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La conquête de l’espace : une affaire féminine, deuxième partie les missions Apollo

il y a 2 heures 41 min

Dans l’histoire de l’espace, les épisodes qui ont le plus marqué les esprits sont, probablement, ceux des marches sur la Lune qui ont été le fait des missions Apollo. Dans cette deuxième dépêche à l’occasion de la journée Ada Lovelace de 2024, on retrouvera donc un portrait de quatre femmes qui ont codé ou calculé les missions Apollo, Judith Love Cohen (1933 – 2016), Margaret Hamilton, JoAnn H. Morgan et Frances (Poppy) Northcutt mais aussi une histoire de celles, plus anonymes, qui ont tissé les mémoires des modules Apollo.

Ces biographies sont précédées d’un genre d’état des lieux de l’informatique en URSS et aux USA et suivies d’une sitographie pour prolonger un peu plus l’exploration.

Sommaire Préambule

Pourquoi n’est-il essentiellement question que des informaticiennes de la NASA ou ayant travaillé pour la NASA ? Cela revient à poser la question de l’informatique côté Union soviétique. Plusieurs facteurs peuvent expliquer la méconnaissance que l’on a des personnes qui, côté soviétique, ont travaillé sur les programmes relatifs à la conquête de l’espace, à commencer par l’histoire qui est, disons compliquée surtout par rapport à celle des USA.

Ensuite, c’était un secteur stratégique : envoyer des satellites pose les mêmes questions balistiques que l’envoi d’un missile intercontinental. L’existence du fondateur du programme spatial soviétique, Sergueï Korolev, qui subissait des peines d’emprisonnement pour raisons politiques (dont quatre mois de goulag) et qui avait été admis dans l’équipe de l’ingénieur aéronautique Andreï Tupolev lui-même prisonnier politique à l’époque, a été tenue secrète jusque bien après sa mort. On peut penser qu’il en va de même pour les autres personnes ayant participé aux programmes de conquête spatiale.

Concernant l’informatique proprement dite, trois noms apparaissent. Sergueï Lebedev (1902 - 1974) est considéré comme le père de l’informatique soviétique. Lebedev semble être un nom assez courant, ainsi, on trouve un cosmonaute russe du nom de Valentin Lebedev. L’Ukrainienne Ekaterina Yushchenko (en) (1919 - 2001) que le site ukrainien (en) sur l’histoire de l’informatique en Ukraine appelle « l’Ada Lovelace ukrainienne ». Yushenko a posé les bases de la programmation théorique en Ukraine (et en URSS avant) et écrit le langage de haut niveau Address. Andreï Erchov (en) (1931 – 1988), fondateur de l’École sibérienne de science informatique dont le livre, Programmation pour le BESM, a marqué un certain Donald Knuth.

Les ordinateurs de la conquête de l’espace URSS et USA Les ordinateurs soviétiques

Le premier ordinateur soviétique date de 1950, construit sous la direction de Sergeï Lebedev, dans un contexte où le traitement électronique de l’information, considéré par Staline (1878 – 1953) et son entourage comme « fausse science au service de l’impérialisme »1 n’est pas encouragé par le pouvoir. Il s’agit du MESM (МЭСМ, Малая электронная счетно-решающая машина, petit calculateur électronique, qui était plutôt assez gros en volume), développé par une vingtaine de personnes. La plupart des ordinateurs soviétiques en découleront.

Le BESM sur lequel Andréï Erchov a écrit son livre de programmation a été produit à partir de 1953. Il se déclinera en deux séries les : BESM–1 (1950) à BESM–6 (1966) et les M -20 et ses descendants. Ces derniers, dont le premier, fabriqué à Moscou, est sorti en 1956 seront les ordinateurs des premiers âges de la conquête spatiale. Le dernier de la série, le M-220 était, quant à lui, fabriqué à Kazan. Ils ont, par la suite, probablement été remplacés par le MINSK dans les années 1960.

Quant aux langages de programmation, Yves Logé, en 1987, dans l’article Les ordinateurs soviétiques : Histoire obligée de trois décennies de la Revue d’études comparatives Est-Ouest relevait ceci :

  • 1953 – librairie de sous-programmes pour STRELA et BESM,
  • 1955 – langage de compilation (PP2 – PP – BESM),
  • 1957 – assembleurs (PAPA, SSP),
  • 1962 – compilateur Algol 60 (TA 1),
  • 1962 – moniteur de traitement par lots (AUTOOPERATOR),
  • 1966 – premier système d’exploitation (MINSK 22, BESM 6),
  • 1967 – langage de programmation (EPSILON, ALMO).

Le FORTRAN et l’ALGOL, bien qu’ayant été introduits dans les ordinateurs soviétiques dans les années 1960, ne commenceront à être vraiment utilisés qu’à partir des années 1970, époque à laquelle l’URSS abandonnera la production de ses propres ordinateurs.

Les ordinateurs des missions Apollo

L’informatisation de la NASA a commencé avec des machines IBM, la série IBM 700/7000 commercialisée dans les années 1950 à 1960 ; c’était la première version des ordinateurs à transistors. Les langages de programmation les plus courants à l’époque était le Cobol et le FORTRAN pour lequel des personnes comme Frances Allen avaient été recrutées afin de former des chercheurs, parfois réticents, au langage.

En 1964, IBM sort la série System/360 qui pouvait travailler en réseau et dont le système d’exploitation, multitâches, était OS/360. Il était doté d’une RAM, insuffisante, d’un mégaoctet qui a poussé les ingénieurs à adopter un code abrégé. Et, évidemment, il se programmait encore à l’époque avec du papier.

L’invention qui a permis d’équiper informatiquement les modules des missions Apollo est celle des circuits intégrés, inventés par Jack Kilby en 1958. Ils équiperont les ordinateurs à partir de 1963, la NASA étant dans les premiers utilisateurs pour les ordinateurs de guidage d’Apollo. Par la suite, les circuits intégrés permettront de fabriquer les « mini-ordinateurs » (qui restent toujours assez encombrants) et les micro-ordinateurs. Les premiers micro-ordinateurs, à l’allure de ceux que nous avons actuellement avec : l’ordinateur, un écran, un dispositif de saisie, puis, plus tard, un dispositif de pointage sortiront en 1973, après les missions Apollo.

Judith Love Cohen – Wikipédia (1933 – 2016) l’accouchement du programme de guidage Apollo

Judith Love Cohen est ingénieure aérospatiale, après sa retraite, elle deviendra écrivaine et fondera une entreprise multimédia Cascade Pass.

En 1952, celle qui aidait ses camarades de classe à faire leurs devoirs de mathématiques, est embauchée par la North American Aviation. Elle obtient, en 1957 un Bachelor of Art (licence) en sciences, puis, en 1962, un master en sciences à l’Université de Californie. En 1957, après son BA, elle est embauchée par le « Space Technology Laboratories (laboratoire des technologies spatiales) qui deviendra TRW. Elle y travaillera jusqu’à sa retraite en 1990, souvent seule femme ingénieure de l’équipe dans laquelle elle se trouvait.

Son travail : les ordinateurs de guidage. Elle a fait partie de l’équipe qui a conçu le « Tracking and Data Relay Satellites (TDRS) », le système suivi et de relais des données des satellites de la NASA. Ce système qui permet notamment de rester en contact avec la Station spatiale internationale.

Elle s’occupera aussi du télescope Hubble. Elle avait été chargée de concevoir le système terrestre des opérations scientifiques. Elle dira dans une vidéo (en) réalisée par Cascade Pass qu’elle avait travaillé avec les astronomes, car c’étaient eux qui allaient utiliser le télescope. Le système avait trois fonctions principales :

  • planification des observations,
  • contrôle en temps réel du réglage de la mise au point et du changement des filtres,
  • récupération des données pour générer des photos, partie que Cohen considérait comme la plus intéressante et la plus difficile à réaliser.

Mais, le point culminant de sa carrière a été le programme Apollo, notamment le système de guidage de la mission Apollo 13 qui devait être la troisième à se poser sur la Lune, l’ordinateur AGS (Abort Guidance System, système de guidage d’abandon pour le module destiné à rester sur la Lune). Cette mission commence mal : les astronautes prévus à l’origine changent presque à la dernière minute, quand la fusée décolle le 11 avril 1970, le moteur central du deuxième étage s’éteint trop tôt. Ce sera compensé, sans incidence sur la trajectoire. Le 13 avril, l’un des astronautes, Jack Swigert, lance le fameux :

Houston, we’ve had a problem.

Le module de service d’Apollo 13 est hors d’usage, l’équipe change de module de service en urgence et embarque dans le module lunaire (LM) prévu pour deux personnes alors qu’ils sont trois. L’AGS servira en tant qu’ordinateur de bord et contrôlera tous les équipements vitaux, mais il n’aurait pas pu revenir sur l’orbite terrestre si Cohen n’avait pas bataillé avec la NASA pour que la fonction de retour y soit incluse.

Son fils, l’ingénieur en informatique Neil Siegel (en) racontera, ce qui a été vérifié, qu’elle avait conçu l’AGS pendant qu’elle était enceinte de son demi-frère, l’acteur Jack Black. Le 28 août 1969, au moment de partir pour l’hôpital pour accoucher, elle prend aussi le code d’un problème sur lequel elle travaillait. Elle appellera son patron plus tard pour lui signaler qu’elle l’avait résolu, et aussi, en passant, que le bébé était né. Le problème en question concernait l’AGS.

Margaret Hamilton (née en 1936) la jeune femme à côté de la pile de livre de sa hauteur

La photo probablement la plus connue de Margaret Hamilton est celle où on la voit poser à côté d’une pile de gros documents reliés : le code du logiciel de navigation de la mission Apollo 11.

Margaret Hamilton intègre le MIT (Massachusetts Institute of Technology) en 1960 pour développer des logiciels informatiques. En 1961, la NASA confie au MIT la mission de réaliser un ordinateur embarqué de navigation et de pilotage avec un cahier des charges assez léger et permettant au MIT une grande créativité. Ce sera l’AGC (Apollo Guidance Computer) qui sera le premier à utiliser des circuits intégrés. Lourd, 32 kilos, il préfigure néanmoins les ordinateurs portables puisque tous les éléments, ordinateur, mémoire, écran et dispositif de saisie étaient réunis dans un seul boitier.

Mais avant de travailler sur l’AGC, Hamilton intègre, en 1961, le laboratoire Lincoln pour travailler sur le projet militaire ultra-secret SAGE qui devait produire en temps réel une image de l’espace aérien états-unien. Elle racontera ensuite avoir fait l’objet d’un bizutage (une coutume apparemment) : on lui avait demandé de travailler sur un programme piégé commenté en grec et en latin. Elle était la première à avoir réussi à le faire fonctionner. Et c’est ainsi qu’en 1963 elle est invitée à rejoindre le laboratoire Draper du MIT qui était en charge du développement des logiciels embarqués d’Apollo.

Elle évoquera aussi la fois où, emmenant de temps en temps sa fille au laboratoire, un jour, cette dernière, jouant à l’astronaute, fait planter le système : elle avait sélectionné le programme d’atterrissage alors qu’elle était « en vol » (un appui sur une mauvaise touche). Ce que voyant Hamilton alerte la direction pour que l’on modifie le programme, réponse « ils sont expérimentés, ça n’arrivera pas ». Sauf qu’évidemment, c’est arrivé au pendant la mission Apollo 8. On peut imaginer qu’Hamilton et son équipe étaient préparées à cette éventualité : les données de navigation seront renvoyées et la trajectoire corrigée. Elle codera aussi un système de priorité des tâches afin d’éviter que l’AGC ne sature et qu’il fasse le travail correctement. L’AGC pouvait ainsi interrompre des tâches pour faire passer celles qui étaient les plus prioritaires et c’est ce qui a permis à Apollo 11 d’atterrir correctement sur la Lune.

Hamilton quittera le MIT en 1974 pour co-fonder une entreprise de développement de logiciels, Higher Order Software (HOS) qu’elle dirigera jusqu’en 1984. HOS se spécialisait notamment sur les logiciels de détection des erreurs. Ensuite, en 1986, elle créera Hamilton Technologies et concevra le langage de programmation USL (Universal Systems Language).

Elle reçoit en 2016 la médaille présidentielle de la liberté des mains de Barack Obama. Margaret Hamilton est considérée comme une pionnière de l’ingénierie logicielle et comme une des personnes qui ont contribué à la populariser.

JoAnn H. Morgan (née en 1940) la seule femme présente dans la salle de tir lors du lancement d’Apollo 11

Sur une photo de la salle de tir d’Apollo 11, le 16 juillet 1969, elle apparaît comme la seule femme derrière une console. Les femmes que l’on voit sur le côté sont entrées après le lancement.

Étant enfant, elle préférait lire Jules Verne à jouer à la poupée2 et jouer avec la boîte de chimie que son père lui avait offert. Son père, justement, travaillait pour le programme de développement des fusées américaines. JoAnn H. Morgan va passer son adolescence à Titusville en Floride, à quelques kilomètres de la base de lancement de Cap Canaveral. Elle y regardera les lancements des fusées. Ce qui la décidera dans son orientation professionnelle. Elle commence, à dix-sept ans, par un stage à l’Army Ballistic Missile Agency (ABMA, Agence des missiles balistiques de l'armée de terre). Elle continuera à travailler à Cap Canaveral pendant l’été. En 1963, elle obtient un Bachelor of Arts (licence) en mathématiques. Elle commence à travailler pour la NASA au Centre spatial Kennedy (KSC) en tant qu’ingénieure. Elle sera la seule, ça n’a pas été facile : entre le fait que son supérieur hiérarchique trouve nécessaire de préciser qu’elle est ingénieure et pas là pour faire le café pour ses collègues (en) ou l’absence de toilettes pour femmes.

En 1969, elle est promue et devient « Chief Instrumentation Controller, KSC Technical Support » (Contrôleur en chef de l’instrumentation, support technique du centre), ce qui lui donne un poste dans la salle de contrôle de la mission Apollo 11. L’équipe de Morgan sera celle qui supervisera le lancement de la mission ce qui lui demandera de rester dans la salle de contrôle encore après le lancement pour pouvoir vérifier les équipements et faire un rapport sur les dommages consécutifs au lancement afin de préparer le suivant, sa tâche, dans le cadre de la mission, s’arrête au moment de l’atterrissage lunaire. Elle considère que c’est ce qui a lancé sa carrière.

