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LXQt 2.2.0

16 mai, 2025 - 09:28

Le bureau LXQt est sorti le 17 avril 2025 en version 2.2.0. Comme prévu depuis la version 2.0, le développement est centré sur le confort : améliorations du support Wayland et ergonomie.
Pour mémoire, LXQt est un environnement de bureau fondé sur Qt, issu du rapprochement de deux projets, Razor-qt et LXDE, et publié sous licence GPL.

Le support de Wayland est encore meilleur, particulièrement en multi-écrans où on utilise des noms d’écrans plutôt que des nombres (appelez vos écrans mieux ça fera sourire Miou-Miou). En outre vous pourrez utiliser les dernières versions stables des compositeurs Wayland.

Niveau ergonomie, le gestionnaire de fichiers PCManFM-Qt accepte les terminaux personnalisés, le terminal QTerminal est encore plus lisible et tous les deux améliorent plein de petits trucs puisque c’est dans les détails que ça se cache. Dernier point notable, les utilisateurs de portables peuvent créer des profils d’énergie pour mieux gérer la batterie.

Pendant ce temps-là LXDE est abandonné.

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Revue de presse de l’April pour la semaine 19 de l’année 2025

13 mai, 2025 - 10:49

Cette revue de presse sur Internet fait partie du travail de veille mené par l’April dans le cadre de son action de défense et de promotion du logiciel libre. Les positions exposées dans les articles sont celles de leurs auteurs et ne rejoignent pas forcément celles de l’April.

Agenda du Libre pour la semaine 20 de l’année 2025

12 mai, 2025 - 14:52

Calendrier Web, regroupant des événements liés au Libre (logiciel, salon, atelier, install party, conférence), annoncés par leurs organisateurs. Voici un récapitulatif de la semaine à venir. Le détail de chacun de ces 64 événements (France: 59, internet: 4, Belgique: 1, Québec: 1) est en seconde partie de dépêche.

Sommaire [FR Montpellier] Émission | Radio FM-Plus | Temps Libre | Diffusion - Le lundi 12 mai 2025 de 09h00 à 10h00.

Montpel'libre réalise une série d’émissions régulières à la Radio FM-Plus intitulées « Temps Libre ». Ces émissions sont la présentation hebdomadaire des activités de Montpel’libre.

Après le jingle où l’on présente brièvement Montpel'libre, nous donnerons un coup de projecteur sur les activités qui seront proposées prochainement.

Ces émissions seront l’occasion pour les auditeurs de découvrir plus en détails les logiciels libres et de se tenir informés des dernières actualités sur le sujet.

Alors, que vous soyez débutant ou expert en informatique, que vous ayez des connaissances avancées du logiciel libre ou que vous souhaitiez simplement en savoir plus, Montpel'libre, au travers de cette émission, se fera un plaisir pour répondre à vos attentes et vous accompagner dans votre découverte des logiciels libres, de la culture libre et des communs numériques.

Vous vous demandez peut-être ce qu’est un logiciel libre. Il s’agit simplement d’un logiciel dont l’utilisation, la modification et la diffusion sont autorisées par une licence qui garantit les libertés fondamentales des utilisateurs. Ces libertés incluent la possibilité d’exécuter, d’étudier, de copier, d’améliorer et de redistribuer le logiciel selon vos besoins.

Inscription | GPS 43.60524/3.87336

Fiche activité:
https://montpellibre.fr/fiches_activites/Fiche_A5_017_Emission_Radio_Montpellibre_2024.pdf

[internet] Mapathon 2024-2025 par cartONG (en visio) - Le lundi 12 mai 2025 de 18h00 à 20h00.

Vous voulez vous engager pour une cause, rencontrer de nouvelles personnes et découvrir la cartographie participative et humanitaire? CartONG vous invite à participer à un ou plusieurs mapathons en ligne!

Sortie de Lazarus 4.0, l'IDE pour Free Pascal

10 mai, 2025 - 15:12

Le 5 mai, jour qui se prête aux manipulations numériques, l'environnement de développement Lazarus est sorti en version 4.0. Lazarus est écrit en Pascal et permet de développer en Pascal Objet, c'est à dire en Delphi. Il accompagne le compilateur libre Free Pascal.

Le langage Pascal est toujours très utilisé, l'index TIOBE de mai 2025 le classe en neuvième position (et ça progresse), loin devant PHP ou Rust. Et si on en parle peu malgré ses qualités c'est peut-être parce qu'il n'est pas porté par de grandes corporations.

