elle l’est, le gain de temps est loin d’être négligeable. Et si vous avez les poches profondes, lancer plusieurs tentatives en parallèle est une bonne manière de pallier au manque de fiabilité.

    Google I/O 2025

    Google I/O est la conférence annuelle de Google, présentant leurs nouveaux produits. C’est à Google I/O 2008 qu’Android avait été présenté.

    Pour cette édition 2025, sans surprise, c’est l’IA qui est sur le devant de la scène.

    Sur la création audiovisuelle, tout d’abord :

    • Veo 3 est un modèle permettant de générer une vidéo (avec son).
    • Veo 2, la version précédente, gagne certaines capacités : en plus d’instructions textuelles, le modèle est maintenant capable de prendre des images ou une vidéo de référence, pour reprendre le style ou les détails d’un personnage (ou d’un objet, ou d’une scène). Un contrôle plus fin de la caméra (zoom/rotation) est également fourni à l’utilisateur.
    • La génération d’image du nouveau modèle d’OpenAI avait fait parler d’elle en mars dernier. Google propose sa propre solution avec Imagen 4.
    • Lyria 2 est un nouveau modèle de génération de musique (paroles comprises).

    Pour lutter contre les nouvelles possibilités de désinformation offertes par ces outils, Google lance également SynthID, un outil pour détecter les contenus multimédia générés par les modèles d’IA de Google (et seulement de Google). Sur invitation uniquement, Google craignant probablement qu’un acteur malicieux puisse juste modifier le contenu jusqu’à ce que SynthID réponde « non-IA » si l’outil est publiquement accessible.

    Sur les modèles plus classiques :

    • Gemini 2.5 Flash, une version plus légère, rapide, moins chère, et moins puissante de Gemini 2.5 Pro.
    • Jailbreaké immédiatement, ce que je ne prendrai pas la peine de noter s’il n’y avait l’ironie que ce jailbreak arrive le même jour que la présentation de Google DeepMind nommée « Advancing Gemini’s security safeguards ».
    • Gemma 3, le modèle open-weights, gagne plusieurs variantes pour des tâches plus spécialisées : Gemma 3n, pour tourner sur des smartphone ; MedGemma spécialisé dans la médecine ; SignGemma pour le langage des signes et… DolphinGemma pour communiquer avec les dauphins ?
    • L’annonce également d’un nouveau mode pour Gemini 2.5 Pro, Deep Think, consistant apparemment à lancer plusieurs chaînes de pensée en parallèle. Apparemment une bonne avancée sur les problèmes mathématiques, moins impressionnant sur d’autres tâches. Accessible sur invitation uniquement également.

    Sur les IA « agentiques », capables d’utiliser des outils pour réaliser des tâches variées :

    Également proposés : plus d’intégration de l’IA dans les services classiques de Google (Search, Mail, Chrome…). Un usage notable : traduction en temps réel dans Google Meet.

    Présenté quelques avant Google I/O, AlphaEvolve est un système pour découvrir de nouveaux algorithmes, utilisant Gemini en tant que sous-composant. L’utilisateur fournit une description textuelle du problème avec une solution naïve et une méthode pour évaluer un solution, et le système se charge de trouver de meilleurs algorithmes pour résoudre le même problème.

    Ce système a trouvé de meilleures solutions relativement à l’état de l’art sur plusieurs problèmes évalués, par exemple en découvrant un moyen de multiplier deux matrices 4x4 à l’aide de 48 multiplications scalaires au lieu de 49.