Après Apollo 11, elle bénéficiera d’une bourse Sloan pour poursuivre des études et elle obtiendra une maîtrise en sciences de gestion en 1977 et retournera à la NASA en 1979 où elle est promue chef de la division des services informatique du KSC, première femme à occuper ce poste en particulier et un poste de direction à la NASA. Une tâche ardue dans une période de transition technologique : la NASA changeait son système informatique et commençait à remplacer les vieux ordinateurs géants par des PC. Elle deviendra ensuite directrice adjointe des véhicules de lancement (deputy of Expendable Launch Vehicles, director of Payload Projects Management) puis directrice de la sécurité de la mission ( director of Safety and Mission Assurance). Elle aura été l’une des deux dernières personnes à avoir vérifié le lancement de la navette spatiale.

Elle prend sa retraite en 2003 après avoir passé toute sa carrière à la NASA.

Morgan continue à militer pour que plus de femmes puissent suivre des carrières scientifiques et techniques.

Frances Northcutt dite « Poppy » (née en 1943) l’autre seule femme présente dans les salles de tir des missions Apollo 8 et 13

Frances « Poppy » Northcutt a planifié les trajectoires des vols des missions Apollo dans les années 1960 et 1970.

Elle commence sa carrière dans l’aérospatiale comme Judith Love Cohen en étant embauchée en 1965 par TRW. Elle sera d’abord une des calculatrices humaines. Problème : pour pouvoir bénéficier d’une promotion, elle devait faire des heures supplémentaires si nécessaire, ce qui était interdit aux femmes états-uniennes de l’époque. Elle tient le pari d’en faire mais non rémunérées. Cela fonctionne, elle obtient une promotion et intègre l’équipe technique (personnel effectuant des travaux ingénierie), mieux payée. Ce qui pose un autre problème, celui de l’écart de rémunération entre les hommes et les femmes.

Le travail de l’équipe technique consistait à écrire le programme. D’autres assuraient la tâche de le rentrer dans l’ordinateur, ce qui n’allait pas sans quelques bugs au passage, qui pouvaient avoir des conséquences fatales. L’équipe de Northcutt était chargée du calcul de la trajectoire de retour d’Apollo 8. C’était une mission mémorable pour Northcutt à plus d’un titre. D’abord, c’était la première fois qu’un véhicule spatial habité allait être mis en orbite autour de la Lune. C’était aussi ce qui aura permis de déterminer l’équipement et le matériel nécessaire pour les missions suivantes, notamment la quantité de carburant nécessaire. Enfin, c’était la première fois que les calculs de Northcutt et de son équipe étaient utilisés, et cela allait servir aussi aux missions suivantes. Ainsi, après Apollo 8, il n’y aura pas eu de modifications des programmes, sauf en cas de problème. Pour Apollo 13, avec d’autres ingénieurs, elle aura pour mission de calculer le retour de la capsule Apollo après l’explosion du réservoir d’oxygène qui oblige l’équipage à rentrer sur Terre dans le module lunaire.

Elle suivra ensuite des études de droit à l’Université de Houston pour devenir avocate. Elle en sortira diplômée en 1981 et travaillera pour le procureur du comté de Harris à Houston, sera stagiaire auprès d’un juge fédéral en Alabama avant de se tourner vers le privé et défendre des causes sur les droits de femmes, elle qui a longtemps travaillé avec un salaire inférieur à celui de ses collègues pour le même travail.

Elle expliquera au site astronomy (en) :

J’ai eu beaucoup de chance. La plupart des femmes n’avaient pas quelqu’un qui se battait aussi durement pour elles.

Elle ajoutera :

C’est le problème auquel sont confrontées les femmes en particulier, lorsqu’elles sont embauchées pour un salaire inférieur à ce qu’elles valent. Si vous ne partez pas sur un pied d’égalité, vous ne pourrez jamais vous rattraper.

Northcutt continue à militer pour les droits des femmes, mis à mal aux États-Unis lors de la présidence de Trump.

Les tisserandes

Les tisserandes, dont beaucoup étaient navajos ou noires, les « Little Old Ladies » ont tressé les mémoires à tores de ferrite des missions Apollo. Elles avaient littéralement la vie des astronautes entre leurs mains.

Les RAM des ordinateurs des années 1950 à 1975 étaient le plus souvent des mémoires à tores de ferrite. D’après la notice de celles présentées au musée du Conservatoire National des Arts et Métiers (CNAM) à Paris dans la photo ci-dessous :

elles sont encore utilisées lors de certaines missions spatiales car elles ne sont pas endommagées par les rayons cosmiques.


Mémoires à tores de ferrite du Gamma 60 d’une capacité de 512 octets, début des années 1960, musée du CNAM, Paris.

La fabrication de ces mémoires ne pouvait pas être mécanisée, elles étaient donc tissées à la main. Et, à l’époque des missions Apollo les seules personnes qui avaient l’habilité et la précision digitale nécessaires pour le faire étaient des femmes, surnommées les LOL et supervisées par les « rope mothers » (mères des cordes), généralement des hommes, et dont la cheffe était Margaret Hamilton. Ce travail extrêmement critique, était contrôlé par trois ou quatre personnes avant d’être validé. Il réclamait non seulement des ressources manuelles mais aussi des capacités intellectuelles certaines pour être accompli correctement.

Quand, en 1975, un rapport de la NASA sur les missions Apollo s’extasiait, à juste titre, sur les systèmes informatiques développés en mis en œuvre, il négligeait complètement cet aspect essentiel. Les journalistes de cette époque, présentaient la fabrication des mémoires comme un travail ne nécessitant aucune réflexion ni aucune compétence…

Pour compléter Les ordinateurs soviétiques Missions Apollo L’exploration spatiale et les astronautes Sur la journée Ada Lovelace et la place des femmes dans les carrières scientifiques et techniques Excuse et paragraphes de la fin

Cette dépêche paraît assez tardivement après la précédente pour des raisons assez indépendantes de ma volonté et incluant un piratage d’un de mes sites.

Ceci étant, un grand merci une fois de plus à vmagnin pour ses suggestions, notamment pour cette citation tirée d’une de ses lectures, Forces de la nature de François Lacombe, Anna Reser et Leila McNeil chez Belin :

Dans l’histoire des sciences et des vols spatiaux, on constate que cette distinction nette établie entre les tâches techniques et non techniques a été l’une des façons de marginaliser systématiquement les femmes.

Ce qui se vérifie amplement notamment avec les tisserandes des mémoires.

Comme de bien entendu, entre les recherches, l’écriture et les commentaires de la dépêche précédente, il appert qu’il y a un sujet connexe, celui de l’astronomie et de l’évolution du métier d’astronome et d’astrophysicienne qui mériterait d’être traité. Ce qui sera fait, d’ici la fin de l’année. Et, si vous cherchez un sujet de mémoire ou thèse, à mon avis le thème des langages informatiques : naissance, diversité, histoire, pourquoi un langage très populaire finit par être abandonné, etc. pourrait être passionnant (si ça n’a pas déjà été fait). Peut-être qu’un jour je vous infligerai un texte sur l’histoire de l’informatique soviétique (ou peut-être pas).

  1. Citation reprise de l’article d’Yves Logé dans « Les ordinateurs soviétiques : histoire obligée de trois décennies » Revue d’études comparatives Est-Ouest Année 1987 18-4 pp. 53-75 qui cite D. Brand, L’Union Soviétique, France, Sirey, 1984, p. 230. 

  2. L’autrice de cette dépêche aussi à qui ce comportement paraît tout à fait normal. 

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img, le cache d’images sur LinuxFr.org

22 octobre, 2024 - 12:48

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Elle est née d’une envie personnelle d’expliquer, documenter et montrer ce qui a été fait sur le cache d’images de LinuxFr.org, complétée d’une demande d’un « article technique sur le fonctionnement de ce cache, les choix techniques qui ont été faits, les erreurs commises donc à éviter… ».

    Sommaire Des images sur le site

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    Ce qui donne à l’affichage :

    Et côté code HTML :

    <img src="https://linuxfr.org/images/logos/linuxfr2_classic_back.png" alt="Logo LinuxFr.org">

    OK, mauvais exemple ce n’est pas une image externe, puisqu’elle est hébergée sur LinuxFr.org justement. Prenons un autre exemple ![April - Campagne d’adhésion](https://april.org/campagne-2024/relais/banniereCampagneApril.svg).

    Ce qui donne à l’affichage :

    Et côté code :

    <img src="//img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f617072696c2e6f72672f63616d7061676e652d323032342f72656c6169732f62616e6e6965726543616d7061676e65417072696c2e737667/banniereCampagneApril.svg" alt="April - Campagne d’adhésion" title="Source : https://april.org/campagne-2024/relais/banniereCampagneApril.svg">

    Donc on sert l’image via le sous-domaine img.linuxfr.org. On peut aussi noter le titre rempli automatiquement avec la source. Expliquons la nouvelle adresse :

    • // on sert en https si la page est en https et en http si la page est en http (c’est plutôt un oubli qu’autre chose, vu que le site est uniquement en https)
    • img.linuxfr.org on sert depuis un sous-domaine du site
    • 68747470733a2f2f617072696c2e6f72672f63616d7061676e652d323032342f72656c6169732f62616e6e6965726543616d7061676e65417072696c2e737667 est la version en texte-vers-hexadécimal de l’adresse d’origine (68 pour h, 74 pour t (deux fois), 70 pour p, etc.). Il existe des sites et des outils en local pour faire cette conversion, mais cela ne concerne pas la simple utilisation du site.
    • banniereCampagneApril.svg on met à la fin le nom du fichier pour être sympa si vous voulez sauver l’image en local avec un nom plus explicite

    Ceci était le cas où tout se passe bien, comme prévu, comme le voulait la personne qui voulait utiliser une image externe.

    Voyons maintenant ce qui se passe dans le cas pas si rare où la personne a donné une adresse d’image invalide, une adresse ne pointant pas vers une image vers autre chose (cas extrêmement fréquent), une image trop grosse (plus de 5 MiB), etc. Il se passe la même chose côté code, mais côté affichage, pas d’image, et on voit seulement le texte alternatif dans son navigateur. Dans les coulisses, img a répondu 404, cette adresse n’est pas disponible.

    On note donc qu’une même image servie en http:// ou en https:// aura une adresse convertie en hexadécimal différente, donc sera vue comme une autre image par img. Même chose si le serveur externe accepte des adresses sans tenir compte de la casse, ou si on rajoute des paramètres dans l’adresse comme « ?mot_magique=merci ».

    Côté code Ruby on Rails

    Un contenu ou commentaire est en cours de création et une image externe a été mentionnée. Le code de gestion des images va vérifier que l’image est déclarée dans redis (créer l’entrée img/<adresse> avec adresse l’adresse de l’image en clair, ajouter un champ created_at avec l’horodatage, ajouter l’adresse dans la liste des dernières images img/latest) et renvoyer l’adresse via img.

    Le code peut aussi modifier le champ status d’une image dans redis pour mettre ou enlever un blocage (valeur Blocked) par l’équipe du site, et l’ajouter/enlever de la liste des images bloquées img/blocked.

    Côté img

    Les schémas dans la documentation du service img explicitent les possibilités et les comportements.

    Il est possible de faire un GET /status et on obtient une réponse HTTP 200 avec un contenu OK. C’est utile pour tester que le service est lancé (depuis l’intérieur de la plateforme).

    Sinon, on peut envoyer des requêtes GET /img/<adresse_en_hexa> or GET /img/<adresse_en_hexa>/<nom_de_fichier> pour les images, et GET /avatars/<adresse_en_hexa> ou GET /avatars/<adresse_en_hexa>/<nom_de_fichier> pour les avatars.

    En se limitant aux requêtes légitimes, le comportement de img est le suivant :

    • l’adresse demandée a été précédemment déclarée (dans redis par la partie code Ruby On Rails) sinon il répond 404 ;
    • l’adresse demandée n’est pas bloquée par l’équipe du site sinon il répond 404 ;
    • l’adresse est déjà dans le cache disque, alors il renvoie l’image ;
    • l’adresse n’est pas dans le cache disque et la récupération échoue, il renvoie 404 (et va noter temporairement l’échec dans img/err/<uri>) ;
    • l’adresse n’est pas dans le cache disque et la récupération a lieu (noté temporairement dans img/update/<uri>): si le serveur répond positivement à la demande, avec une image comme attendue, pas trop volumineuse, alors on la met en cache disque. Si c’est un avatar, on peut retailler l’image. On aura des champs supplémentaires stockés type avec la nature de l’image (en-tête Content-Type), checksum avec un hachage SHA1 et etag avec la valeur ETag (entête ETag).

    Le cache est rafraîchi régulièrement.

    img est un binaire statique en Go. Il offre des options pour définir le couple adresse:port d’écoute, pour définir où envoyer les logs, pour se connecter à une base redis, pour définir le répertoire du cache disque, pour choisir le User-Agent qui sera utilisé pour les requêtes externes, pour définir l’avatar qui sera renvoyé par défaut, et la possibilité de le lancer uniquement en mode audit interne pour vérifier la cohérence et l’état des données et des fichiers.

    Dans les logs on va trouver des infos comme :

    2024/10/20 20:39:24 Status code of http://example.invalid/exemple1.png is: 404 2024/10/20 20:39:24 Fail to fetch http://example.invalid/exemple1.png (serve from disk cache anyway) 2024/10/20 20:44:12 Fetch http://example.invalid/exemple2.png (image/png) (ETag: "be5e-4dba836030980") 2024/10/20 20:44:12 http://example.invalid/exemple3.png has an invalid content-type: text/html;charset=UTF-8 2024/10/20 20:44:12 Fail to fetch http://example.invalid/exemple3.png (serve from disk cache anyway)

    Ici l’exemple 1 est déjà en cache et peut être servi même si on échoue à le récupérer à ce moment-là. L’exemple 2 vient d’être récupéré. L’exemple 3 a désormais une adresse invalide (qui renvoie une page HTML au lieu d’une image) mais il existe en cache une image précédemment récupérée.

    Historique

    img a été créé par Bruno Michel en 2012. Adrien Kunysz amène 5 commits en novembre 2013, mais globalement Bruno est le seul à travailler dessus (43 commits) jusqu’en 2018. img fait le job et il n’est pas besoin d’y retoucher trop souvent.

    En 2022, Bruno quitte l’équipe du site, et par ailleurs il y a des montées de versions et des migrations à faire sur les serveurs de LinuxFr.org, et img fait partie des services à reprendre en main. Ce qui veut dire le comprendre, le documenter et au besoin l’améliorer.

    Bref je décide de me plonger dans img (2022-2024), car a priori ce n’est pas le composant le plus compliqué du site (il vit dans son coin, il offre une interface, c’est du Go, donc on a un binaire seulement à gérer).