Lazarus 4.0 est dispo sur Linux, *BSD, Macos, Windows, il y a même des paquets debian pour RapsberryPi. Il est compilé avec FreePascal 3.2.2. La LCL (Lazarus component library) fournit des widgets graphiques multi-plateformes pour

  • Linux/FreeBSD (GTK2, Qt4, Qt5 and Qt6)
  • Windows depuis Windows 2000 (y compris WinCE)
  • macOS (Cocoa, Carbon, GTK2, Qt4, Qt5, Qt6)
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Lettre d'information XMPP de mars 2025

9 mai, 2025 - 20:57

N. D. T. — Ceci est une traduction de la lettre d’information publiée régulièrement par l’équipe de communication de la XSF, essayant de conserver les tournures de phrase et l’esprit de l’original. Elle est réalisée et publiée conjointement sur les sites XMPP.org, LinuxFr.org et JabberFR.org selon une procédure définie.

Bienvenue dans la lettre d'information XMPP, ravie de vous retrouver !
Ce numéro couvre le mois de mars 2025.

Tout comme cette lettre d'information, de nombreux projets et leurs efforts au sein de la communauté XMPP sont le résultat du travail bénévole de certaines personnes. Si vous êtes satisfait des services et des logiciels que vous utilisez, n'hésitez pas à les remercier ou à aider ces projets ! Vous souhaitez soutenir l'équipe de la lettre d'information ? Lisez en bas de page.

    Sommaire Annonces XSF

    La XMPP Standards Foundation a publié une Lettre ouverte pour inciter Meta à adopter XMPP pour l'interopérabilité de la messagerie. Il est temps de mettre en place une véritable interopérabilité. Faisons en sorte que cela se concrétise.

    Adhésion à la XSF

    Si vous souhaitez rejoindre la XMPP Standards Foundation en tant que membre, posez votre candidature avant le 18 mai 2025, 00:00 UTC !

    Hébergement fiscal de projets par la XSF

    La XSF propose un hébergement fiscal pour les projets XMPP. Veuillez postuler via Open Collective. Pour plus d'informations, voir le billet d'annonce. Projets actuels que vous pouvez soutenir :

    Événements XMPP
    • XMPP Track au FOSSY : L'appel à propositions est ouvert jusqu'au 28 avril 2025 ! Cette année encore, le projet soprani.ca a le plaisir d'annoncer son offre annuelle de financement pour les participants potentiels qui pourraient être confrontés à des limitations financières, en particulier pour ceux qui voudraient donner une conférence sur XMPP. Rejoignez-nous sur discuss@conference.soprani.ca, et n'hésitez pas à demander plus d'informations.

    • Berlin XMPP Meetup [DE / EN] : réunion mensuelle des passionnés de XMPP à Berlin, tous les deuxièmes mercredis du mois à 18 heures (heure locale).

    • XMPP Italian happy hour [IT] : réunion mensuelle sur le web XMPP en Italie, tous les troisièmes lundis du mois à 19h00 heure locale (événement en ligne, avec mode réunion web et streaming en direct).

    • XMPP Sprint à Berlin : Les vendredi 23, samedi 24 et dimanche 25 mai 2025.

    Conférences XMPP Articles XMPP Actualité des logiciels XMPP Clients et applications XMPP
    • Gajim a publié les versions 2.0.1, 2.0.2, 2.0.3 et 2.0.4 avec des améliorations et des corrections de bugs. Rendez-vous dans la section Nouvelles pour plus de détails.

    • Kaidan a publié les versions 0.12.0, 0.12.1 et 0.12.2. Ces versions apportent des améliorations à l'interface utilisateur, des corrections pour la migration des comptes, pour les messages vocaux et le changement de mot de passe, pour la suppression des messages et des bulles, ainsi que d'autres corrections de bogues. Consultez le journal des modifications pour chaque version ici, ici et ici pour tous les détails.

    • Poezio a publié les versions 0.15.0 et 0.15.1 de son client XMPP console. Des informations détaillées sont disponibles sur l'annonce de publication.

    • Profanity a publié la version 0.15.0 de leur client console XMPP. Après plus d'un an et demi de préparation, cette publication embarque une large liste de nouvelles fonctionnalités, améliorations, correction de bogues, et plus encore. Vous pouvez trouver une liste détaillée des modifications dans le journal des modifications.

    • prose-web-app a publié les versions 0.6.2 et 0.7.0 de son implémentation web de l'application Prose.

    Serveurs XMPP
    • ProcessOne a le plaisir d'annoncer la sortie de la version ejabberd 25.03 : une version importante avec de nouvelles fonctionnalités et de nombreuses améliorations, qui arrive trois mois et 180 commits après ejabberd 24.12.