    Dans la catégorie innovations, Gemini Diffusion explore un paradigme entièrement différent pour les modèles de langage. Les modèles de langage actuels sont basés sur des transformeurs, suivant la méthode maintenant célèbre de « prédire le prochain token à partir des précédents ». Dans la génération d’image, c’est un paradigme complètement différent qui est suivi, celui de diffusion (qui a donné le nom au modèle StableDiffusion), où le modèle est essentiellement un modèle de « dé-bruitage » qui transforme une image bruitée en une image plus claire, et qui commence par du simple bruit blanc. Gemini Diffusion est une tentative d’adapter ce paradigme de « diffusion » à la génération de texte : un texte complet est présenté au modèle, et sa tâche est de l’« affiner » incrémentalement (où le texte initial est complètement aléatoire). Les premiers résultats sont encourageants, ce premier prototype arrivant au même niveau de capacités que Gemini 2.0 Flash.

    Anthropic publie Claude 4

    L’annonce officielle :

    Today, we’re introducing the next generation of Claude models: Claude Opus 4 and Claude Sonnet 4, setting new standards for coding, advanced reasoning, and AI agents.

    Claude Opus 4 is the world’s best coding model, with sustained performance on complex, long-running tasks and agent workflows. Claude Sonnet 4 is a significant upgrade to Claude Sonnet 3.7, delivering superior coding and reasoning while responding more precisely to your instructions.

    Traduction :

    Aujourd'hui, nous présentons la prochaine génération de modèles Claude : Claude Opus 4 et Claude Sonnet 4, établissant de nouveaux standards pour le codage, le raisonnement avancé et les agents IA.

    Claude Opus 4 est le meilleur modèle de codage au monde, avec des performances soutenues sur des tâches complexes et de longue durée ainsi que des flux de travail d'agents. Claude Sonnet 4 est une amélioration significative par rapport à Claude Sonnet 3.7, offrant un codage et un raisonnement supérieurs tout en répondant de manière plus précise à vos instructions.

    Tout comme Google et OpenAI, Anthropic se focalise sur la course aux agents, souligné par le choix des benchmarks présentés par Anthropic pour vendre leur modèle : « Agentic coding » (SWE-bench-verified), « Agentic terminal coding » (terminal-bench), « Agentic tool use » (TAU-bench). Claude Opus 4 donne un nouveau état de l’art sur tous ces benchmarks, tout en restant au niveau de l’état de l’art (OpenAI o3 / Gemini 2.5 Pro) sur les tâches plus classiques. Ne vous attendez pas à un gros bond en avant, il s’agit là d’une amélioration incrémentale, contrairement à ce que pourrait laisser penser la numérotation de version.

    À noter un benchmark sur lequel Claude 4 montre un gros progrès : LoCoDiff, qui cherche à mesurer la capacité des modèles à maintenir de bonnes performances sur un long contexte.

    Une bonne nouvelle : OpenAI o3 avait cassé la tendance « les modèles plus avancés hallucinent moins », où o3 hallucinait plus que ses prédécesseurs. Anthropic a réussi à éviter cet écueil, avec un taux d’hallucinations en baisse. En baisse également (sans pour autant disparaître), la tendance des modèles à « tricher ».

    L’événement le plus intéressant de cette publication se trouve principalement dans la politique de sécurité des modèles. N’ayant pu déterminer avec confiance que Opus 4 ne possédait pas de capacités dangereuses (telles que « capacité à aider significativement à la création d’armes chimiques/biologiques ») nécessitant des précautions supplémentaires (contrairement à Opus 3 ou Sonnet 4), Anthropic a décidé de mettre en place ces précautions (AI Safety Level 3 ou ASL-3), au moins provisoirement (le temps de déterminer plus précisément les capacités du modèle sur ces points), et pour Opus 4 uniquement. Ce qui signifie principalement : surveillance (automatisée) des requêtes et restrictions supplémentaires sur les requêtes acceptées. Pour plus de détails, je vous renvoie à la System Card et à la politique de sécurité des modèle d’Anthropic.

    Ce qui n’a pas empêché Opus 4 d’être jailbreak immédiatement. Pour la défense d’Anthropic, la System Card mentionne explicitement que le but de ces précautions supplémentaires n’est pas de rendre plus difficile le jailbreak sur les requêtes « classiquement » interdites.