    Étape 1 : je vais commencer par ajouter un Dockerfile permettant de recompiler img dans un conteneur, en contrôlant la version de Go utilisée, en effectuant une détection d’éventuelles vulnérabilités au passage avec govulncheck. Cela me permet de valider que l’on sait produire le binaire d’une part, et que l’on offre à tout le monde la possibilité de contribuer facilement sur ce composant.

    Étape 2 : je vais tester le composant pour vérifier qu’il fonctionne comme je le pense et qu’il fait ce qu’on attend de lui. Je vais ajouter une suite des tests qui couvrent les différentes fonctionnalités et les vérifient en IPv4 et en IPv6, en HTTP 1.1 et en HTTP 2.0. Les tests utilisent Hurl et docker-compose (avec des images redis et nginx), et encore une fois l’idée de donner la possibilité de contribuer facilement. Ils comprennent des tests de types de contenus non pris en charge, le test de la limite à 5 MiB, différents types d’images, le test de vie, des appels erronés (mauvais chemin, mauvaise méthode, etc). Le choix des cas de tests est basé sur le trafic réellement constaté sur le serveur de production, sur les différents cas dans le code et un peu sur l’expérience du testeur.

    Étape 2,5 : l’avatar par défaut renvoie sur le site de production, y compris sur les tests en développement en local et sur le serveur de test du site. J’en profite pour ajouter un paramètre pour cela (et cela permettra de passer du PNG au SVG par défaut).

    Étape 3 : encore une fois essayons de simplifier la vie d’hypothétiques personnes contributrices. Une petite modification pour que hurl et redis soient fournis via docker-compose et ne soient plus nécessaires sur le poste de développement.

    Étape 4 : il est temps de documenter plus le fonctionnement. J’avais déjà décrit les infos stockées dans redis, mais pour comprendre le système de cache, autant fournir des diagrammes pour illustrer ce qui se passe lors d’une requête et comment on passe d’un état à un autre. C’est aussi l’occasion de compléter la suite de tests en ajoutant des tests avant et après expiration du cache, histoire de pouvoir documenter ces cas précis.

    Étape 5 : en cas d’échec de récupération, une image était indisponible jusqu’à la prochaine récupération (donc potentiellement pendant 10 min). Autant servir l’ancienne version en cache lorsque cela se produit : je modifie le code et les tests en conséquence.

    Étape 6 : je sais que certaines images ont été perdues, que des adresses d’images ont toujours été erronées, que des contenus et commentaires ont été supprimés et qu’il n’y a donc plus lieu de garder les images associées. Je décide d’implémenter dans img un audit interne qui indiquera si des anomalies sont présentes dans redis, si des images sont indisponibles ou si des entrées dans le cache disque ne correspondent plus à aucune image. Et j’ajoute cet audit dans la suite de tests.

    Étape 7 : j’écris une dépêche pour parler de tout cela.

    Évolutions récentes Dockerfile

    Le fichier Dockerfile du projet permet :

    • de partir d’une image officielle Go d’une version donnée, basée sur une distribution minimale Alpine
    • de l’utiliser pendant la construction en prenant la liste des dépendances, en les téléchargeant, en prenant l’unique fichier source img.go et en le compilant statiquement avec l’option pour retirer les chemins de compilation
    • de rechercher les éventuelles vulnérabilités avec govulncheck
    • d’ajouter le paquet tzdata pour avoir les définitions fuseaux horaires (nécessaire pour les conversions de/vers GMT pour les entêtes type Last-Modified).
    • de repartir d’une base Alpine en y mettant les définitions de fuseaux horaires et le binaire issus de la partie construction, de déclarer le port d’écoute et de lancer le binaire avec des variables disposant de valeurs par défaut.
    La suite de tests

    Pour l’utiliser, c’est assez simple, il faut aller dans le répertoire tests et lancer un docker-compose up --build, qui va produire le conteneur contenant img, et démarrer le redis et le nginx préconfigurés pour les tests. Si tout va bien, on attend, et au bout d’un moment il s’affiche :

    linuxfr.org-img-test_1 | All tests look good! tests_linuxfr.org-img-test_1 exited with code 0

    Rentrons un peu dans les détails.

    D’abord un fichier docker-compose.yaml qui décrit le réseau IPv4/IPv6 utilisé pour les tests, l’image redis qui sera utilisée (stockage géré par docker), l’image nginx qui sera utilisée avec sa configuration et ses fichiers à servir pour les tests, l’image img et son paramétrage (dont l’accès au redis et au nginx) ainsi que le répertoire du cache et enfin l’image de la suite de tests qui est construit avec son Dockerfile, prévue pour faire du Docker-in-Docker et avoir accès au cache img et aux fichiers nginx.

    Le Dockerfile de tests est basé sur une image Hurl (un outil pour faire des tests HTTP). On ajoute les fichiers de tests en .hurl, le script shell qui pilote le tout, on prévoit d’avoir les paquets dont on aura besoin : bash (pas par défaut dans les Alpine), coreutils, docker et xxd (pour les conversions texte vers hexadécimal). Et on lance les tests par défaut.

    La configuration nginx de test écoute en HTTP sur le port 80 en IPV4 et IPv6 et permet de définir des chemins avec des réponses en HTTP 301, 302, 308, 400, 401, 403, etc. jusqu’à 530 et même 666 pour les codes invalides, ainsi qu’une redirection infinie.

    Dans les données de tests servies par nginx, on trouve des contenus du mauvais type, une image destinée à être bloquée, des images dans divers formats, une image très grande en pixels mais pas trop en octets, une image trop grande en octets, et un avatar à servir par défaut.

    Sont aussi présents cinq fichiers de tests avec une extension en .hurl :

    • le test de vie et les chemins hors img/ et avatars/
    • les tests sur les avatars : adresse valide ou invalide, image inexistante, bon et mauvais types, comportements sur les différents codes HTTP et sur une boucle de redirection infinie
    • les tests sur les images (découpés en trois parties, la partie initiale, la partie entre la récupération initiale et l’expiration du cache et enfin la partie après la récupération et l’expiration du cache.

    Vient enfin le script shell qui pilote le tout :

    • on définit les variables pour les cibles IPv4/IPv6 et les binaires redis et img que l’on veut utiliser dans les autres conteneurs Docker
    • on liste les images dans différentes catégories :
      • celles qui vont échouer et ne comporteront donc qu’une entrée dans redis sans rien dans le cache disque (avec sous-catégories possibles bloquées/non-bloquées)
      • les images devant être en erreur
      • les images qui iront normalement dans le cache
    • on prépare des images qui seront altérées plus tard
    • on purge le cache sur disque, on nettoie redis et on déclare toutes nos images comme le faire le code Ruby on Rails. Certaines sont déclarées bloquées pour les tests.
    • on lance les premiers tests (en IPv4 et IPv6, en HTTP 1.1 et en HTTP 2.0)
    • on modifie certaines images pour simuler un changement sur le serveur externe, une suppression sur le serveur externe ou un blocage par l’équipe de site
    • on lance les tests post-récupération initiale mais avant l’expiration du cache (toujours avec toutes les variantes)
    • on force l’expiration du cache
    • on lance les tests post-expiration du cache (toujours avec toutes les variantes)
    • si on est arrivé jusqu’ici, c’est qu’on a passé tous les tests Hurl, alors maintenant on recompte ce que l’on a dans redis et sur disque et on vérifie si ça correspond à nos attentes
    • on nettoie les images mises volontairement en échec
    • on lance le test d’audit interne qui doit nous dire que tout va bien
    • si on est arrivé jusque-là on écrit que tout va bien et on déclenche un sourire de satisfaction.
    L’audit interne

    L’objectif est de vérifier la cohérence des données dans redis, si des images sont indisponibles ou si des entrées dans le cache disque ne correspondent plus à aucune image.

    Le binaire d’img peut donc être appelé en mode audit et lancer des contrôles internes.

    D’abord il collecte la liste des fichiers dans le cache disque.

    Ensuite il vérifie que toutes les images listées dans les dernières images (img/latest) existent comme entrées individuelles.

    Puis il vérifie s’il existe des images bloquées (il râlera s’il y en a) et si chacune existe comme entrée individuelle le cas échéant.

    Ensuite on parcourt tous les entrées individuelles d’images :

    • on râle si on tombe sur une entrée img/updated/ ou img/err/ sans date d’expiration
    • on râle si on tombe sur une entrée img/ sans champ created_at, sans type ou d’un type inconnu, sans checksum, avec un statut inconnu, une image bloquée non présente dans les images bloquées, un champ inconnu, une présence inattendue dans le cache disque, etc. Et on marque les images que l’on a vu passer comme attendu dans le cache.
    • on râle sur tous les fichiers du cache restants (ne correspondant à aucune image)
    • si on a râlé, on renvoie 1, sinon 0
    Le grand nettoyage

    img a fonctionné pendant 12 ans en production : il a rencontré des bugs, des comportements inattendus, des contenus et commentaires ont été supprimés ou réédités, etc. Il est donc probable qu’il y ait besoin d’aller dépoussiérer un peu tout cela et de retirer ce qui est inutile.

    Les traces du grand nettoyage sont d’abord visibles dans la rétrospective de la première quinzaine de septembre 2024 :

    • une « image » sur sept présente un souci (n’est pas une image, adresse invalide, trop grosse, etc.) et n’est donc pas dans le cache sur disque (ce qui a conduit à pas mal de taf sur la partie gestion des images)
    • les types de contenu (Content-Type) en provenance de sites variés et divers, c’est quelque chose… entre les « image/JPEG » ou « image/PNG » en majuscules parce que, les charset=utf-8 ou UTF-8 ou… sur du binaire, les name= qui ne sont pas dans la norme… Wikimedia renvoie aussi du profile="https://www.mediawiki.org/wiki/Specs/SVG/1.0.0" (pareil ça semble en dehors de tout standard)._

    D’abord j’attaque le sujet la fleur au fusil en me disant que ça va passer crème, je fais un joli tableau qui résume l’état initial :

    img/<uri> img/updated/<uri> img/err/<uri> blocked total 25565 -21 634 160 5 no created_at 23 -23 0 0 0 created_at 2857 -3 0 5 1 created_at+type 222 0 0 0 total not in cache 3104 -26 0 0 0 created_at+type+checksum(+etag) 22463 +5 634 155 4 files in cache 22778 +5

    Donc on a officiellement 25 565 images, mais 23 sont mal créées (état théoriquement impossible hors race condition), 222 sont incomplètes (état théoriquement impossible race condition), 22 463 sont attendues en cache et on a 22 778 fichiers dans le cache. Ça part mal. Je nettoie en premier le plus facile (on voit le delta +/- de mes corrections). Et on arrive à une situation où une image sur sept présente alors un souci et il faut gérer un grand volume de corrections à faire.

    Parmi les soucis on trouve des types de contenus inattendus (image/PNG ou image/JPEG avec majuscules, image, des images binaires annoncées avec un charset, des types invalides comme image/jpg au lieu de image/jpeg, etc), des erreurs de notre lectorat (mauvais lien, mauvais copier-coller, lien vers une page web au lieu d’une image), mais aussi des espaces insécables et autres blancs inopportuns, des guillemets convertis, des doubles scheme (http://https:// ou http://file://).

    Après cela se cache une autre catégorie encore plus pénible : les images que l’on a en cache, mais qui ne sont plus utiles au site : par exemple celles qui étaient dans des contenus ou commentaires supprimés (notamment le spam), celles qui étaient dans des commentaires ou contenus réédités depuis, etc.

    Un problème connu est devenu vite pénible : on n’a pas d’association entre les images externes et les contenus/commentaires concernés. Donc il faut d’abord extraire la liste de toutes les déclarations d’images externes des 12 tables SQL où l’on peut trouver des images et des avatars, sous forme HTML ou Markdown.

    Ensuite il faut sortir toutes les entrées dans redis et regarder si on les retrouve en clair ou converties en hexadécimal dans l’extraction SQL.

    Et par sécurité on fera une double vérification pour celles détectées en erreur, en relançant une recherche en base (attention à la casse dans la recherche texte).

    Au final, on peut supprimer des milliers d’entrées redis et de fichiers dans le cache.

    Et un jour l’audit dit :

    Connection 127.0.0.1:6379 0 2024/10/19 12:11:21 Sanity check mode only 2024/10/19 12:11:37 Files in cache: 17926 2024/10/19 12:11:39 Total img keys in redis: 18374 OK

    Ça aura pris un mois et demi (l’audit a été fusionné le 8 septembre 2024), certes pas en continu, mais ça a été long et guère palpitant de faire ce grand ménage. Et j’ai refait une seconde passe du traitement complet la semaine d’après pour vérifier que tout se passait correctement et que les soucis résiduels après tout ça étaient minimes ou nuls.

    Parmi les anecdotes, Web Archive / archive.org a eu sa fuite de comptes utilisateurs et a été indisponible sur la fin (ce qui rendait compliqué la récupération d’images perdues ou leur remplacement par un lien valide par exemple). Et, mentionné dans la rétrospective de la seconde quinzaine de septembre 2024, un compte de spammeur de 2015 supprimé… mieux vaut tard que jamais : détecté parce que comme beaucoup de visiteurs, le spammeur ne fait pas la différence entre un lien vers un document et l’ajout d’une image.

    Les problématiques restantes

    Il y a la question habituelle de la montée de versions des dépendances (pour nous actuellement contraintes celles du code Ruby on Rails) et du remplacement des composants devenus non-libres (migrer vers valkey plutôt que redis ? Questions à se poser sur l’avenir de nginx ?).

    On pourrait aussi ajouter la prise en charge du TLS et d’un certificat X.509 directement dans img plutôt que dans un frontal. Mais ce n’est utile que si on les sépare sur deux serveurs distants, ce qui n’est pas le cas actuellement. Donc même si ça ne paraît pas compliqué à faire, ce n’est pas urgent.

    Ensuite une entrée de suivi existe pour séparer le cache des avatars du cache des autres images : les contraintes pour le cache des avatars étant différentes de celui des autres images, le stockage en cache devrait être différent. Cela reste un problème mineur. Le changement doit d’abord être fait côté Ruby on Rails pour définir les avatars avec des clés redis différentes (genre avatars/ au lieu de img/). Ensuite on peut modifier img pour séparer le traitement des requêtes HTTP /img/<adresse_hexa> vers les clés redis img/<adresse> et le cache disque des images par rapport aux requêtes /avatars/<adresse_hexa> vers les clés avatars/<adresse> et le cache des avatars. Il faudra aussi déplacer les avatars stockés dans l’actuel cache des images dans leur propre cache. Et là on devrait pouvoir avoir la même adresse dans les deux caches mais avec un rendu éventuellement différent.