    • Prosody IM a le plaisir d'annoncer la sortie de la version 13.0.0, la nouvelle version majeure du serveur Prosody XMPP. Cette version apporte un large éventail d'améliorations qui rendent Prosody plus sûr, plus performant et plus facile à gérer que jamais. Lisez tous les détails dans le journal des modifications. Comme toujours, des instructions détaillées de téléchargement et d'installation sont disponibles sur la page de téléchargement pour votre confort.

    Bibliothèques et outils XMPP Extensions et spécifications

    La XMPP Standards Foundation développe des extensions pour XMPP dans sa série XEP en plus des RFC XMPP.

    Des développeuses, développeurs et experts en standards du monde entier collaborent sur ces extensions, en élaborant de nouvelles spécifications pour des pratiques émergentes et en affinant des méthodes existantes. Proposées par n’importe qui, celles qui rencontrent un grand succès deviennent Finales ou Actives, selon leur type, tandis que d’autres sont soigneusement archivées comme Reportées. Ce cycle de vie est décrit dans XEP-0001, qui contient les définitions formelles et canoniques des types, états et processus. En savoir plus sur le processus des standards. La communication autour des standards et des extensions a lieu sur la liste de diffusion des standards (archive en ligne).

    Extensions proposées

    Le processus de développement des XEP commence par la rédaction d'une idée et sa soumission à l'éditeur XMPP. Dans les deux semaines qui suivent, le Conseil décide d'accepter ou non cette proposition en tant que XEP expérimentale.

    • Aucune XEP proposée ce mois-ci.
    Nouvelles extensions
    • Version 0.1.0 de XEP-0503 ("Spaces" côté serveur).
      • Promu à expérimental (Editeur XEP : dg)
    Extensions déférées

    Si une XEP expérimentale n’est pas mise à jour pendant plus de douze mois, elle sera retirée de la catégorie Expérimental pour être classée comme Déférée. Si une mise à jour intervient, la XEP sera replacée dans la catégorie Expérimental.

    • Aucune XEP déférée ce mois-ci.
    Extensions mises à jour
    • Aucune XEP mise à jour ce mois-ci.
    Derniers appels

    Les derniers appels sont lancés une fois que tout le monde semble satisfait de l'état actuel d'une XEP. Une fois que le Conseil a décidé si la XEP semble prête, l'éditeur XMPP émet un dernier appel pour recueillir des commentaires. Les commentaires recueillis lors du dernier appel peuvent aider à améliorer la XEP avant de le renvoyer au Conseil pour qu'il passe à l'étape Stable.

    • Aucun dernier appel ce mois-ci.
    Extensions stables
    • Aucune XEP n’est passée à Stable ce mois-ci.
    Extensions dépréciées
    • Aucune XEP n’a été dépréciée ce mois-ci.
    Extensions rejetées
    • Aucune XEP n’a été rejetée ce mois-ci.
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    Contributions et traductions de la lettre d'information

    Il s’agit d’un effort communautaire, et nous souhaitons remercier les bénévoles pour leurs contributions. Le bénévolat et les traductions dans d'autres langues sont les bienvenus ! Les traductions de la lettre d'information XMPP seront publiées ici (avec un certain délai) :

    • Anglais (original) : xmpp.org
      • Contributions générales : Adrien Bourmault (neox), Alexander "PapaTutuWawa", Arne, cal0pteryx, emus, Federico, Gonzalo Raúl Nemmi, Jonas Stein, Kris "poVoq", Licaon_Kter, Ludovic Bocquet, Mario Sabatino, melvo, MSavoritias (fae,ve), nicola, Schimon Zachary, Simone Canaletti, singpolyma, XSF iTeam
    • Français : jabberfr.org et linuxfr.org
      • Traductions : Adrien Bourmault (neox), alkino, anubis, Arkem, Benoît Sibaud, mathieui, nyco, Pierre Jarillon, Ppjet6, Ysabeau
    • Italien : notes.nicfab.eu
      • Traductions : nicola
    • Espagnol : xmpp.org
      • Traductions : Gonzalo Raúl Nemmi
    • Allemand : xmpp.org
      • Traductions : Millesimus
    Aidez-nous à construire la lettre d'information

    Cette lettre d'information XMPP est produite de manière collaborative par la communauté XMPP. Chaque numéro mensuel de la lettre d'information est rédigé dans ce pad simple. À la fin de chaque mois, le contenu du pad est fusionné dans le dépôt GitHub de la XSF. Nous sommes toujours ravis d'accueillir des contributions. N’hésitez pas à rejoindre la discussion dans notre chat de groupe Comm-Team (MUC) et à nous aider à maintenir cet effort communautaire. Vous avez un projet et souhaitez partager vos actualités ? Pensez à partager vos nouvelles ou événements ici pour les promouvoir auprès d’un large public.