    En vrac

    Chatbot Arena est l’un des benchmarks les plus connus, utilisé notamment comme critère d’arbitrage sur les marchés de prédiction. Sa pertinence est de plus en plus remise en question, où le classement ne semble pas réellement refléter les capacités des modèles, sur d’autres benchmarks ou des évaluations privées/subjectives. Un papier publié sur arXiv, The Leaderboard Illusion, analyse l’impact de certaines pratiques pouvant expliquer ces différences. Les mainteneurs de Chatbot Arena répondent sur Twitter.

    Le gouvernement américain ouvre une consultation publique sur la politique à suivre concernant l’IA.

    Un chiffre intéressant: Cursor, un assistant de code, produit actuellement 1 milliard de lignes de code par jour.

    DeepSeek publie DeepSeek-Prover-V2, un LLM spécialisé dans les preuves mathématiques. Surpasse tous les modèles actuels sur PutmanBench.

    Dans la sécurité des modèles, "Scalable Oversight" désigne la technique suivante : utiliser un modèle considéré comme sûr pour évaluer la sécurité d’un modèle plus sophistiqué. Se posent diverses questions comme : "jusqu’à quel point un modèle moins sophistiqué peut juger un modèle plus sophistiqué" ? Ce papier tente de répondre à cette question (et d’autres adjacentes).

    Google DeepMind met à jour son modèle le plus avancé, Gemini 2.5 Pro. De meilleures performances sur les tâches de programmation, mais au prix de moins bonnes sur… presque tout le reste ?

    Le Copyright Office aux US publie un premier brouillon sur l’utilisation de données publiques pour l’entraînement des IA. Verdict temporaire: c’est un usage transformatif (autrement dit: pas du plagiat), mais ne rentre pas dans la doctrine du « fair use » (ce qui permettrait aux développeurs d’IA de ne pas offrir de compensation). Une victoire préliminaire pour les créateurs de contenu s’estimant lésés. Cependant, le directeur du Copyright Office aurait été limogé peu après la publication de ce rapport.

    ARC-AGI-2 est publié. ARC-AGI est un benchmark spécialement conçu pour être dur pour les IA actuelles, se reposant principalement sur des tâches de type raisonnement visuel. Malgré ceci, o3 est arrivé à 75%, dépassant les performances des évaluateurs humains. Cette seconde édition tente un nouveau format mais garde le même objectif, « difficile pour l’IA, facile pour les humains ».

    Quelque chose que je n’ai pas couvert jusqu’ici car un point secondaire dans beaucoup d’annonces plus importantes, mais qui mérite sa mention du fait justement d’être aussi commun : MCP (Model Context Protocol) est une tentative d’uniformiser la communication entre un modèle et d’autres systèmes (IDEs, sites internet,…). Développé par Anthropic (les développeurs de Claude), adopté par OpenAI et Google DeepMind, il devient de plus en plus un standard de fait.

    Dans la série « l’IA fait de la recherche », des chercheurs font leur propre système, nommé Robin, où l’IA propose des hypothèses et des expériences pour les tester, les chercheurs réalisent les expériences, et l’IA se charge de l’analyse des résultats et des prochaines étapes (plus d’expériences, plus d’hypothèses, ou tirer une conclusion). Premier résultat : un candidat pour traiter la forme atrophique de la dégénérescence maculaire liée à l’âge.

    OpenAI o3 découvre une faille de sécurité dans Linux.

    Le mois dernier, nous avions brièvement mentionné que OpenAI 4o était flagorneur, au point d’opiner sur des prompts relevant manifestement de l’épisode psychotique. Un utilisateur anonyme explore la même tendance à un moindre niveau Opus 4, et travaille à mesurer ça plus précisément. Il mentionne que ses résultats préliminaires montrent que les modèles plus avancés ont plus tendance à exhiber ce comportement.