    Un autre problème concerne la non-association des contenus ou commentaires avec les images externes qu’ils contiennent, ce qui rend l’administration des anciennes images un peu pénible. Le fait que les contenus et commentaires peuvent être réédités ou simplement prévisualisés (donc que des images peuvent être supprimées et d’autres ajoutées) vient compliquer un peu la tâche. Actuellement un ensemble de scripts permettent d’obtenir ces infos et fournissent un contournement, mais ça reste un peu laborieux.

    Un cache rafraîchi périodiquement conserve les images pour éviter de surcharger le site d’origine, pas si le site a changé, déplacé ou perdu l’image. La modification pour servir depuis le cache disque en cas d’échec de récupération couvre le cas de la disparition d’une image avec une erreur sur l’adresse, pas celui où le serveur répond une mauvaise image. Il y a donc une autre entrée de suivi images et disparition du web évoquant l’augmentation des soucis sur les images externes avec un cache rafraîchi, en raison des domaines récupérés par des spammeurs et autres pénibles, ou perdus ou utilisés pour du phishing (imageshack.us, après framapic, pix.toilelibre, etc.). Diverses problématiques sont mentionnées comme la perte d’information et donc la diminution de l’intérêt des contenus anciens, la prime aux pénibles du référencement SEO qui pourrissent le net en récupérant les vieux domaines, la modification possible des images publiées. Pour résoudre cela techniquement, ça nécessite de suivre les images et les domaines perdus, et d’intervenir de façon régulière. Ou bien de ne plus rafraîchir le cache (que cela soit jamais, après la publication ou au bout d’un certain temps après la publication). Pour juste éviter la perte d’info, il est possible de remplacer par une image locale récupérée d’une archive du net type archive.org, avec le côté « pénible à faire » et sans garantie que ça soit toujours possible (merci waybackpy).

    Enfin une troisième entrée de suivi suggère l'hébergement des images des dépêches (et éventuellement des journaux), idéalement en permettant d’avoir une version modifiée d’une image en changeant sa taille. On peut citer en vrac comme problématiques la responsabilité légale, l’éventuelle volumétrie, l’impossibilité de corriger une image publiée facilement par la personne qui l’a soumise, la centralisation et la perte de référencement pour des tiers, l’éventuelle rétroactivité et le traitement de l’historique, le fait qu’il faut traiter tous les autres contenus/commentaires pouvant accueillir des images, etc. Autre question, faut-il différencier les images passées en modération a priori de celles en modération a posteriori ?

    Conclusion ?

    Bref sans surprise, il reste des problématiques et du code à faire pour les gérer (c’est rare un composant sans demandes d’évolution ou de correction). Yapuka (mais probablement plus tard, il faut aussi partager le temps avec les autres composants, ou avoir plus de contributions).

    img apporte les fonctionnalités que l’on attendait de lui même si on pourrait faire mieux. Plonger dans ce composant s’est avéré assez intéressant et formateur (et nécessaire) : techniquement cela a été l’occasion de faire du Go, du docker et du docker-compose, du redis et du nginx, du hurl et de l’HTTP. Et de comprendre ce que faisait un code écrit par une autre personne, de se poser des questions pour choisir les tests et le contenu de la documentation, de se demander pour quelles raisons tel ou tel choix a été fait, de rendre ce composant plus « contribuable », et de compléter le tout de façon détaillée avec une dépêche. Reste à savoir si j’ai répondu à l’attente d’un article technique sur le fonctionnement de ce cache, les choix techniques qui ont été faits, les erreurs commises donc à éviter… et la réponse est à trouver dans les commentaires.

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    Revue de presse de l’April pour la semaine 42 de l’année 2024

    21 octobre, 2024 - 18:50

    Cette revue de presse sur Internet fait partie du travail de veille mené par l’April dans le cadre de son action de défense et de promotion du logiciel libre. Les positions exposées dans les articles sont celles de leurs auteurs et ne rejoignent pas forcément celles de l’April.

    Agenda du Libre pour la semaine 43 de l’année 2024

    20 octobre, 2024 - 14:26

    Calendrier Web, regroupant des événements liés au Libre (logiciel, salon, atelier, install party, conférence), annoncés par leurs organisateurs. Voici un récapitulatif de la semaine à venir. Le détail de chacun de ces 27 événements (France: 24, internet: 2, Suisse: 1) est en seconde partie de dépêche.

    Sommaire [FR Vandœuvre-lès-Nancy] Infographie – Sérigraphie – Du lundi 21 octobre 2024 à 14h00 au vendredi 25 octobre 2024 à 17h00.

    Les participants donneront une image qui témoigne de leur propre regard sur le quartier Vand'Est où ils vivent au quotidien.

    Loin des clichés du quartier rêvé ou d’une vision futuriste, il est attendu que le livre et le tee-shirt imprimés qui recueilleront ces images soient un témoignage de ceux qui y habitent.

    Les après-midi ; public adolescents ; gratuit sur inscription obligatoire: 03 57 80 58 35

    Organisé par la FCCL et Yves Coppens
    Animé par Philippe Morlot, association L’Antre.

    [internet] Mapathon en ligne 2024-2025 – Le lundi 21 octobre 2024 de 18h00 à 20h00.

    Vous voulez vous engager pour une cause, rencontrer de nouvelles personnes et découvrir la cartographie participative et humanitaire? CartONG vous invite à participer à un ou plusieurs mapathons en ligne!

    Des nouvelles de Unvanquished

    17 octobre, 2024 - 20:45

    La dernière dépêche sur le jeu Unvanquished a été publiée ici en 2023, pour son dixième anniversaire. La dernière version annoncée ici était la version 0.53, en 2022. Alors que nous sommes à deux mois de 2025 et à quelques jours de la prochaine version 0.55, c’est l’occasion de faire un point sur ce qui s’est passé ces dernières années et d’ajouter un épisode à la série « des nouvelles de [votre jeu préféré] » et de faire suite à celui sur Xonotic.



    Laisse-moi sortir de là ! — réclame la version 0.55…

    Unvanquished est un jeu de stratégie en temps réel (RTS) à la première personne (FPS) où des extraterrestres évolutifs et des humains lourdement armés s’affrontent pour leur survie. Son développement, basé sur Tremulous, a commencé en 2011.

    Sommaire Quelques nouvelles en vrac Un nouveau lanceur

    En prévision de la prochaine version 0.55 qui arrive (deux « release candidates » ont déjà été publiées), le « lanceur » (aussi appelé « updater ») a été mis à jour en juillet dernier.

    Le lanceur est le moyen recommandé d’installer Unvanquished : il permet une intégration optimale avec le système (possibilité de cliquer sur des liens pour lancer une partie) et propose la mise à jour du jeu quand une nouvelle version est disponible. Le lanceur sait aussi se mettre à jour et c’est ce qui a été fait en juillet.

    Des améliorations graphiques

    L’année dernière le projet Unvanquished avait annoncé être en recherche d’un développeur spécialisé dans les moteurs de rendus. Reaper a rejoint l’équipe et a réalisé un gros travail : débugage et finalisation des miroirs récursifs et d’autres choses. Il fait aussi progresser le moteur pour tirer partie d’OpenGL 4.6 et autre techniques avancées (« bindless textures », etc.).

    Un explorateur de serveur minimaliste

    Viech a publié un explorateur de serveur de jeu minimaliste qui tient dans la barre de notification (tray browser). C’est à la fois simple et pratique.

    Des vidéos et un compte Mastodon

    Diverses vidéo montrant les avancées du développement ont été publiées sur la chaîne Youtube d’Unvanquished, c’est l’occasion de rappeler l’existence de cette chaîne : https://www.youtube.com/@UNVofficial

    Pour ceux qui préfèrent Peertube, qui permet aussi de s’abonner aux chaînes à travers Mastodon et plus globalement le Fédiverse, avec la publication de certaines parties : https://vdo.unvanquished.greboca.com/

    Un compte Mastodon a été créé sur l’instance idtech.space dédiée aux technologies id Tech et projets associés (le moteur d’Unvanquished dérive d’id Tech 3) : https://idtech.space/users/UNVofficial

    Ce compte Mastodon s’ajoute aux comptes X et Facebook. Le public libriste sera peut-être plus intéressé par ce compte Mastodon.

    Unvanquished, ARMé et dangereux De nouvelles architectures

    La version 0.54 de Unvanquished sortie en janvier 2023 avait été la première à être jouable autrement que sur PC (x86 et x86-64), en proposant des binaires pour les processeurs ARM (sous Linux seulement pour l’instant).

    Côté moteur la version 0.54 avait reçu de nombreuses optimisations pour mieux tourner sur des machines moins performances, par exemple, Certaines ressources logiciels optionnelles comme les deluxemaps ne sont plus chargées si désactivées, ceci économise non seulement le calcul, mais aussi la mémoire de la carte graphique. Les lightstyles peuvent être désactivés, ce qui peut accélérer le rendu graphique, etc. La compatibilité matérielle sera encore étendue avec la version 0.55.

    À partir de la version 0.54 tous les binaires pour toutes les architectures matérielles et systèmes d’exploitation sont compilés dans des containers Docker, y compris les binaires macOS compilés dans un container Linux en utilisant Darling, Darling étant à macOS ce que Wine est à Windows. La version 0.55 sera produite de la même manière.

    La version 0.55 apportera la compatibilité pour un nouveau système d’exploitation !

    Le Lama déchaîné ou la nouvelle campagne de soutien financier de l'April

    16 octobre, 2024 - 13:30

    2015 est la date de la dernière campagne d’adhésion de l’April. Neuf ans sans recrutement, il était temps de s’y remettre. Mais la formule change en cette année 2024 !

    Mais commençons par le début :

    L'April, c’est l’association qui promeut et défend le logiciel libre et les libertés informatiques. Au fur et à mesure des années, sa tâche s’est accrue, le nombre de dossiers à traiter, toujours plus urgents les uns que les autres, augmentant sans cesse. Et pourtant, depuis 2015, aucune campagne d’adhésions n’a été proposée…

    L’April en difficulté financière

    Depuis deux ans, notre situation financière n’étant plus à l’équilibre, il nous a paru opportun de relancer la machine en cette fin d’année. Pour finir sereinement l’année 2024, une somme de 20 000 € nous serait nécessaire.

    Le Lama déchaîné

    Pour cette nouvelle campagne, nous n’allons pas vous proposer un seul et unique texte, aussi encourageant soit-il, sur un site de campagne, mais neuf, un pour chacune de ces années sans sollicitation !

    Ce défi a été fièrement et, nous espérons, dignement relevé par notre équipe devenue, pour un temps, une rédaction de journalistes. Soyez à l’affût, car à partir d’aujourd’hui et durant neuf semaines, chaque mercredi, paraîtra un exemplaire de ce magazine automnal, Le Lama déchaîné. Diverses rubriques vous présenteront les différentes actions de l’association durant toutes ces années ! Mais pas que, puisque nous avons invité également des plumes extérieures à l’April afin de parler du Libre et que nous vous confions quelques anecdotes rigolotes. Sans oublier les mots croisés et le concours de dessins générés !

    À vous de décider, numéro après numéro, si notre initiative est suffisamment convaincante pour susciter de votre part une adhésion ou, à minima, si elle vous encourage à faire de temps en temps un don ponctuel pour nous soutenir. Nous avons fait le choix de l’indépendance vis-à-vis des institutions en n’ayant recours à aucune subvention et le rescrit d’intérêt fiscal nous a été refusé deux fois.

    Sans vos apports financiers, l’April ne pourrait pas agir aussi librement !

    Découvrez le numéro 0 du Lama déchaîné

    Numéro 0 car, en informatique, tout commence à 0.

    Lisez-le, dévorez-le d’un seul coup, dégustez-le lentement un ou deux articles par jour, parcourez-le rubrique après rubrique, n’hésitez pas à participer à l’un des numéros suivants en proposant un dessin et, surtout, parlez-en autour de vous et relayez le plus possible !

    Nous comptons sur chacun et chacune d’entre vous. Merci d’avance !

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    Sortie de LyX 2.4

    15 octobre, 2024 - 11:34

    Revenons sur les nouveautés de LyX 2.4 à l’occasion de la sortie de la 2.4.2, qui apporte son lot de correctifs.

    LyX est un éditeur de documents WYSIWYM (what you see is what you mean) prévu pour l’environnement TeX et disponible sous licence GPL. Contrairement à Word ou LibreOffice, par exemple, l’utilisateur ne voit pas directement à l’écran le même résultat que s’il imprimait le document (WYSIWYG). Ce mécanisme est voulu, car TeX impose de « compiler » les documents avant de les visualiser : LyX permet donc de visualiser la sémantique du document avant d’en générer un PDF.

    La version 2.4 est sortie le 1er juin 2024 et apporte un grand lot de nouveautés, après six ans de développement. Cette version est constituée de 8700 commits par 40 personnes et a permis de fermer 800 problèmes connus.

    Parmi les changements principaux, LyX utilise désormais UTF-8 en interne pour la représentation des documents, une évolution qui suit de près LaTeX, qui a fait le même mouvement en 2018 (bien après les moteurs modernes comme XeTeX ou LuaTeX).

    Au niveau de l’interface graphique, les thèmes sombres fonctionnent bien mieux qu’avant, notamment au niveau de l’éditeur de formules. Pour Windows, le thème Fusion de Qt est nécessaire pour obtenir une interface sombre.

    Au niveau des exports vers d’autres formats que des dérivés de TeX, LyX 2.4 génère désormais du XHTML 5 (c’est-à-dire du HTML5 mais lisible comme du XML). La sortie DocBook a été entièrement réécrite, de telle sorte qu’elle s’utilise désormais sur la majorité des types de documents LyX (à l’exception notable des présentations Beamer). Précédemment, seuls des documents suivant un modèle spécifique à DocBook pouvaient être exportés en DocBook, mais pas en LaTeX : maintenant, un même document pourra être exporté en DocBook et LaTeX. Cette sortie DocBook a aussi été l’occasion d’implémenter une sortie en ePub 3 (utilisant DocBook et les outils standard de DocBook pour convertir un document en ePub 3).

    Le développement de LyX se poursuit activement, avec la branche 2.5 en préparation parallèlement aux mises à jour de la branche 2.4. Les améliorations et corrections en cours sont détaillées dans le système de suivi du projet, accessible au public.

    Il est remarquable de noter que LyX, lancé initialement en 1995, approche bientôt de ses 30 ans d'existence. Cette longévité témoigne de la qualité et de l'utilité durable de ce logiciel. Il n'a jamais cessé d'évoluer pour répondre aux exigences de ses utilisateurs, en particulier dans le domaine de l'édition scientifique et académique.