    Tâches que nous réalisons régulièrement :

    • recueillir des nouvelles dans l’univers XMPP
    • rédiger des résumés brefs des actualités et événements
    • résumer les communications mensuelles sur les extensions (XEPs)
    • réviser le brouillon de la lettre d'information
    • préparer des images pour les médias
    • traduire
    • communiquer via les comptes sur les réseaux sociaux
    Licence

    Cette lettre d'information est publiée sous la licence CC BY-SA.

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    20 ans de Fedora-fr : cinquième entretien avec Thomas traducteur de Fedora

    9 mai, 2025 - 20:25

    Dans le cadre des 20 ans de Fedora-fr (et du Projet Fedora en lui-même), Charles-Antoine Couret (Renault) et Nicolas Berrehouc (Nicosss) avons souhaité poser des questions à des contributeurs francophones du Projet Fedora et de Fedora-fr.

    Grâce à la diversité des profils, cela permet de voir le fonctionnement du Projet Fedora sous différents angles pour voir le projet au-delà de la distribution mais aussi comment il est organisé et conçu. Notons que sur certains points, certaines remarques restent d’application pour d’autres distributions.

    N’oublions pas que le Projet Fedora reste un projet mondial et un travail d’équipe ce que ces entretiens ne permettent pas forcément de refléter. Mais la communauté francophone a de la chance d’avoir suffisamment de contributeurs et des contributrices de qualité pour permettre d’avoir un aperçu de beaucoup de sous projets de la distribution.

    Chaque semaine un nouvel entretien sera publié sur le forum Fedora-fr.org, LinuxFr.org et le blog de Renault.

    L’entretien du jour concerne Thomas Canniot (pseudo MrTom), ancien traducteur de Fedora en français et fondateur de l’association Fedora-fr.

      Sommaire

      Bonjour Thomas, peux-tu présenter brièvement ton parcours ?

      Mon parcours est assez banal j’estime. Quand j’étais petit, je bidouillais sur un Amstrad CPC 6128 en Basic. Quand nous avons reçu notre premier ordinateur Windows en 1997, j’étais vraiment curieux de comprendre comment cela fonctionnait. J’ai rapidement découvert les logiciels libres et adhéré à l’époque à ses grands principes. Du coup, j’ai cherché très vite à utiliser le plus possible de logiciels libres tout en sachant qu’un jour je finirais par passer à Linux.
      J’ai pu tester pas mal de distributions. À la fac de Lille, je participais à l’association Campux où j’ai pu rencontrer d’autres étudiants qui étaient sur Linux.

      Question études, j’ai fait des études d’anglais puis d’ingénierie pédagogique à Lille. J’ai un master 2. Rien à voir avec l’informatique et pourtant.

      Peux-tu présenter brièvement tes contributions au Projet Fedora ?

      Les contributions ont été assez larges en fait. Je participais pas mal au forum et j’échangeais pas mal avec le créateur de Fedora-fr.org à l’époque pour lui demander des demandes d’améliorations, le développement du wiki, etc. Au final, il a fini par me céder le site et c’est avec des volontaires sur canal IRC que nous avons pu constituer une équipe (LLaumgui, Trashy et d’autres) autour du site pour le renforcer techniquement et lui donner un second souffle.

      Qu’est-ce qui fait que tu es venu sur Fedora ?

      Je cherchais une distribution à la pointe des derniers développements qui soit stable et « sérieuse ». J’aimais le fait que Fedora soit une distribution Linux assez jeune (j’ai débuté sur Fedora Core 2). La communauté et le site étaient assez jeunes, il y avait matière à faire quelque chose sans que je n’aie moi de compétences techniques poussées et encore moins en programmation.

      Pourquoi contribuer à Fedora en particulier ?

      J’aimais la distribution par sa communauté et le fait que le projet s’organisait en chemin. C’était hyper stimulant de participer à quelque chose qui se construit et de voir un projet de cette nature se construire, établir des processus de contribution.
      En installant Fedora Core 3 ou 4, je me suis rendu compte qu’il y avait plein de phrases en anglais partout dans le système alors que celui-ci était bien configuré en français. Je me suis du coup penché sur la traduction de la distribution et nous avons pu grâce au forum fedora-fr et au canal IRC monter une équipe de 3 ou 4 personnes qui contribuaient nuits et jours à la traduction de Fedora. J’ai fait ça pendant 6 ou 7 ans je dirais, c’était vraiment un gros boulot, parfois même stressant, car nous essayions de traduire le plus possible de lignes de texte avant la prochaine sortie de la distribution.