    Dario Amodei, le patron d’Anthropic, prévient que l’IA pourrait supprimer la moitié des postes « débutants » dans des domaines tels que la technologie, la finance ou le droit d’ici 1 à 5 ans.

    Pour aller plus loin

    Non couvert ici :

    En audio/video :

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    Agenda du Libre pour la semaine 24 de l'année 2025

    Linuxfr.org - 8 juin, 2025 - 21:02

    Calendrier Web, regroupant des événements liés au Libre (logiciel, salon, atelier, install party, conférence), annoncés par leurs organisateurs. Voici un récapitulatif de la semaine à venir. Le détail de chacun de ces 46 événements (France: 41, internet: 4, Belgique: 1) est en seconde partie de dépêche.

    Sommaire

    Montpellier: Événement | Journée Trimestrielle d’Étude des RAFLL | Rendre plus efficace les communautés du Libre, Le samedi 14 juin 2025 de 14h00 à 20h00.

    l'Agenda du Libre - 8 juin, 2025 - 17:26

    Date : Samedi 14 juin 2025.

    Heure : de 14h00 à 20h00.

    Lieu : Even Work's Café – 208, rue Vendémiaire, 34000 Montpellier.

    Événements gratuits, entrées libres, sur inscriptions, sur : contact@rafll.org

    Visioconférence possible : https://rafll.org/jte004.html

    Entre deux Rencontres Amicales Francophones du Logiciel Libre, nous vous invitons, à l’occasion de Journées Trimestrielles d’Étude, à nous rejoindre chaque trimestre pour échanger avec nous autour de sujets d’actualité ou de sujets de fond, afin de créer des ressources collaboratives libres.

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    Notre quatrième Journée Trimestrielle d'Étude des Rencontres Amicales Francophones du Logiciel Libre  (la JTE#4) est dédiée à « Rendre plus efficace les communautés du Libre »,

    Les Journées Trimestrielles d’Études organisées par Montpel’libre et API : Action d’intérêt Collectif au même titre que les Rencontres Amicales Francophones du Logiciel Libre (RAFLL) constituent un rendez-vous incontournable pour promouvoir un numérique responsable, durable, et éthique, tout en renforçant l’efficacité des communautés du Libre. Ces journées, qui se tiennent chaque trimestre, offrent ainsi un espace d’échange, de réflexion et de collaboration entre acteurs issus de 19 pays francophones, afin d’aborder des thématiques d’actualité ou de fond liées à l’impact social, écologique et éthique du numérique.

    Notre quatrième Journée Trimestrielle d'Étude (JTE#4) est consacrée à rendre plus efficace les communautés du Libre. Cette journée constitue un rendez-vous essentiel pour promouvoir un numérique responsable, durable et éthique, tout en renforçant l’efficacité des communautés du Libre. Elle vise à explorer comment renforcer la structuration, la collaboration et l’impact des communautés du Libre.

    Lors de cette journée, les échanges porteront notamment sur les méthodes pour dynamiser la participation et l’engagement au sein des communautés, la mutualisation des ressources et des compétences pour maximiser l’impact collectif, la mise en œuvre d’outils collaboratifs et de bonnes pratiques pour une gestion efficace des projets libres. La sensibilisation aux enjeux éthiques et responsables dans la gouvernance communautaire constitue également un point central. Ces rencontres, offrent un espace d’échange, de réflexion et de collaboration entre acteurs issus de 19 pays francophones membres des RAFLL. En favorisant la transmission de bonnes pratiques et la coconstruction de solutions, cette journée contribue à faire des communautés du Libre des acteurs plus efficaces, inclusifs et durables.

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    Le programme : Les horaires s’entendent UTC+2

    Le programme : Les horaires s’entendent UTC+2

    14h00-14h15 : Accueil.

    14h15-14h45 : Pascal ARNOUX (Montpel’libre, Montpellier, France) & Myriam CRIQUET (API : Action d’Intérêt Collectif, Montpellier, France) Présentation des RAFLL et des JTE.