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    Revue de presse de l’April pour la semaine 41 de l’année 2024

    14 octobre, 2024 - 16:35

    Cette revue de presse sur Internet fait partie du travail de veille mené par l’April dans le cadre de son action de défense et de promotion du logiciel libre. Les positions exposées dans les articles sont celles de leurs auteurs et ne rejoignent pas forcément celles de l’April.

    Médiation numérique — « Libre à vous ! » du 8 octobre 2024 — Podcasts et références

    14 octobre, 2024 - 14:40

    221e émission « Libre à vous ! » de l’April. Podcast et programme :

    • sujet principal : Médiation numérique et libertés informatiques, avec Julie Brillet formatrice et médiatrice numérique pour L’Établi numérique et Loïc Gervais, chargé de projet inclusion numérique. Département de la Haute Savoie
    • La première chronique « Le truc que (presque) personne n’a vraiment compris mais qui nous concerne toutes et tous » de Benjamin Bellamy sur les cookies. Benjamin Bellamy est fondateur et dirigeant de la société Ad Aures, papa de Castopod et animateur de Rien De Grave Patron
    • la chronique « Que libérer d’autre que du logiciel » avec Antanak
    • quoi de Libre ? Actualités et annonces concernant l'April et le monde du Libre

    Rendez‐vous en direct chaque mardi de 15 h 30 à 17 h sur 93,1 MHz en Île‐de‐France. L’émission est diffusée simultanément sur le site Web de la radio Cause Commune. Vous pouvez nous laisser un message sur le répondeur de la radio : pour réagir à l’un des sujets de l’émission, pour partager un témoignage, vos idées, vos suggestions, vos encouragements ou pour nous poser une question. Le numéro du répondeur : +33 9 72 51 55 46.

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    Agenda du Libre pour la semaine 42 de l'année 2024

    13 octobre, 2024 - 17:44

    Calendrier Web, regroupant des événements liés au Libre (logiciel, salon, atelier, install party, conférence), annoncés par leurs organisateurs. Voici un récapitulatif de la semaine à venir. Le détail de chacun de ces 32 événements (France: 28, internet: 3, Belgique: 1) est en seconde partie de dépêche.

    Sommaire [FR Chemille-en-Anjou] Libre en fête – Du jeudi 10 octobre 2024 à 10h00 au samedi 19 octobre 2024 à 13h00.

    Au sein de ce temps fort retrouvez une multitude d’ateliers pour en comprendre le principe et apprendre à les utiliser: Ateliers, Conférences, Projections, Initiations.

    Au programme:

    Fresque du numérique: 10 octobre 10h – 12h

    La Fresque du Numérique est un atelier ludique et collaboratif d’une demi-journée avec une pédagogie similaire à celle de La Fresque du Climat. Le but de ce « serious game » est de sensibiliser et former les participant·es aux enjeux environnementaux du numérique.

    Ciné-débat: 10 octobre 20h30

    Projection du documentaire de François Zaïdi, véritable voyage en 8 étapes dans le cœur de nos habitudes numériques.

    Apéro libre – vie privée (intervention d’Audric Gueidan): 11 octobre 19h – 21h

    Dans un monde de plus en plus connecté, nos données personnelles sont devenues une monnaie d’échange précieuse. Mais sommes-nous vraiment conscients de ce que cela implique ? Les géants du numérique captent nos informations à chaque clic, mais des alternatives existent pour reprendre le contrôle: les logiciels libres

    Initiation scratch: 12/10 de 10h à 12h

    Les jeunes pourront découvrir le logiciel Scratch. Il permet de programmer très facilement de petites cartes électroniques grâce à un système de blocs ou encore de créer de petits jeux-vidéos.

    Financement du libre: 12/10 15h – 16h et le 16/10 18h – 19h

    Nous associons souvent les logiciels libres au fait d’être gratuit. Mais alors comment fonctionne réellement leur financement ? Vous y verrez plus clair et vous n’êtes pas au bout de vos surprises.

    Initiation Inkscape: 15/10 10h – 12h

    Inkscape est un logiciel de dessin en 2D complètement gratuit. De plus, connaître les bases de ce logiciel permet d’utiliser certaines machines du Boc@l comme la découpe laser, la fraiseuse numérique ou encore la brodeuse numérique.

    Initiation Keepass: 15/10 15h – 17h

    Marre de cliquer sur « mot de passe oublié » ? Alors cet atelier est fait pour toi, viens apprendre à te servir du logiciel libre: Keepass, qui te permet de stocker de manière sécurisée tous tes mots de passes.

    Apéro Linux: 15/10 19h – 21h

    Le libre a encore des zones d’ombres pour vous ? Venez participer à ce temps d’information, d’échanges et de discussion autour du système d’exploitation Linux. Laissez-vous convaincre de migrer votre Windows vers Linux.

    Initiation Thunderbird: 16/10 10h – 12h

    Quel casse-tête de jongler entre ses différentes adresse mails ! Thunderbird vous fait gagner un temps précieux en centralisant dans une seule et même application toutes tes adresses mails.

    Initiation GIMP: 17/10 15h – 17h

    Dans cet atelier, venez vous initier a la retouche d’image: couper, modifier, redresser la perspective, corriger l’équilibre des couleurs, corriger l’exposition, corriger des défauts mineurs, etc. Le tout grâce à un logiciel libre et gratuit.

    Initiation Blender: 17/10 19h – 21h

    Blender est un logiciel de modélisation 3D, de montage vidéo, d’animation 3D. Il permet la réalisation de pièces mais aussi d’univers de jeux-vidéos. Venez découvrir et en apprendre les bases.

    Initiation Shotcut: 18/10 10h – 12h

    Dans cet atelier, venez vous initier au montage vidéo avec Shotcut. Vous apprendrez comment couper une partie d’un film, comment créer des transitions, utiliser des filtres, séparer le son d’une vidéo, etc.

    Initiation Freecad: 18/10 15h – 17h

    Viens t’initier à Freecad, un logiciel de modélisation paramétrique. Il permet la réalisation de pièces en 3D très précise.

    Initiation Openstreet Map: 18/10 15h – 17h

    Vous souhaitez utiliser un GPS sans connexion internet en évitant d’être pisté en permanence par Google ?
    Alors venez vous initier à OpenStreetMap, un outil de cartographie et de GPS libre, gratuit et utilisable hors connexion.

    Initiation Libre Office: 19/10 10h – 12h

    Dans cet atelier, venez vous initier au traitement de texte en utilisant le logiciel gratuit et libre LibreOffice. Nous découvrirons la mise en page, l’insertion d’image, la modification de texte, etc.

    Install Party: 19/10 9h – 13h

    Et si vous passiez votre ordinateur de Windows vers une des distributions de Linux. Linux, en plus d’être un système d’exploitation libre et gratuit, est moins sensible aux piratages et surtout plus léger que Windows donc très avantageux pour les vieux ordinateurs.

    Fabrication de Tux: 19/10 9h – 13h

    Venez fabriquer à l’aide de bénévole votre peluche Tux, symbole de Linux et plus largement des logiciels libres.

    Pour vous inscrire aux ateliers ou pour obtenir plus de renseignements: kevin.moriniere@centresocial-chemille.asso.fr ou au 02-41-30-50-55

    [internet Chambéry] Mapathon en ligne 2024-2025 par cartONG – Le lundi 14 octobre 2024 de 18h00 à 20h00.

    Vous voulez vous engager pour une cause, rencontrer de nouvelles personnes et découvrir la cartographie participative et humanitaire? CartONG vous invite à participer à un ou plusieurs mapathons en ligne!

    11 octobre, 2024 - 06:59

    LinuxFr.org propose des dépêches et articles, soumis par tout un chacun, puis revus et corrigés par l’équipe de modération avant publication. C’est la partie la plus visible de LinuxFr.org, ce sont les dépêches qui sont le plus lues et suivies, sur le site, via Atom/RSS, ou bien via partage par messagerie instantanée, par courriel, ou encore via médias sociaux.

    Ce que l’on sait moins, c’est que LinuxFr.org vous propose également de publier directement vos propres articles, sans validation a priori de lʼéquipe de modération. Ceux-ci s’appellent des journaux. Voici un florilège d’une dizaine de ces journaux parmi les mieux notés par les utilisateurs et les utilisatrices… qui notent. Lumière sur ceux du mois de septembre passé.

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    Projets Libres! Saison 3 épisode 2 : stratégies pour startups Open Source

    10 octobre, 2024 - 18:24

    Pour ce second enregistrement de la saison 3, Projets Libres! reçoit Emily Omier.

    Emily est consultante en stratégie Open Source, et podcasteuse.

    Avec elle nous abordons des thèmes intéressants, comme :

    • les raisons de monter une startup Open Source ;
    • la relation entre produit et projet ;
    • les changements de licences ;
    • le rôle de la communauté ;
    • les aspirations des fondateurs ;
    • qu'est-ce qu'on entend par avoir du succès ?

    Nous mettons aussi en lumière sa casquette de créatrice de contenu, avec le podcast The Business of Open Source , et de co-fondatrice de la conférence Open Source Founders Summit.

    Bonne écoute!

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    Vie privée sur Internet et appareils connectés - « Libre à vous ! » du 1er octobre 2024 - Podcast

    10 octobre, 2024 - 18:23

    220ème «  Libre à vous !  » de l’April. Podcast et programme :

    • sujet principal : enjeux de la vie privée sur Internet et sur les appareils connectés, avec Audric Gueidan, formateur numérique et auteur de la BD Datamania et Lovis IX de l'association Exodus Privacy ;
    • la chronique Pépite libres de Jean-Christophe Becquet, sur Éducajou : des applications libres pour l'école ;
    • la chronique Les transcriptions qui redonnent le goût de la lecture de Marie-Odile Morandi sur le thème « Elles s'engagent en faveur du logiciel libre au sein de leurs communautés ».

    Rendez‑vous en direct chaque mardi de 15 h 30 à 17 h sur 93,1 FM en Île‑de‑France. L’émission est diffusée simultanément sur le site Web de la radio Cause Commune.

    Vous pouvez laisser un message sur le répondeur de la radio, pour réagir à l’un des sujets de l’émission ou poser une question. Le numéro du répondeur : +33 9 72 51 55 46.

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    Nouveautés d'octobre 2024 de la communauté Scenari

    9 octobre, 2024 - 14:26

    Scenari est un ensemble de logiciels open source dédiés à la production collaborative, publication et diffusion de documents multi-support. Vous rédigez une seule fois votre contenu et vous pouvez les générer sous plusieurs formes : site web, PDF, OpenDocument, diaporama, paquet SCORM (Sharable Content Object Reference Model)… Vous ne vous concentrez que sur le contenu et l’outil se charge de créer un rendu professionnel accessible et responsive.

    À chaque métier/contexte son modèle Scenari :
    * Opale pour la formation
    * Dokiel pour la documentation
    * Optim pour les présentations génériques
    * Topaze pour les études de cas
    * …

    Revue de presse de l’April pour la semaine 40 de l’année 2024

    8 octobre, 2024 - 09:10

    Cette revue de presse sur Internet fait partie du travail de veille mené par l’April dans le cadre de son action de défense et de promotion du logiciel libre. Les positions exposées dans les articles sont celles de leurs auteurs et ne rejoignent pas forcément celles de l’April.

    La conquête de l’espace : une affaire féminine, première partie du NACA à la NASA

    7 octobre, 2024 - 08:08

    Pour cette journée Ada Lovelace, on vous invite à la conquête de l’espace, une histoire qui n’aurait peut-être pas pu se faire sans les femmes. Pas uniquement parce que ce sont des femmes : les anonymes qui ont tressé les mémoires en tore de ferrite des missions Apollo, ou les plus connues qui ont voyagé dans l’espace. Mais aussi parce qu’elles ont calculé ou codé les explorations spatiales. Et comme c’est un sujet vaste, il s’agit, pour l’instant, de la première partie consacrée à trois femmes afro-américaines qui ont travaillé au NACA puis à la NASA : Dorothy Vaughan (1910 – 2008), Katherine Johnson (1919-2020) et Mary Jackson (1921 – 2005). Les portraits de ces trois femmes sont précédés d’une chronologie de la conquête de l’espace.

    Sommaire Préambule

    La journée Ada Lovelace (en) (Ada Lovelace Day ou ALD en anglais) est une journée internationale consacrée aux réalisations des femmes en science, technologie, ingénierie et mathématiques (STIM ou STEM en anglais). Elle a lieu le deuxième mardi du mois d’octobre. En 2023, cette journée avait été, pour LinuxFr.org, l’occasion d’évoquer Lorinda Cherry, membre de l’équipe de conception d’Unix, Evi Nemeth et la première hackeuse Judith Milhon. Et c’est, on l’aura peut-être compris, surtout un prétexte pour parler de l’histoire de l’informatique.

    Cette dépêche et sa suivante sont malheureusement américano-centrées. Et ce pour la bonne et simple raison que, s’il est facile de trouver de l’information sur les cosmonautes russes, en trouver sur les informaticiennes est beaucoup plus ardu. En fait, on n’en a pas trouvé d’autre que Rozetta Zhilina (en), 1933 – 2003, qui a plutôt travaillé dans un contexte militaire et dont la spécialité était les algorithmes en balistique et Ekaterina Samoutsevitch, née en 1982, membre du groupe de punk-rock féministe les Pussy Riot. C’est d’autant plus regrettable que l’URSS avait une réelle avance en matière de conquête de l’espace. Avance que la Russie a toujours sur certains points. Par exemple, le côté russe de la station spatiale internationale a des toilettes prévues pour que les femmes puissent avoir leur règles et changer ainsi leurs protections hygiéniques.

    Les portraits des trois femmes qui figurent ci-dessous peuvent sembler assez idylliques. Dans la réalité elles ont dû affronter beaucoup de difficultés du fait de leur groupe ethnique et de leur genre : méprisées par les hommes blancs, peu valorisées, Dorothy Vaughan n’aura pas eu la promotion à laquelle elle pouvait prétendre du fait de ses fonctions, Mary Jackson verra sa carrière bloquée, et souvent pas assez outillées pour leur travail. Par exemple, Katherine Johnson n’aura pas toujours accès à l’intégralité des données dont elle avait besoin dans le cadre de son travail pour le « SpaceTask Group ».

    Les portraits des femmes seront donnés dans l’ordre chronologique de leur naissance.

    La conquête de l’espace en quelques dates

    La conquête de l’espace a été d’abord marquée par la lutte entre les deux grands blocs : Est contre Ouest, la « Course à l’espace » (Race for Space en anglais). La Russie soviétique ayant conservé pendant plusieurs années son avance sur les USA. Une chronologie qui s’arrête à la fin du programme Apollo et qui est centrée sur les réalisations des deux géants.