      As-tu contribué à d’autres Logiciels Libres ? Si oui, lesquels et comment ?

      J’ai participé à d’autres projets de traduction. Aujourd’hui, je m’applique à traduire le logiciel de conversion vidéo Handbrake pour Mac, Linux et Windows.

      Est-ce que tes contributions à Fedora sont un atout direct ou indirect dans ta vie professionnelle ? Si oui, de quelle façon ?

      Participer au projet Fedora m’a appris énormément sur l’informatique et le développement des projets logiciels. C’est une plus-value énorme sur mon profil professionnel. L’informatique est partout, et même si vous n’êtes pas concerné par le développement ou l’achat de logiciels au quotidien, savoir ce qu’est un logiciel propriétaire, un logiciel libre, les différents types de licences et les problématiques de développement et de traduction qui en découlent sont des cordes supplémentaires indéniables à mon arc. J’ai aussi appris sur le tas à ménager la chèvre et le chou entre les différents profils des contributeurs du projet, tenté tant bien que mal de motiver les troupes et établir des relations saines avec l’équipe de Red Hat en charge de la communauté mondiale de Fedora.

      Tu as fait partie des pionniers de la communauté francophone de Fedora et de l’association, quelles raisons t'ont poussé à t’y lancer ?

      La raison la plus simple et primaire, c’est qu’il fallait une structure financière basique pour payer le serveur du site internet fedora-fr.org et le nom de domaine. Nous avons donc monté une association loi 1901 et commencé à recevoir quelques cotisations (les nôtres) pour le financement annuel du serveur.

      Peux-tu nous faire un bref historique des débuts de la communauté et de l’association ?

      L’association étant lancée, nous avons cherché à ce qu’elle grossisse un peu en permettant de faire la promotion de Fedora en France, en Suisse et en Belgique. Parfois même en Afrique du Nord. Nous sommes restés une petite association, avec une trentaine de membres pas toujours à jour de leur cotisation. C’était vraiment rock’n’roll parfois :) Tous les ans, nous faisions presser des live CD d’installation de la distribution que nous revendions parfois complètement à perte. C’était un peu le Graal d’avoir un objet qui symbolisait la distribution et qui portait les couleurs de la communauté Fedora francophone. C’était si je me souviens bien notre plus gros budget annuel de dépense, mais cela nous permettait d’avoir des choses à proposer sur les salons.

      Tu as été pendant quelques années président de l’association Fedora-fr à l’époque. Peux-tu revenir sur les chantiers en cours à ce moment-là et des apports que tu as pu y faire ?

      Les premières années ont été des années de développement et de structuration de l’activité de l’association. Nous faisions tous cela à côté de nos études ou de nos jobs, donc nous n’avons pas créé des choses incroyables. Beaucoup de monde ignore tout le bazar que peut générer la création d’une association en France, ne serait-ce que d’avoir une banque ou une assurance qui comprennent ce que vous faites et qui vous accompagnent. C’était un gros boulot de stabilisation administrative. Avec les cotisations des membres, nous avons pu développer les activités de l’association : pour en faire la promotion sur les salons informatiques locaux ou nationaux, permettre aux membres de prendre en charge tout ou partie de leurs frais de déplacements, leur fournir des goodies et des live CD, des flyers, etc. Tout cela prend du temps à penser, créer, imprimer, organiser, etc.

      Tu as été traducteur pour le Projet Fedora, et même des FWN (Fedora Week News) en podcast. Peux-tu nous dire l’importance que ça a de traduire un projet de cette taille ? Le rythme des FWN n’était-il pas trop élevé ?

      La traduction c’est du bénévolat ingrat, car vous êtes en bout de chaine et c’est chez les traducteurs qu’est la pression de terminer le travail le plus vite possible avant que la distribution ne soit packagées et disponible en version finale. Le Projet Fedora nous a fréquemment réduit les deadlines de contributions, donc nous sommes allés au plus urgent très souvent.
      J’avais oublié que j’avais réalisé un podcast avec Trashy. C’était vraiment fait sur un coin de table, mais c’était vraiment un plaisir d’essayer de faire ça. Oui le rythme était intense, mais j’aimais bien l’audio et le format.

      Comment fonctionne le monde de la traduction logicielle ? Quels outils sont à disposition pour réaliser ce travail ?