    14h45-15h00 : Présentation du sujet et des travaux d’études.

    15h00-15h30 : Didier BALAGUER (Cinov Digital, Paris, France). Les enjeux de l’interopérabilité des données et des applications.

    15h30-16h00 : Abdourahmane KOITA (Sénégal). Cartographie des acteurs du Libre.

    16h00-16h30 : Pause conviviale.

    16h30-17h00 : Florent YOUZAN (Directeur de l'Innovation chez Axian Group, Dakar, Afrique en général). Renforcer les communautés du Libre.

    17h00-17h30 : Ata Franck AKOUETE (Wikimédia, OpenStreetMap, Lomé, Togo). Le trio gagnant : 3 idées pour développer les acteurs du Libre.

    17h30-18h00 : Comlan Harold ADJAHO (Ingénieur SI, Cotonou, Bénin). Gouvernance, souveraineté numérique et logiciels libres : Le bon moment pour les États africains ? Blolab Cotonou von collège Houphouet Boigny.

    18h00-18h30 : Michael DJAN (Docteur PC, Abidjan, Côte d’Ivoire) Stratégie active.

    18h30-18h45 : Synthèse des travaux de la journée.

    18h45-19h00 : Début du projet d’écriture collaborative d’une ressource libre sur le numérique responsable et durable : questionnements, problèmes et solutions, projets.

    19h00-19h15 : Plénière de clôture.

    19h15-20h00 : Cocktail de clôture.

    | Diapo 1 | Diapo 2 | Diapo 3 | Diapo 4 | Photos | Vidéo 1 |

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    Les Rencontres Amicales Francophones du Logiciel Libre : la Référence Francophone du Libre ! Ont désormais leurs Journées Trimestrielles d’Études pour creuser un sujet ou aborder un thème d’actualité, rédiger des ressources libres et collaboratives et préparer les RAFLL.

    Autant de questions et de réflexions, ainsi que de retours d’expérience passionnants, qui réuniront 19 pays membres des Rencontres Amicales Francophone du Logiciel Libre, voire au-delà : Abidjan, Bamako, Béjaïa, Ben Guerir, Bruxelles, Conakry, Cotonou, Dakar, Hanoï, Lausanne, Lomé, Montpellier, N’Djamena, Niamey, Ouagadougou, Sfax, Sherbrooke, Tananarive et Yaoundé.

    Ce véritable réseau d’acteurs du numérique en Francophonie, fort de leurs échanges, écrirons, en commun, un état de leurs interrogations, mais aussi des solutions qu’ils ont trouvées et des réalisations comme des projets sur lesquels s’arrêter.

    Nous vous attendons donc le samedi 14 juin 2025, de 14h00 à 20h00, toute la journée ou simplement pour un moment que vous choisirez, à l’EPF, École d’Ingénieurs, 21 boulevard Berthelot, 34000 Montpellier.

    Montpellier: Émission | Radio FM-Plus | Temps Libre | Diffusion, Le lundi 9 juin 2025 de 09h00 à 10h00.

    l'Agenda du Libre - 8 juin, 2025 - 17:24

    Montpel'libre réalise une série d’émissions régulières à la Radio FM-Plus intitulées « Temps Libre ». Ces émissions sont la présentation hebdomadaire des activités de Montpel’libre.

    Après le jingle où l’on présente brièvement Montpel'libre, nous donnerons un coup de projecteur sur les activités qui seront proposées prochainement.

    Ces émissions seront l'occasion pour les auditeurs de découvrir plus en détails les logiciels libres et de se tenir informés des dernières actualités sur le sujet.

    Alors, que vous soyez débutant ou expert en informatique, que vous ayez des connaissances avancées du logiciel libre ou que vous souhaitiez simplement en savoir plus, Montpel'libre, au travers de cette émission, se fera un plaisir pour répondre à vos attentes et vous accompagner dans votre découverte des logiciels libres, de la culture libre et des communs numériques.