    Un rendu un peu plus visuel des dates qui sont données ci-après, la Russie est dans la colonne de gauche, les USA dans celle de droite. Le document est téléchargeable au format fichier pdf hybride et nettement plus lisible.

    1957 : la Russie envoie dans l’espace le Spoutnik 1, premier satellite artificiel en octobre. En novembre c’est la chienne Laïka qui s’envole, c’est le premier animal vivant à réaliser une orbite dans l’espace.

    1958 : création de la NASA.

    1960 : les deux chiennes, Belka et Strelka que la Russie soviétique avait envoyées dans l’espace reviennent vivantes de leur vol orbital, ainsi que le lapin et les souris qui les accompagnaient.

    1961 : en janvier, la NASA envoie le chimpanzé Ham accomplir un vol orbital. En avril c’est le Russe Youri Gagarine qui s’envole et devient le premier homme à avoir accompli un voyage dans l’espace, ainsi que la coqueluche des foules. Dix mois après les Russes, le 20 février 1962, les USA envoient John Glenn pour accomplir un vol orbital. La même année, en décembre, la sonde Mariner 2 survole Vénus. Le Royaume-uni et le Canada envoient leur premier satellite en orbite.

    1963 : la cosmonaute russe Valentina Terchkova est la première femme à aller dans l’espace et, à ce jour, la seule à y avoir effectué une mission en solo. Le 18 mars 1965, le cosmonaute soviétique Alexeï Leonov effectue la première sortie dans l’espace. En juillet, la sonde américaine Mariner 4 survole Mars. La même année, la France lance la fusée-sonde LEX, l’Italie un satellite. La sonde russe Luna 9 se pose sur la Lune le 3 février 1966. Luna 10, quant à elle, se placera en orbite autour du satellite de la Terre.

    1968 : septembre dans le cadre de la mission russe Zond 5, un vaisseau habité par des tortues survole la lune. Décembre, c’est au tour de la NASA d’envoyer un vaisseau habité vers la lune. Elle envoie un équipage en orbite lunaire, mission Apollo 8.

    Juillet 1969 : tandis que les Russes lancent leur première navette spatiale, BOR-2, elle servira au programme Bourane, la mission Apollo 11 envoie Neil Armstrong et Buzz Aldrin sur la Lune.

    1971 : en avril, les Russes lancent Saliout 1, première station spatiale habitée. En novembre, la sonde américaine Mariner 9 orbite autour de Mars. En décembre, la sonde russe Mars 3 se pose en douceur sur Mars.

    1972 : Apollo 17 dernière mission lunaire du programme Apollo. La conquête de l’espace entre dans une autre phase peu après.

    Le NACA (National Advisory Committee for Aeronautics, en français, Comité consultatif National pour l’Aéronautique), prédécesseur de la NASA

    Le NACA est une agence fédérale états-unienne créée en 1915.

    Comme son nom le suggère, l’objectif du NACA était de favoriser la recherche en aéronautique, un secteur qui commençait à se développer et sur lequel les États-Unis étaient en retard par rapport à l’Europe. Le centre de recherche Langley du NACA était basé à Hampton en Virginie. Dans cette Amérique ségrégationniste, les zones de travail entre Blancs et Noirs sont séparées, celle de l’unité de calcul de la zone ouest (West Area Computing Unit) étant réservées aux personnes afro-américaines où travailleront les trois héroïnes de cette dépêche. Quand le NACA disparaîtra en 1958 pour faire place à la NASA, les secteurs raciaux disparaîtront également et il n’y sera plus fait, sur le plan des locaux, de distinction entre les personnes selon leur couleur de peau ou selon leur sexe.

    On doit au NACA (et peut-être même en partie à Mary Jackson) un type de prise d’air la prise d’air NACA qu’on verra par la suite sur à peu près toutes les voitures à partir de 1956.

    Dorothy Vaughan (1910 – 2008), mathématicienne et informaticienne

    Dorothy Vaughan naît en 1910. Elle obtient un Bachelor of Arts (l’équivalent d’une licence) de mathématique à l’université de Wilberforce (Ohio) en 1929, elle a dix-neuf ans. À la suite de ça, elle va enseigner les mathématiques dans un lycée afro-américain de Farmville (Virginie).

    Arrive la deuxième guerre mondiale, le gouvernement états-unien fait appel aux travailleurs et travailleuses pour soutenir l’effort de guerre, le NACA recrute. Elle candidate au poste de « calculateur » à Langley. Elle est recrutée en décembre 1943 et affectée à l’unité de calcul de la zone ouest dont l’objet était de faire des calculs mathématiques pour les ingénieurs qui se livraient à des expériences aéronautiques. Pour cela, point d’ordinateur (le premier ordinateur reconnu comme tel date de 1942), mais des règles à calcul, des calculatrices mécaniques (merci Pascal), et le visionnage de films. Elles fournissaient ainsi aux ingénieurs les paramètres techniques en matière de vol et de soufflerie.

    Au départ, les chefs de sa section seront des hommes, blancs. Finalement, elle sera promue à la tête de l’unité informatique de la zone ouest qu’elle dirigera de 1949 à 1958. Elle aura été la première femme afro-américaine à diriger un département du NACA tout en étant une mathématicienne aux compétences respectées. Il arrivait ainsi qu’on lui demande personnellement d’effectuer certains calculs complexes. Pendant cette période, elle co-écrira avec deux autres mathématiciennes, Sara Bullock et Vera Huckel, un manuel de méthodes algébriques pour les machines à calculer utilisées dans le groupe. Elle participera à la « Course à l’espace », cette période où les USA et l’URSS luttaient pour avoir la suprématie dans le domaine spatial.

    Arrive 1958, le NACA est dissout remplacé par la NASA. Elle rejoint le « Numerical Techniques Branch » (section des techniques numériques) et acquiert une expertise en FORTRAN. Elle contribuera au programme de développement des lanceurs de fusée Scout. Elle continuera pendant toute sa carrière à apprendre les nouvelles technologies informatiques. Elle formera d’ailleurs ses collègues à ces disciplines.

    Elle quitte la NASA en 1971.

    Après sa mort, survenue en 2008, elle reçoit à titre posthume la Médaille d’or du congrès pour son travail pour la NASA.

    Katherine Johnson (1918 – 2020), la calculatrice humaine

    Katherine Johnson est née en 1918. Elle fait ses études au West Virginia State College, qui deviendra l’université d’État de Virginie occidentale (West Virginia State University). Elle en sort en 1937 avec un diplôme de mathématiques et de français. Elle intègre en 1939, avec deux autres étudiants afro-américains, l’université de Virginie occidentale qui accueille ainsi ses tout premiers étudiants afro-américains. Elle obtiendra un doctorat (PhD) de mathématiques.

    Elle est recrutée en juin 1953 par le NACA où elle intègre la section de calcul de Langley. Elle fait partie des calculateurs humains noirs dans cette Amérique qui pratique encore la ségrégation raciale, plus précisément des calculatrices car la section était purement féminine. Deux semaines après son entrée en fonction, Dorothy Vaughan l’assigne à un projet dans la branche des charges de manœuvre (Maneuver Loads Branch) de la division des Recherches en vol (the Flight Research Division) pérennisant ainsi son poste. Elle effectuera toute sa carrière à la NASA qu’elle quittera en 1986.

    L’année 1957 est une année charnière dans sa carrière et dans la conquête l’espace : la Russie, on l’a vu, y envoie le Spoutnik 1, premier satellite artificiel d’une famille de dix qui marque le début de la « course à l’espace ». Elle fournit une partie des calculs des « Notes on Space Technology (en) » de 1958. Ces notes font partie d’un cours de technologie spatiale donné à la division des Recherches en vol du NACA. Elle intègre ainsi le « SpaceTask Group » (groupe de travail de l’espace). Quand le NACA sera dissout pour faire place à la NASA, elle suivra naturellement le chemin.

    Elle effectuera les analyses de trajectoire pour la capsule spatiale Freedom 7 d’Alan Shepard en mai 1961, premier Américain dans l’espace pour un vol suborbital. En 1960 elle co-écrit avec l’ingénieur Ted Skopinski la note technique « Determination of Azimuth Angle at Burnout for Placing a Satellite Over a Selected Earth Position (en) » qui expose les équations décrivant un vol spatial orbital dans lequel la position d’atterrissage du vaisseau spatial est spécifiée. Elle sera la première femme de la division des Recherches en vol du NACA à être créditée comme auteur.

    En 1962, préparation du vol orbital de John Glenn : elle est appelée à y participer. C’est une opération complexe, qui entraîne des calculs complexes eux aussi. Les ordinateurs étaient programmés pour contrôler la trajectoire de la capsule Friendship 7. Cependant, les astronautes étaient réticents à l’idée de confier leur vie à des machines susceptibles de tomber en panne ou de subir des coupures de courant.

    Dans le cadre de la liste de contrôle avant le vol, Glenn avait demandé aux ingénieurs de « demander à la fille » (Johnson) d’exécuter les mêmes nombres dans les mêmes équations que celles programmées dans l’ordinateur, mais à la main, sur sa machine à calculer mécanique de bureau. « Si elle dit qu’ils sont bons », se souvient Katherine Johnson, « alors je suis prêt à partir ». Le vol de Glenn fut un succès et marqua un tournant dans la compétition entre les États-Unis et l’Union soviétique dans l’espace.1

    Elle aura aussi calculé la synchronisation du module lunaire d’Apollo 11 avec le module de commande et de service en orbite lunaire, ce qu’elle considérait comme sa plus grande contribution à la conquête de l’espace. Elle a travaillé aussi sur les navettes spatiales (Space Shuttle) et sur le programme d’observation de la Terre à des fins civiles Landsat (en).

    En 2015, Barack Obama la décore de la plus haute décoration américaine : la médaille présidentielle de la Liberté.

    Mary Jackson (1921 – 2005), l’ingénieure

    Mary Jackson naît le 9 avril 1921 à Hampton, Virginie où elle passera toute sa vie. En 1942 elle obtient un BS en mathématiques et sciences physiques au Hampton Institute. Elle commence sa carrière professionnelle comme ses deux collègues en tant qu’enseignante dans un établissement d’enseignement pour enfants noirs. Après d’autres emplois (réceptionniste, comptable, secrétaire militaire), elle est embauchée par le NACA et rejoint la section de calcul de la zone ouest en 1951 dirigée par Dorothy Vaughan.

    Deux ans après, elle reçoit une proposition de travail pour l’ingénieur aéronautique Kazimierz Czarnecki (en) (qui a un homonyme polonais et althérophile) sur la soufflerie supersonique. Il lui suggère de suivre une formation pour devenir ingénieure. Ce qu’elle fera avec succès, non sans avoir eu à obtenir une autorisation spéciale de la ville de Hampton pour suivre les cours car ils se déroulaient dans l’école secondaire, blanche, de la ville. Elle deviendra la première ingénieure afro-américaine de la NASA en 1958. Elle écrira aussi, avec Czarnecki, cette même année « Effects of Nose Angle and Mach Number on Transition on Cones at Supersonic Speeds » (en). Dans ses fonctions d’ingénieure aérospatiale, son travail portera sur l’analyse des données des expériences en souffleries et en vol à des vitesses supersoniques.

    De 1958 à 1975, elle aura écrit en tout douze documents techniques pour le NACA et la NASA.

    Elle change d’orientation en 1976 (avec diminution de salaire), sa carrière étant bloquée pour œuvrer en faveur de l’embauche et de la promotion de la nouvelle génération d’ingénieures, de mathématiciennes et scientifiques de la NASA. Elle prendra sa retraite en 1985. Mary Jackson meurt le 11 février 2005.

    Le siège de la NASA à Washington DC est rebaptisé a sa mémoire en 2020 et s’appelle désormais le « Mary W. Jackson NASA Headquarters ».

    Remarques incidentes

    Les trois femmes ainsi portraiturées ont fait l’objet d’un film sorti en 2016 : «Hidden Figures » (Les Figures de l’ombre). Dans les pages qui leur sont consacrées sur le site de la NASA (en), le nom de l’actrice associée à chaque rôle dans le film est ajouté. Je me suis beaucoup inspirée de ces pages d’ailleurs. Il y a aussi, probablement, dans tout cela une excellente affaire de marketing dont on n’a pas l’équivalent pour la Russie qui a une histoire politique plus compliquée.

    Ceci n’était que le premier volet, celui des calculatrices humaines. Le prochain consacrera une partie à l’environnement informatique, tant aux USA qu’en Russie. Il y aura aussi des portraits de femmes (américaines, mais si vous avez des noms et des liens d’informaticiennes russes à suggérer…) dont, évidemment Margaret Hamilton.

    Cette dépêche ne saurait se terminer sans remercier vmagnin et Benoît Sibaud d’avoir pensé à mes longues soirées d’automne en m’ouvrant d’autres portes parce qu’en fait ce texte aurait dû n’être qu’en une seule partie et plus court.

    1. Biographie de Katherine Johnson (en sur le site de la NASA. 

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    Agenda du Libre pour la semaine 41 de l'année 2024

    6 octobre, 2024 - 15:54

    Calendrier Web, regroupant des événements liés au Libre (logiciel, salon, atelier, install party, conférence), annoncés par leurs organisateurs. Voici un récapitulatif de la semaine à venir. Le détail de chacun de ces 38 événements (France: 32, Québec: 5, internet: 1) est en seconde partie de dépêche.

    Sommaire [FR Sète] Exposition | Expolibre | JPO La Palanquée en Fête – Du mercredi 2 octobre 2024 à 10h00 au mardi 8 octobre 2024 à 20h00.

    Expolibre est une exposition itinérante expliquant les logiciels libres au grand public.

    Des panneaux présentent la philosophie du logiciel libre, mouvement qui se développe depuis le début des années 1980. L’objectif est de sensibiliser aux enjeux de société liés à cette révolution informatique.

    Dans l’esprit du logiciel libre, cette exposition est « libre » et nous vous invitons à la télécharger pour diffuser, la copier, l’exposer ou l’adapter.

    Entrée libre dans la limite des places disponibles.

    [FR Saint-Nazaire-en-Royans] Permanence Rézine Cambuse – Le lundi 7 octobre 2024 de 17h30 à 19h30.

    Rézine est un fournisseur d’accès à Internet qui défend une vision politique des technologies et des réseaux. Pour cela, Rézine met notamment en œuvre un accès Internet local, à prix juste, respectant la neutralité du Net, piloté par ses usagères et usagers, dans une démarche émancipatrice.

    Nous fournissons Internet via la fibre, via wifi (radio) et proposons également des VPN.