      Au tout début, c’était vraiment rock’n’roll et je ne comprenais pas réellement comment je devais le faire. Faire un commit de fichier quand vous êtes complètement novice en développement, ça relève de la sorcellerie.
      On récupérait donc les fichiers à traduire, on les traduisait et on les renvoyait. Il y a(vait) une liste de diffusion pour organiser l’équipe de traduction et les processus. Pour éviter que plusieurs personnes ne travaillent sur les mêmes fichiers en même temps, ou pour chercher un relecteur, avant de publier la traduction. Nous étions plutôt bien organisés avec les petits outils à disposition. Ensuite, pour traduire, rien de tel qu’un logiciel comme Lokalize et un bon dictionnaire parfois.
      Plus tard dans la vie du projet, le site Transifex a été lancé. Je l’utilise encore aujourd’hui pour traduire Handbrake avec beaucoup de nostalgie.

      Le volume de traduction que cela représente est plutôt élevé, quelle était ta motivation à l’effectuer durant tout ce temps ?

      En toute franchise, je l’ai fait par passion au début. Vers la fin, c’est devenu une contrainte, mais j’essayais de participer, car je ne voulais pas voir la distribution mal traduite. C’est terrible quand vous installez un logiciel et qu’il n’est pas entièrement en français. Personnellement je déteste cela.

      Si ce n’est pas indiscret, tu as quitté maintenant Borsalinux-fr et le Projet Fedora, quelles en sont les raisons ?

      Plusieurs raisons. Je me sentais un peu usé d’avoir participé pendant de nombreuses années et la motivation s’en est allée petit à petit.
      J’ai également fait mon entrée dans le monde du travail et le temps disponible s’est considérablement réduit.
      Enfin, Apple est passé par là. J’étais un peu frustré de devoir ré-installer mon ordinateur tous les 6 mois alors qu’un Mac ça ne bouge pas, vous l’allumez et ça fonctionne. Point. Mes proches avaient des Mac, des machines silencieuses qui fonctionnaient sans manipulations et sans problèmes… la tentation a été trop forte.

      Que conseillerais-tu, comme lecture ou travaux, à un jeune contributeur de faire pour contribuer dans tes domaines ? Quelles compétences ou qualité sont utiles pour réaliser ce travail ?

      Deux choses :
      Ne pas se fixer des objectifs inatteignables. Les projets de logiciels libres sont en grande partie structurés et il faut parfois y aller doucement et faire ses preuves avant de prendre des responsabilités.
      Être persévérant et ne pas se décourager. Parfois la marche peut sembler haute, mais n’hésitez pas à en parler à d’autres utilisateurs et contributeurs qui pourront vous donner un coup de main ou débloquer des situations. Ce sont des projets d’équipes, personne ne doit rester seul dans son coin.

      Merci Thomas pour ta contribution !

      Conclusion

      Nous espérons que cet entretien vous a permis d’en découvrir un peu plus sur la traduction dans Fedora et les débuts de Fedora-fr.

      Si vous avez des questions ou que vous souhaitez participer au Projet Fedora ou Fedora-fr, ou simplement l’utiliser et l’installer sur votre machine, n’hésitez pas à en discuter avec nous en commentaire ou sur le forum Fedora-fr.

      À dans 10 jours pour un entretien avec Robert-André Mauchin, empaqueteur du Projet Fedora en particulier concernant l’écosystème Go et Rust.

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      Au café libre - « Libre à vous ! » du 29 avril 2025 - Podcasts et références

      8 mai, 2025 - 12:17

      Deux-cent-quarante-cinquième émission « Libre à vous ! » de l’April. Podcast et programme :

      • sujet principal : Au café libre, débat autour de l’actualité du logiciel libre et des libertés informatiques
      • Chronique À cœur vaillant, la voie est libre de Laurent et Lorette Costy : « Range tes affaires dans la PirateBox »
      • Une nouvelle Pituite de Luk : « À nous de jouer »

      Rendez‐vous en direct chaque mardi de 15 h 30 à 17 h sur 93,1 FM en Île‐de‐France. L’émission est diffusée simultanément sur le site Web de la radio Cause Commune.

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      Nouvelles sur l’IA d’avril 2025

      8 mai, 2025 - 09:07

      L’intelligence artificielle (IA) fait couler de l’encre sur LinuxFr.org (et ailleurs). Plusieurs visiteurs ont émis grosso-modo l’opinion : « j’essaie de suivre, mais c’est pas facile ».

      Je continue donc ma petite revue de presse mensuelle. Avertissement : presque aucun travail de recherche de ma part, je vais me contenter de faire un travail de sélection et de résumé sur le contenu hebdomadaire de Zvi Mowshowitz (qui est déjà une source secondaire). Tous les mots sont de moi (n’allez pas taper Zvi si je l’ai mal compris !), sauf pour les citations : dans ce cas-là, je me repose sur Claude pour le travail de traduction. Sur les citations, je vous conseille de lire l’anglais si vous pouvez: difficile de traduire correctement du jargon semi-technique. Claude s’en sort mieux que moi (pas très compliqué), mais pas toujours très bien.