    Vous vous demandez peut-être ce qu'est un logiciel libre. Il s'agit simplement d'un logiciel dont l'utilisation, la modification et la diffusion sont autorisées par une licence qui garantit les libertés fondamentales des utilisateurs. Ces libertés incluent la possibilité d'exécuter, d'étudier, de copier, d'améliorer et de redistribuer le logiciel selon vos besoins.

    Inscription | GPS 43.60524/3.87336

    Fiche activité :
    https://montpellibre.fr/fiches_activites/Fiche_A5_017_Emission_Radio_Montpellibre_2024.pdf

    Le Tholonet: Réunion mensuelle de l'Axul, Le vendredi 13 juin 2025 de 20h00 à 23h00.

    l'Agenda du Libre - 8 juin, 2025 - 04:57

    Les membres de l'Axul (Association du Pays d'Aix des Utilisateurs de Linux et des Logiciels Libres) vous invitent à leur réunion réelle du vendredi 13 juin de 20h00 à 23h00 au Centre Culturel Georges Duby du Tholonet, 859 avenue Paul Julien, à proximité de la place du marché de Palette (premier village sur la D7n au Sud-Est d'Aix).

    • 20h00 - 20h15 : Accueil
    • 20h15 - 20h30 : Présentation des participants et organisation de la soirée
    • 20h30 - 23h00 :
      • Interventions urgentes si nécessaires
      • Participation au Forum des Associations
      • Discussions et décisions importantes
        • Série documentaire Share Alike
        • Interventions au 3C : Café Culturel Citoyen
        • Annuaire des membres
        • Organisation des listes de diffusion
        • Migration de l'hébergement du site et les services que l'on souhaiterait y voir
      • Autres questions ?

    Évènements ultérieurs : voir l'Agenda du Libre

    Ces réunions libres et gratuites sont ouvertes à toutes et à tous, débutantEs ou expertEs GNU/Linux, membres ou non de l'Axul.

    Entrée Libre. Tout Public.ubuntu

    Le numérique au cœur des enjeux de pouvoir : souveraineté, liberté, démocratie - Partie 1

    Transcriptions - 7 juin, 2025 - 13:31

    Enquête sur les nouveaux mécanismes de la puissance mondiale
    Julien Devaureix : Salut, c'est Julien. Avant de commencer cet épisode, je me dois de vous infliger le traditionnel appel au don. Oui, je sais c'est d'une violence inouïe. Vous étiez tranquillement venu pour un épisode gratuit et me voilà qui vous prend en otage, c'est presque du terrorisme intellectuel, mais, que voulez-vous, c'est mon seul gagne-pain. Je consacre tout mon temps à Sismique : podcast, newsletter, site web, (…)

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    Toulouse: Repas du Libre, Le jeudi 12 juin 2025 de 20h00 à 23h00.

    l'Agenda du Libre - 6 juin, 2025 - 19:50

    Le groupe d'utilisateurs de logiciels libres de Toulouse Toulibre en collaboration avec Tetaneutral.net fournisseur d'accès internet et hébergeur libre proposent aux sympathisants de se retrouver l'un des mardis ou jeudis de chaque mois pour échanger autour des logiciels libres, des réseaux libres, discuter de nos projets respectifs et lancer des initiatives locales autour du Libre. Ce repas est ouvert à tous, amateurs de l'esprit du Libre, débutants ou techniciens chevronnés.

    Ce Qjelt aura lieu le jeudi 12 juin 2025 à 20h00, au restaurant la Paniolade situé au 146 Boulevard de Suisse à Toulouse. C'est à proximité des ponts jumeaux et des minimes, et donc accessible par bus ou métro même tard le soir (bus 16 ou métro B en marchant un peu). Il n'y a pas de formule prévue, c'est à la carte : pizzas, viandes, poissons, salades...

    Pour des raisons de logistique, une inscription préalable avant la veille est souhaitée sur toulibre.org/qjelt.