    Par ailleurs fournir une critique du numérique, et en particulier des réseaux, est une activité inhérente à notre activité de fournisseur d’accès à Internet, que nous avons affirmée dans l’objet de la structure. Nous inscrivons notre démarche dans une tradition d’éducation populaire, qui vise à contribuer à l’émancipation des personnes, dans leur rapport aux technologies et aux réseaux, quel que soit leur niveau de connaissance.

    Venez nous rencontrer pour discuter, devenir membre, poser vos questions sur la fibre, sur Internet, ou juste par curiosité!

    [CA-QC Montréal] Conférence GStreamer – Du lundi 7 octobre 2024 à 08h00 au mardi 8 octobre 2024 à 18h35.

    Journées de présentations de la « GStreamer Conference », la conférence annuelle de « GStreamer », la bibilothèque logicielle libre de développement d’applications multimédia multiplateformes.

    La conférence s’adresse aux développeurs(euses), les membres de la communauté, les décideurs(euses), les partenaires de l’industrie, les chercheurs(euses), les étudiant(e)s et toute autre personne intéressée par le framework multimédia GStreamer, ou le multimédia libre et multiplateforme en général.

    Public cible : conférence à la fois technique et orientée affaires, ouverte à tous les publics. Toute personne intéressée par les technologies multimédia multiplateformes, désirant s’impliquer dans le projet ou travailler dans l’industrie pourra bénéficier du savoir-faire et opportunités de réseautage de cet événement.

    Voir aussi:

    • [Vidéo de présentation][2722_1] du projet et de l’événement (par idéemarque/Atypica)
    • [Page de détails et d’inscription officielle][2722_2]

    Les participant(e)s de cet événement viennent des quatres coins du monde ; conséquemment, les présentations se déroulent en anglais.

    [2722_1] : https://youtube.com/watch?v=tnMXljM79XM
    [2722_2] : https://gstreamer.freedesktop.org/conference/2024/

    [FR Lodève] Événement | Fête de la Science – Le mardi 8 octobre 2024 de 10h00 à 17h00.

    Lecture de Ada & Zangemann.

    Seconde plongée dans le monde du Libre.

    Conférence : Vous savez comment marchent les ordinateurs ? Vous connaissez ceux qui leur permettent de fonctionner ?

    Vous savez pourquoi ils agissent, dans quel but et avec quelles conséquences ?

    Vous savez comment et pourquoi travailler ensemble est important pour tous ?

    Venez plonger avec nous et découvrir les réponses à ces questions, ainsi que bien des trésors grâce à Ada & Zangemann.

    Intervenants : Pascal ARNOUX, Myriam CRIQUET et Emmanuel ROGER (Montpel’libre).

    [internet] Émission « Libre à vous! » – Le mardi 8 octobre 2024 de 15h30 à 17h00.

    L’émission Libre à vous! de l’April est diffusée chaque mardi de 15 h 30 à 17 h sur radio Cause Commune sur la bande FM en région parisienne (93.1) et sur le [site web de la radio][30567_1].

    Le podcast de l’émission, les podcasts par sujets traités et les références citées sont disponibles dès que possible sur le [site consacré à l’émission][30567_2], quelques jours après l’émission en général.

    Les ambitions de l’émission Libre à vous!

    Découvrez les enjeux et l’actualité du logiciel libre, des musiques sous licences libres, et prenez le contrôle de vos libertés informatiques.

    Donner à chacun et chacune, de manière simple et accessible, les clefs pour comprendre les enjeux mais aussi proposer des moyens d’action, tels sont les objectifs de cette émission hebdomadaire.

    L’émission dispose:

    • d’un [flux RSS compatible avec la baladodiffusion][30567_3]
    • d’une [lettre d’information à laquelle vous pouvez vous inscrire]30567_4
    • d’un [salon dédié sur le webchat de la radio][30567_5]

    [30567_1] : https://cause-commune.fm
    [30567_2] : https://www.libreavous.org
    [30567_3] : https://libreavous.org/rss
    [30567_4] : https://www.libreavous.org/listes-de-diffusion
    [30567_5] : https://chat.libratoi.org/channel/libreavous

    [FR Lyon] Soirée Pizza – Le mardi 8 octobre 2024 de 18h00 à 22h00.

    Venez discuter avec nous d’informatique, d’écologie, de solidarité ou de logiciels libre, autour d’un verre ou d’une part de Pizza.

    Ambiance sympathique et détendue.

    Tous les mardis avec les équipes de LALIS et du Laboratoire Ouvert Lyonnais.

    [FR Montpellier] Événement | Fête de la Science – Le mercredi 9 octobre 2024 de 09h30 à 11h30.

    Ada & Zangemann : un conte qui nous plonge dans l’Univers du Libre !

    Troisième plongée plongée dans le Monde du Libre.

    Lecture / débat du conte pour enfants Ada & Zangemann.

    Venez plonger avec nous dans l’univers d’Ada & Zangemann et découvrir avec nous des trésors d’imagination. Dans un coffre vous verrez comment fonctionnent les ordinateurs, dans un autre, vous rencontrerez ceux qui leur permettent de fonctionner, enfin dans un dernier, vous verrez comment et pourquoi travailler ensemble est utile à tous.

    Intervenants : Pascal ARNOUX, Myriam CRIQUET et Emmanuel ROGER (Montpel’libre)

    [FR Le Mans] Permanence du mercredi – Le mercredi 9 octobre 2024 de 12h30 à 17h00.

    Assistance technique et démonstration concernant les logiciels libres.

    Il est préférable de réserver votre place à contact (at) linuxmaine (point) org

    Planning des réservations consultable[ici.][30750_1]

    [30750_1] : https://linuxmaine.org/spip.php?rubrique6

    [FR Rouen] Install partie Linux – Le mercredi 9 octobre 2024 de 14h00 à 17h00.

    Venez donner une nouvelle jeunesse à votre ordinateur !

    En remplaçant votre système Windows® [ou Mac®] par un système plus simple, plus sûr, plus rapide, plus sobre et libre – GNU/Linux – vous pouvez donner à votre ordinateur toute son efficacité et vous serez à l’abri des virus !

    La durée de vie de votre ordinateur pourra en être multipliée au moins par deux, vous permettant ainsi de réaliser de très substantielles économies et de diminuer d’autant votre impact écologique.

    Lors de cette « Install partie » nous vous proposerons tout d’abord une démonstration de GNU/Linux.

    Si vous amenez votre ordinateur, nous pourrons effectuer des tests pour savoir s’il est parfaitement compatible avec Linux, et si c’est le cas nous vous proposerons de procéder à son installation.

    Vous pouvez aussi venir si vous avez déjà GNU/Linux et que vous avez besoin d’un complément de configuration ou des questions.

    Vous pouvez également venir pour que l’on vous aide à installer /e/OS sur votre appareil Android à condition qu’il soit compatible : à vérifier avant de venir sur [https://doc.e.foundation/devices][30910_1](Les Fairphones sont compatibles et plus faciles à installer que les autres ordiphones).

    L’installation est gratuite, vous pourrez néanmoins faire un don à notre association « Libérons nos ordis ».

    IMPORTANT : veuillez lire cette page afin de venir préparé : [https://blog.liberetonordi.com/index.php?post/participer-installparty][30910_2]

    Si vous n’êtes pas en mesure d’effectuer vous-même votre SAUVEGARDE, veuillez apporter un support de sauvegarde (disque dur externe ou clé USB de capacité suffisante).

    Remarque : vous pouvez même apporter un ordinateur de bureau – uniquement l’unité centrale (la tour) – nous avons des écrans, claviers et souris à brancher dessus.

    Accès à la Cyberbase : bus T2 ([Teor n°2][30910_3]) arrêt Malraux, entrée depuis la rue César Franck ou depuis le parvis (face au centre culturel Malraux).

    VEUILLEZ VOUS INSCRIRE ICI [https://calc.ouvaton.coop/InscriptionInstallPartieLinuxRouen][30910_4]

    [30910_1] : https://doc.e.foundation/devices
    [30910_2] : https://blog.liberetonordi.com/index.php?post/participer-installparty
    [30910_3] : https://reseau-astuce.fr/ftp/document/pdfplans/plan_T2_2023.pdf
    [30910_4] : https://calc.ouvaton.coop/InscriptionInstallPartieLinuxRouen

    [FR Saint-Prix] Soirée Libre Bidouille – Le mercredi 9 octobre 2024 de 17h30 à 23h30.

    Le numérique est devenu omniprésent dans nos sociétés ultra-connectées. On le retrouve dans le milieu professionnel comme dans les rapports avec l’administration. De façon plus étonnante, il s’est même immiscé dans l’intimité : c’est pourquoi choisir un numérique de confiance est devenu essentiel.

    Les logiciels libres sont donc plus importants que jamais, car leur mode de développement est basé sur le partage des connaissances et l’échange de savoirs. Ils constituent un bien commun, accessible et réutilisable par tous. C’est donc un modèle informatique de confiance, renforcé par une éthique forte.

    Ce rendez-vous mensuel propose d’accompagner les utilisateurs et utilisatrices de logiciels libres dans la résolution de leurs problèmes informatiques (tous les deuxièmes mercredis du mois à partir de septembre 2023).

    C’est l’occasion de voir comment ça marche, de demander ou de donner un coup de pouce, de découvrir ou faire découvrir une astuce, d’installer GNU/Linux (si vous souhaitez faire une installation, nous prévenir est préférable).

    Ces soirées sont ouvertes à toustes, nous pensons organiser des thèmes sous forme d’ateliers pour la découverte d’un logiciel libre (graphisme, médias, bureautique, internet, outils système…) ou d’un thème (vie privée, programmation, CHATONS, auto-hébergement…).

    Si vous avez une demande particulière ou envie vous aussi de proposer aussi un atelier ou un thème, n’hésitez à faire signe ;) ou si vous souhaitez aussi organiser une activité d’information ou atelier vers chez vous, n’hésitez pas à nous le proposer, nous sommes prêts à nous déplacer dans la mesure du possible…

    On va commencer avec un simple constat : les informaticiens et les utilisateurs ne parlent pas le même langage…

    Venez, pour:

    • une réponse à vos questions,
    • discuter de libertés,
    • approfondir ou échanger nos connaissances,
    • connaître des alternatives numériques éthiques et respectueuses de vos données personnelles,
    • essayer un environnement GNU/Linux sur un ordinateur ou un RaspberryPi,
    • contribuer aux communs,
    • proposer un thème à travailler, si vous désirez maîtriser un thème en particulier,
    • contribuer à la connaissance et aux communs

    Soirée ouverte à tous, vous pouvez venir avec un ordinateur qui est sous Windows ou Mac, cela n’empêche pas d’utiliser des logiciels libres…

    Amenez vos ordinateurs, nous aurons une connexion Wifi… La connexion filaire est parfois pas très bonne, nous devrons parfois nous contenter d’un partage de connexion 4G…

    Important: Cette année nous nous retrouverons tous les 2ᵉmes mercredis du mois, mais le lieu de ce rendez-vous hebdomadaire peut changer. Nous mettrons à jour le lieu du rendez-vous au fur et à mesure au moins un mois à l’avance.

    Pour nous suivre différentes possibilités:

    • En vous abonnant sur notre [liste courriel de diffusion][30956_1]
    • Sur notre instance [Mobilizon Linux07][30956_2]
    • Sur notre [groupe de discussions Linux07 (Mattermost)][30956_3]
    • Sur le réseau [Diaspora*][30956_4]
    • Sur le réseau [Mastondon][30956_5]

    Nous offrons librement des [Services Numériques Libres, éthiques et respectueux][30956_6][][30956_7]. N’hésitez pas à les découvrir et les utiliser!

    [30956_1] : https://framalistes.org/sympa/info/linux07
    [30956_2] : https://mobilizon.linux07.fr/@linux07
    [30956_3] : https://chat.linux07.fr/signup_user_complete/?id=bem7qc4wn7gkfmygsmezczk4zr
    [30956_4] : https://pod.g3 l.org/u/linux07
    [30956_5] : https://m.g3 l.org/@linux07
    [30956_6] : https://linux07.fr/
    [30956_7] : https://services.linux07.fr

    [FR Beauvais] Sensibilisation et partage autour du Libre – Le mercredi 9 octobre 2024 de 18h00 à 20h00.

    Chaque mercredi soir, l’association propose une rencontre pour partager des connaissances, des savoir-faire, des questions autour de l’utilisation des logiciels libres, que ce soit à propos du système d’exploitation Linux, des applications libres ou des services en ligne libres.

    C’est l’occasion aussi de mettre en avant l’action des associations fédératrices telles que l’April ou Framasoft, dont nous sommes adhérents et dont nous soutenons les initiatives avec grande reconnaissance.

    [FR Lyon] Réunion mensuelle Hadoly – Le mercredi 9 octobre 2024 de 19h00 à 22h00.

    Réunion mensuelle de l’association ouverte à tous.

    [CA-QC Montréal] XDC (conférence Wayland) – Du mercredi 9 octobre 2024 à 08h00 au jeudi 10 octobre 2024 à 17h50.

    Journées de présentations de la « X.org Developer's Conference ».

    Cet événement s’adresse à tous/toutes les développeurs(euses) s’impliquant sur les technologies graphiques libres (noyau Linux, Mesa, Direct Rendering Manager, Wayland, X11, etc.).

    Les participant(e)s de cet événement viennent des quatres coins du monde ; conséquemment, les présentations se déroulent en anglais. Entrée libre, mais inscription recommandée pour faciliter la planification.

    Détails sur [https://xdc2024.x.org][2723_1]

    [2723_1] : https://xdc2024.x.org

    [CA-QC Montréal] Hackathon GStreamer – Du mercredi 9 octobre 2024 à 09h00 au jeudi 10 octobre 2024 à 18h00.

    Journées de travail collaboratif style “hackathon” autour du projet GStreamer. Événement de nature plutôt technique, mais ouvert à tous/toutes, avec une ambiance très décontractée.

    Les heures de l’événement sont approximatives.

    Voir aussi:

    • [Vidéo de présentation][2724_1] du projet et de l’événement (par idéemarque/Atypica)
    • [Page de détails officielle][2724_2] de l’événement

    [2724_1] : https://youtube.com/watch?v=tnMXljM79XM
    [2724_2] : https://gstreamer.freedesktop.org/conference/2024/

    [FR Rouen] Permanence numérique libre – Le jeudi 10 octobre 2024 de 15h00 à 18h00.