      Même politique éditoriale que Zvi : je n’essaierai pas d’être neutre et non-orienté dans la façon de tourner mes remarques et observations, mais j’essaie de l’être dans ce que je décide de sélectionner ou non.

      Sommaire Résumé des épisodes précédents

      Petit glossaire de termes introduits précédemment (en lien: quand ça a été introduit, que vous puissiez faire une recherche dans le contenu pour un contexte plus complet) :

      • System Card : une présentation des capacités du modèle, centrée sur les problématiques de sécurité (en biotechnologie, sécurité informatique, désinformation…).
      • Jailbreak : un contournement des sécurités mises en place par le créateur d’un modèle. Vous le connaissez sûrement sous la forme « ignore les instructions précédentes et… ».
      Meta dévoile Llama 4

      L’annonce officielle:

      • We’re sharing the first models in the Llama 4 herd, which will enable people to build more personalized multimodal experiences.
      • Llama 4 Scout, a 17 billion active parameter model with 16 experts, is the best multimodal model in the world in its class and is more powerful than all previous generation Llama models, while fitting in a single NVIDIA H100 GPU. Additionally, Llama 4 Scout offers an industry-leading context window of 10M and delivers better results than Gemma 3, Gemini 2.0 Flash-Lite, and Mistral 3.1 across a broad range of widely reported benchmarks.
      • Llama 4 Maverick, a 17 billion active parameter model with 128 experts, is the best multimodal model in its class, beating GPT-4o and Gemini 2.0 Flash across a broad range of widely reported benchmarks, while achieving comparable results to the new DeepSeek v3 on reasoning and coding—at less than half the active parameters. Llama 4 Maverick offers a best-in-class performance to cost ratio with an experimental chat version scoring ELO of 1417 on LMArena.
      • These models are our best yet thanks to distillation from Llama 4 Behemoth, a 288 billion active parameter model with 16 experts that is our most powerful yet and among the world’s smartest LLMs. Llama 4 Behemoth outperforms GPT-4.5, Claude Sonnet 3.7, and Gemini 2.0 Pro on several STEM benchmarks. Llama 4 Behemoth is still training, and we’re excited to share more details about it even while it’s still in flight.
      • Download the Llama 4 Scout and Llama 4 Maverick models today on llama.com and Hugging Face. Try Meta AI built with Llama 4 in WhatsApp, Messenger, Instagram Direct, and on the web.

      Traduction:

      • Nous partageons les premiers modèles de la famille Llama 4, qui permettront aux utilisateurs de créer des expériences multimodales plus personnalisées. *Llama 4 Scout, un modèle de 17 milliards de paramètres actifs avec 16 experts, est le meilleur modèle multimodal au monde dans sa catégorie et est plus puissant que tous les modèles Llama des générations précédentes, tout en tenant sur un seul GPU NVIDIA H100. De plus, Llama 4 Scout offre une fenêtre de contexte de 10M, leader dans l’industrie, et délivre de meilleurs résultats que Gemma 3, Gemini 2.0 Flash-Lite et Mistral 3.1 sur un large éventail de benchmarks largement reconnus.
      • Llama 4 Maverick, un modèle de 17 milliards de paramètres actifs avec 128 experts, est le meilleur modèle multimodal dans sa catégorie, surpassant GPT-4o et Gemini 2.0 Flash sur un large éventail de benchmarks largement reconnus, tout en obtenant des résultats comparables au nouveau DeepSeek v3 sur le raisonnement et le codage — avec moins de la moitié des paramètres actifs. Llama 4 Maverick offre un rapport performance/coût inégalé avec une version expérimentale de chat obtenant un ELO de 1417 sur LMArena.
      • Ces modèles sont nos meilleurs à ce jour grâce à la distillation de Llama 4 Behemoth, un modèle de 288 milliards de paramètres actifs avec 16 experts qui est notre plus puissant à ce jour et parmi les LLM les plus intelligents au monde. Llama 4 Behemoth surpasse GPT-4.5, Claude Sonnet 3.7 et Gemini 2.0 Pro sur plusieurs benchmarks STEM. Llama 4 Behemoth est toujours en phase d’entraînement, et nous sommes impatients de partager plus de détails à son sujet même pendant qu’il est encore en développement.
      • Téléchargez les modèles Llama 4 Scout et Llama 4 Maverick dès aujourd’hui sur llama.com et Hugging Face. Essayez Meta AI construit avec Llama 4 dans WhatsApp, Messenger, Instagram Direct et sur le web.