    L'inclusion numérique pour (re)donner la capacité d'agir aux citoyens

    Transcriptions - 6 juin, 2025 - 15:37

    Diverses voix off : Je vous propose un gros plan sur l'exclusion numérique avec ce chiffre : 13 millions de personnes sont en situation d'illectronisme dans notre pays, démunis face aux ordinateurs et à Internet. Elles ont, évidemment, difficilement accès aux services publics pour les aider. On dit qu'il y a un Français sur deux, en réalité, qui n'est pas à l'aise avec le numérique. Un quart des personnes de 60 à 64 ans ne pratiquent pas l'informatique. Et parmi les jeunes, dont on pourrait (…)

    - Transcriptions / , , , , , , , ,

    Conférence OW2con'25, 17-18 juin à Paris

    Linuxfr.org - 5 juin, 2025 - 13:01

    La 16ᵉ édition d’OW2con rassemble des développeurs, entreprises, universitaires et organisations à but non lucratif. La conférence met également en lumière trois projets OW2 avec les "OW2con'25 Best Project Awards" distinguant des réussites dans plusieurs domaines : technologies, marché, communauté. L'inscription est gratuite et les conférences sont en anglais.

    Thème 2025 : L'IA open source et responsable

    Thème 2025 : L'IA open source et responsable

    Pour cette édition, les organisateurs mettent l'accent sur le thème de l'IA open source et responsable, en abordant des sujets tels que les biens communs, la souveraineté des données, la vie privée, l'explicabilité, le cadre juridique, la pile technique, le financement, la durabilité, la recherche, l'éducation, et l'impact sur le travail et la société. D'autres sujets seront abordés également : gouvernance et financement de l’open source, projets technologiques OW2 ou autres, cloud-edge, les données et la cybersécurité.

    Parmi les temps forts, 5 keynotes :

    • Artur Queiroz, Responsable d’Unité pour la Commission Européenne, partagera une vision prospective d’une Europe portée par l’IA ;
    • Yann lechelle, Fondateur de la startup Probabl.ai, fera une présentation autour du thème « Maitrisez votre IA » ;
    • Alberto Pace, Responsable au CERN, viendra parler de (r)évolution autour de la science des données ;
    • Matthieu Porte, Coordonnateur IA pour l’IGN, abordera les challenges liés à l’Intelligence Artificielle pour l’Institut National de l’information géographique.

    Des « breakout sessions » ponctueront les 3 jours :

    • Le CRA (Cyber Resilience Act) et son impact sur les acteurs open source, le 17 juin de 15h à 18h
    • L'open source dans l'éducation, la science et la recherche, le 18 juin, journée entière
    • Programme Européen NGI : "Success Stories" et NGI Innovators Meetup, le 18 juin, de 9h à 12h30

    Enfin, un débat animé par Clément Oudot de Worteks, sur le thème de “souveraineté et open source” en Europe viendra conclure cette édition 2025.

    Logistique

    Cela se déroulera comme chaque année dans les locaux d’Orange Gardens Innovation Center à Châtillon en banlieue parisienne. L'inscription est gratuite (voir le lien ci-dessous). Pour des raisons logistiques et de places limitées, si vous devez annuler votre présence, merci de nous prévenir pour libérer votre place).

    Sponsors

    L’édition 2025 est soutenue par 12 sponsors proches d’OW2 : Centreon, Dropsolid, Groupe BPCE, Huawei, Linagora, Linphone, MAIF, NGI, OnlyOffice, OpenUp, Thales et Worteks.

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    Lyon: Entraide et Bidouille, Le jeudi 12 juin 2025 de 19h00 à 22h00.

    l'Agenda du Libre - 5 juin, 2025 - 12:51

    Gratuit – Inscription recommandée

    Ce dernier rendez-vous mensuel avant la coupure estivale propose d’accompagner les utilisateurs et utilisatrices de logiciels libres dans la résolution de leurs problèmes informatiques.