    Vous pouvez venir pour:

    • découvrir ce que peut vous apporter le numérique libre, éthique et écoresponsable
    • obtenir de l’assistance pour l’utilisation des systèmes d’exploitation libres (GNU/Linux pour ordinateur et /e/OS pour smartphones)
    • obtenir de l’assistance pour l’utilisation des logiciels libres (ex : Firefox, Thunderbird, LibreOffice, VLC) et des services Internet éthiques (ex : mél et cloud, travail collaboratif en ligne).
    • vous faire aider à installer GNU/Linux sur votre ordinateur ou /e/OS sur votre Fairphone, si vous n’avez pas pu venir à notre Install Partie.

    Nous vous recommandons d’effectuer une sauvegarde avant de venir, si vous n’êtes pas en mesure de faire, veuillez apporter un support de sauvegarde (disque dur externe ou clé USB de capacité suffisante).

    Nos services sont gratuits, vous pourrez néanmoins faire un don à notre association « Libérons nos ordis ».

    Remarque : vous pouvez même apporter un ordinateur de bureau – uniquement l’unité centrale (la tour) – nous avons des écrans, claviers et souris à brancher dessus.

    Accès à la bibliothèque : Métro St Sever, entrer dans le centre commercial, 1ᵉʳ étage.

    VEUILLEZ VOUS INSCRIRE ICI : [https://calc.ouvaton.coop/InscriptionPermanenceNumeriqueLibreRouen][30911_1]

    Prochaine date à St Sever : le samedi 16 novembre à la MAISON St Sever

    [30911_1] : https://calc.ouvaton.coop/InscriptionPermanenceNumeriqueLibreRouen

    [FR Crest] Permanence Rézine – Le jeudi 10 octobre 2024 de 19h00 à 20h00.

    Rézine est un fournisseur d’accès à Internet qui défend une vision politique des technologies et des réseaux. Pour cela, Rézine met notamment en œuvre un accès Internet local, à prix juste, respectant la neutralité du Net, piloté par ses usagères et usagers, dans une démarche émancipatrice.

    Nous fournissons Internet via la fibre, via wifi (radio) et proposons également des VPN.

    Par ailleurs, fournir une critique du numérique, et en particulier des réseaux, est une activité inhérente à notre activité de fournisseur d’accès à Internet, que nous avons affirmée dans l’objet de la structure. Nous inscrivons notre démarche dans une tradition d’éducation populaire, qui vise à contribuer à l’émancipation des personnes, dans leur rapport aux technologies et aux réseaux, quel que soit leur niveau de connaissance.

    Venez nous rencontrer pour discuter, devenir membre, poser vos questions sur la fibre, sur Internet, ou juste par curiosité!

    [FR Paris] Soirée de Contribution du Libre – Le jeudi 10 octobre 2024 de 19h00 à 21h30.

    Parinux propose à nouveau aux utilisateurs de logiciels libres de se réunir régulièrement afin de contribuer à des projets libres, lors des SCL : Soirée de Contribution au Libre

    En effet, un logiciel libre est souvent porté par une communauté de bénévoles et dépend d’elle pour son évolution. Se retrouver c’est avancer à plusieurs.

    Nous nous réunissons donc tous les deuxièmes jeudis soir du mois à la FPH dans un environnement propice au travail. Venir avec son ordinateur portable est indispensable.

    Attention : Ce n’est pas une install party !

    Pour obtenir le code d’entrée de la porte cochère, contactez Parinux, Eseymman ou Bookynette.

    Buffet collaboratif ! Le Franprix rue du Chemin Vert ferme à 21h.

    Chaque association peut venir et convier ses bénévoles, ou profiter des personnes venues sur place sans but précis.

    [CA-QC Montréal] Montréal Python – MP107 – Le jeudi 10 octobre 2024 de 17h00 à 20h30.

    C’est le retour de Montréal Python ! Rejoignez-nous le 10 octobre pour une soirée dédiée à Python! Nous vous préparons un programme riche avec des présentations passionnantes.

    Programme:

    • 17h00: Accueil et réseautage. Une occasion idéale pour échanger avec d’autres passionnés.
    • 18h00: Début des présentations. Deux sessions sont au programme, couvrant les nouveautés et projets Python, pour une durée totale de 1h à 1h30, questions incluses.
    • 19h30/20h00: Suite du réseautage, pour approfondir les discussions et partager vos idées.
    • 20h30: Clôture de l’événement, mais les échanges continuent souvent après!

    L’événement est chaleureusement accueilli par NAD, que nous tenons à remercier sincèrement pour leur hospitalité et leur soutien.

    Conférencier : A venir!
    Envie d’être conférencier à cette évènement ou au prochain? [Faites nous signe en complétant ce formulaire!][2719_1]

    Participez à cette rencontre Montréal Python pour découvrir, apprendre et réseauter. Plus de détails à venir. Nous avons hâte de vous y voir!

    L’évènement sera également disponible en ligne et sera bilingue!

    Montreal Python is back ! Join us on Octobre 10th for an evening dedicated to Python! We are preparing a rich program with exciting presentations.

    Program:

    • 5:00 PM: Welcome and networking. An ideal opportunity to connect with other enthusiasts.
    • 6:00 PM: Start of presentations. Two sessions are on the agenda, covering the latest Python news and projects, for a_total duration of 1 to 1.5 hours, including questions.
    • 7:30/8:00 PM: More networking, to deepen discussions and share your ideas.
    • 8:30 PM: Event close, but conversations often continue afterwards!

    The event is warmly hosted by NAD, to whom we extend our heartfelt thanks for their hospitality and support.

    Speaker : Coming soon!
    Want to be a speaker at this event or the next one? [Let us know by filling out this form!][2719_1]

    Join this Montréal Python meet-up to discover, learn, and network. More details to come. We look forward to seeing you there!

    The event will also be available online and will be bilingual!

    [2719_1] : https://forms.gle/cpkAcHFds6KXa2tM6

    [FR Figeac] Café bidouille, réparation informatique – Le vendredi 11 octobre 2024 de 14h00 à 17h00.

    Cet atelier convivial d’auto-réparation et d’entretien des appareils électriques, électroniques et informatiques a pour objectif de les faire durer, réduire les déchets et nous rendre plus autonomes face aux technologies.

    Tu n’oses pas ouvrir ton grille-pain ou ton mixer en panne ? Ton écran de smartphone est cassé ? Ton ordinateur devient très très lent ?

    À l’aide de multimètre, tournevis et d’outils informatiques libres, on s’entraide et on trouve la solution ensemble.

    Cet atelier est gratuit et ouvert à tous, que tu sois un bricoleur qui souhaite aider ou que tu aies besoin d’être aidé.

    Attention, tous les intervenants sont bénévoles et il n’y a aucune garantie de succès, mais nous pourrons t’orienter vers des professionnels en cas de besoin.

    En attendant ce rendez-vous, tu peux consulter les fiches informatiques de l’atelier numérique des 3L : [ricochets-figeac.fr][30914_1]

    Tous les premiers samedis du mois et le vendredi après-midi qui suit.

    [30914_1] : https://ricochets-figeac.fr/numerique

    [FR Paris] Rencontre Libre en Communs – Le vendredi 11 octobre 2024 de 19h00 à 22h00.

    Venez découvrir l’association, ses membres et ses activités lors d’un moment de convivialité au [Bar commun][28458_1], 135 rue des Poissonniers, 75018 Paris, Métro Marcadet-Poissonniers. [Voir sur une carte][28458_2].

    Le vendredi 11 octobre 2024 à partir de 19h.

    [Libre en Communs][28458_3] est une association à but non lucratif reconnue d’intérêt général qui fait la promotion du logiciel libre, des communs et des valeurs qui y sont associées. Pour échanger avec nous, découvrez [nos différents canaux de communication][28458_4].

    Attention parfois le Bar Commun est fermé et que dans ce cas-là, nous nous retrouvons au bar nommé la
    Piscine (adresse 33 rue Boinod – 75018 Paris).

    [28458_1] : https://www.lebarcommun.fr
    [28458_2] : https://www.openstreetmap.org/node/1679482210#map=16/48.8959/2.3535
    [28458_3] : https://www.a-lec.org
    [28458_4] : https://www.a-lec.org/contact.html

    [FR Rouen] Découvrir la carte libre OpenStreetMap – Le vendredi 11 octobre 2024 de 19h00 à 21h00.

    Connaissez-vous la carte libre et collaborative OpenStreetMap ?

    C’est un peu l’équivalent de Wikipedia pour la cartographie : une carte par et pour les utilisateurs. C’est le remplacement libre de Google Maps. Elle est utilisée par les applications de géo-navigation éthique (cf. notre comparatif : [https://blog.liberetonordi.com/index.php?post/comparatif-GPS][30912_1]).

    Venez apprendre à l’utiliser (trouver un lieu, calculer un itinéraire, afficher les pistes cyclables…)

    et à l’améliorer vous-même en contribuant à ajouter et corriger des éléments.

    Sans inscription.

    Prochaines soirées à thème à La Base : 22 novembre et 6 décembre

    [30912_1] : https://blog.liberetonordi.com/index.php?post/comparatif-GPS

    [FR Annecy] Réunion hebdomadaire AGU3L Logiciels Libres – Le vendredi 11 octobre 2024 de 20h00 à 23h59.

    L’AGU3L, Logiciels Libres à Annecy, votre association se réunit tous les vendredis à partir de 20h00 et jusque vers 1h00 du matin. Passez quand vous voulez.

    Entrée par le côté, entre les 2 bâtiments. Au fond du couloir à droite, là où il y a de la lumière.

    ⚠️ Vérifiez sur le site avant de vous déplacer, y a un bandeau en haut qui confirme la tenue de la réunion.

    Le programme de la réunion, s’il y en a un, est sur notre site.

    Le deuxième texte - « Libre à vous ! » du 24 septembre 2024 - Podcasts et références

    6 octobre, 2024 - 09:41

    Deux-cent-dix-neuvième « Libre à vous ! » de l’April. Podcast et programme :

    • sujet principal : Le deuxième texte : retranscrire, mettre en valeur et partager des textes de femmes via les communs numériques, avec Clara et Fil de l’association Le deuxième texte. Rediffusion du sujet principal de l’émission « Libre à vous ! » n° 215 du 9 juillet 2024
    • la chronique À cœur vaillant, la voie est libre de Laurent et Lorette Costy, sur le thème « Aube matutinale sur les plaines de l'autre pays du minage »
    • la chronique La pituite de Luk sur le thème « On connaît la musique »

    Rendez‐vous en direct chaque mardi de 15 h 30 à 17 h sur 93,1 FM en Île‐de‐France. L’émission est diffusée simultanément sur le site Web de la radio Cause Commune.

    Mardi 8 octobre 2024, notre sujet principal portera sur la médiation numérique et les libertés informatiques.. Si vous avez des questions, n’hésitez pas à les mettre en commentaires de cette dépêche.

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    Sortie de Tcl/Tk 9.0

    2 octobre, 2024 - 06:39

    Le Tcl Core Team (TCT) est heureux d'annoncer la sortie de la version 9.0 du langage de script Tcl et de la bibliothèque d'interface graphique Tk.
    C'est la première version stable de la branche Tcl/Tk 9.0 dont le développement a commencé en janvier 2013.
    Il y a quelques potentielles incompatibilités avec les précédentes versions même si la plupart des programmes fonctionneront sans retouches.

    Les principales nouveautés et améliorations de Tcl 9.0

    • Données en 64-bit : support des structures de données supérieures à 2 Go (variable, chaîne de caractères, tableau, liste et dictionnaire).
    • Support étendu d'Unicode : avec tous les emojis qui vont bien.
    • Système de fichier virtuel dans le langage : basé sur le format zip et permettant la lecture/écriture ou le montage/démontage.
    • Déclaration de constantes : const
    • De nouvelles commandes de listes : lpop, lremove, ledit et lseq
    • De nouvelles options pour les tableaux : array default et array for
    • De nouvelles commandes de coroutines : coroinject et coroprobe pour interagir avec une coroutine en pause.
    • Substitution avec script : possibilités d'attacher un script à la commande regsub
    • Notation décimale explicite : un entier pourra optionnellement être précédé du préfixe 0d pour indiquer sans ambiguïté qu'il est en notation décimale.
    • Notation de nombre : possibilité de noter un nombre entier avec des tirets bas (underscore) pour plus de clarté (1_000_001).
    • Changement de l'interface de notification d'événements : remplacement de select par epoll/kqueue.
    • Le tilde (~) n'est plus interprété comme le répertoire home.
    • L'encodage par défaut d'un script devient l'UTF-8.

    Les principales nouveautés et améliorations de Tk 9.0

    • Onglets de tous les côtés : haut/bas/droite/gauche et navigation avec la molette de la souris.
    • Accès au système de notification, à la barre des tâches et au gestionnaire d'impression : tk sysnotify, tk systray, tk print.
    • Texte dans une barre de progression : ttk::progressbar ... -text
    • Badge temporaire sur une icône : wm iconbadge
    • Image de fond dans un frame : frame ... -backgroundimage ... -tile ...
    • Support partiel du format SVG : image create photo ... -file test.svg
    • Accès aux métadonnées et au cannal alpha des images : image read/write/put/cget ... -metadata etimage get/put ... -to ...
    • Rotation des objets graphiques d'un canvas : canvas rotate ... x y angle
    • Support du défilement à deux doigts.

    Pour le reste des nouveautés

    • Un pythoniste (Marc Culler) fait partie du TCT pour faciliter le développement de TkInter.
    • Il n'y aura pas de version 8.7 officielle.
    • Tcl 9 bénéficie d'un nouveau logo dessiné par une graphiste (Valerie Carroll).

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    Jusqu'au 4 octobre 2024 pour soutenir l'évaluation des dépenses logicielles de l'État

    1 octobre, 2024 - 07:05

    La Cour des comptes a ouvert, jusqu'au 4 octobre 2024, une plateforme de consultation afin de permettre à celles et ceux qui le souhaitent de proposer des thèmes nouveaux sur lesquels l'institution pourrait exercer sa mission de contrôle de l'action publique.

    La Cour des comptes considère, dans un récent rapport de juillet 2024 sur le pilotage de la transformation numérique de l'État, qu'« une véritable stratégie numérique avec des objectifs et jalons ne peut faire l’économie d’une consolidation, actuellement inexistante, des dépenses numériques de l’État et de leur projection. ».

    L'April a donc soumis une proposition sur la plateforme de consultation sur « L'évaluation des dépenses logicielles de l'État et des administrations centrales ».

    Plus la proposition sera soutenue et commentée, plus elle aura de chance d'être reprise. Nous invitons donc toute personne soucieuse d'une meilleure prise en compte du logiciel libre par la puissance publique à soutenir, voire à commenter, la contribution de l'April.

    La proposition est disponible ici sur la plateforme. Ainsi que dans cette actu de relais de l'April, où elle est davantage mise en forme que ne le permet la plateforme.

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