    C’est l’occasion de voir comment ça marche, de demander ou de donner un coup de pouce, de découvrir ou faire découvrir une astuce, d'en savoir plus sur l'installation et l'utilisation de GNU/Linux.

    Rappel : aucune installation de logiciel sous licence ne pourra être faite sans présentation de la licence et de sa preuve d’achat.
    Remarque : Si vous souhaitez de l'aide sur Android ou Windows ou Mac, notez que l'ALDIL n'a pas vocation à intervenir sur ces systèmes en eux-mêmes, seulement sur les applications libres qui peuvent y être installées.

    Le formulaire : https://www.aldil.org/agenda-activites/nos-activites/bidouilles/

    L’adhésion à la MPT n’est pas obligatoire pour cette activité.

    Salle : EPN

     

    Nouveautés de juin 2025 de la communauté Scenari

    Linuxfr.org - 5 juin, 2025 - 11:50

    Scenari est un ensemble de logiciels open source dédiés à la production collaborative, publication et diffusion de documents multi-support. Vous rédigez une seule fois votre contenu et vous pouvez les générer sous plusieurs formes : site web, PDF, OpenDocument, diaporama, paquet SCORM (Sharable Content Object Reference Model)… Vous ne vous concentrez que sur le contenu et l’outil se charge de créer un rendu professionnel accessible et responsive (qui s’adapte à la taille de l’écran).

    À chaque métier/contexte son modèle Scenari :

    • Opale pour la formation ;
    • Dokiel pour la documentation ;
    • Optim pour les présentations génériques ;
    • Topaze pour les études de cas ;
    • et bien d’autres…

    Quinsac: Carto-Party avec Openstreet-Map, Le jeudi 5 juin 2025 de 19h00 à 22h00.

    l'Agenda du Libre - 5 juin, 2025 - 05:04
    Jeudi 05 Juin à partir de 19h00 : Carto-Party avec Openstreet-Map

    De 19h00 à 19h30 : présentation de l’activité :

    • qu’est ce qu’OpenStreetMap, quels objectifs, pour qui ?
    • les outils,
    • organisation de la promenade.

    A partir de 19h30 :

    • Relevés sur le terrain
    • Restitution et partage
    • Auberge espagnole

     

    En amont de l’activité, vous pouvez créer un compte sur openstreetmap.org, « s’inscrire » (pseudo, mail et mot de passe).

    Un de vos appareils numériques, ordinateur ou smartphone est nécessaire pour pratiquer lors de cette activité.

    Nous encourageons la consommation responsable sur place par respect pour le lieu qui nous accueille.

    Les boissons sont à prendre au bar associatif.

     

    Libretic est une association loi 1901 reconnue d'intérêt général.

    Atelier gratuit animé par des bénévoles des Associations Libretic et OpenStreetMap

     

    Inscription vivement recommandée pour prévoir un nombre suffisant de bénévoles pour encadrer cette activité

     

    Open Source Experience : REX de l'édition 2024 et appels en cours pour #OSXP2025

    Linuxfr.org - 4 juin, 2025 - 16:03

    Open Source Experience (OSXP), a lancé son appel à conférence pour sa 5e édition autour du thème « L’open source, clé de l’autonomie stratégique de l’Europe ». Profitons-en aussi pour faire l'appel à stand du village associatif ainsi qu'un (petit) retour sur la quatrième édition qui s'est tenue les 4 et 5 décembre derniers au Palais des Congrès de Paris. L'événement était cette fois couplé à DevOpsREX qui a fait son grand retour. Et encore une fois, nous étions là pour vous rencontrer, interagir avec la communauté et vous faire plaisir !

    Cette année, Open Source Experience déménage à la Cité des Sciences et de l'Industrie, porte de la Villette (toujours à Paris) et se tiendra les 10 et 11 décembre 2025. Cela nous permettra d'avoir quelques stands de plus pour le village associatif !

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