      Comme DeepSeek v3, et contrairement aux précédentes itérations de Llama (Llama 2, Llama 3), Llama 4 fait le pari d’une architecture différente, « Mixture of Experts » (MoE) (en français: mélange d’experts ?). Pour simplifier, au lieu de faire un seul modèle, on en fait plein, avec un autre modèle qui décide (dynamiquement) de l’importance à donner à chaque modèle. Par exemple, Llama 4 Maverick contient 400 milliards de paramètres, découpés en 128 modèles de 17 milliards de paramètres. Un bon article sur HuggingFace explique plus en détails cette architecture.

      Autre différence par rapport aux tendances actuelles, ce n’est pas un modèle de raisonnement.

      Au niveau de la sécurité des modèles : pour ne pas changer, Meta fait partie des mauvais élèves ; pas d’évaluation tierce publiée, pas de « System Card ». Évidemment jailbreaké dans la journée (mais ceci n’est pas spécifique à Meta).

      Sur les benchmarks cités par Meta, cela semble un modèle au niveau de l’état de l’art en termes de capacité. Les benchmarks tiers, par contre, semblent donner une image complètement différente :

      Vous pouvez voir plus de benchmarks indépendants dans l’article de Zvi (cf les liens ci-dessous).

      Tout ceci semble pointer vers: ce ne sont pas de mauvais résultats en soi, dans l’absolu ; mais comparé à l’état de l’art (Claude 3.7 avec raisonnement, ChatGPT o3-mini, ou Gemini 2.5), et mis en face de la taille immense du modèle (400 milliards de paramètres, ce qui de fait le rend inutilisable sur du matériel grand public), ce sont des résultats décevants.

      À noter que Llama 4 Behemoth (2000 milliards de paramètres !) n’a pas encore été publié.

      OpenAI publie GPT 4.1, o3 et o4-mini

      Commençons par GPT 4.1. L’annonce officielle :

      Today, we’re launching three new models in the API: GPT‑4.1, GPT‑4.1 mini, and GPT‑4.1 nano. These models outperform GPT‑4o and GPT‑4o mini across the board, with major gains in coding and instruction following. They also have larger context windows—supporting up to 1 million tokens of context—and are able to better use that context with improved long-context comprehension. They feature a refreshed knowledge cutoff of June 2024.

      Traduction :

      Aujourd’hui, nous lançons trois nouveaux modèles dans l’API : GPT-4.1, GPT-4.1 mini et GPT-4.1 nano. Ces modèles surpassent GPT-4o et GPT-4o mini sur tous les plans, avec des améliorations majeures en matière de codage et de suivi d’instructions. Ils disposent également de fenêtres de contexte plus larges — prenant en charge jusqu’à 1 million de tokens de contexte — et sont capables de mieux utiliser ce contexte grâce à une compréhension améliorée des contextes longs. Ils bénéficient d’une mise à jour de leur base de connaissances jusqu’à juin 2024.

      Le modèle n’est disponible que par accès API. Le but n’est pas d’avancer l’état de l’art sur les capacités, mais de fournir des points plus intéressants sur la courbe performances/prix. À ce titre, pas de System Card ou d’évaluation tierce publiée. Vous connaissez la chanson, jailbreak immédiat. Sur les benchmarks (officiels comme tiers), la modeste promesse semble tenue : 4.1 est une légère amélioration sur 4o, mais 4.1-mini est presque aussi performant à une fraction du prix (5x moins cher).

      Il existe encore une version moins chère (20x !), 4.1-nano, mais la dégradation de performance est significative.

      À l’inverse de 4.1, o3 et o4-mini, eux, ont l’ambition de faire avancer l’état de l’art. L’annonce officielle :

      Today, we’re releasing OpenAI o3 and o4-mini, the latest in our o-series of models trained to think for longer before responding. These are the smartest models we’ve released to date, representing a step change in ChatGPT's capabilities for everyone from curious users to advanced researchers. For the first time, our reasoning models can agentically use and combine every tool within ChatGPT—this includes searching the web, analyzing uploaded files and other data with Python, reasoning deeply about visual inputs, and even generating images. Critically, these models are trained to reason about when and how to use tools to produce detailed and thoughtful answers in the right output formats, typically in under a minute, to solve more complex problems. This allows them to tackle multi-faceted questions more effectively, a step toward a more agentic ChatGPT that can independently execute tasks on your behalf. The combined power of state-of-the-art reasoning with full tool access translates into significantly stronger performance across academic benchmarks and real-world tasks, setting a new standard in both intelligence and usefulness.

      Traduction :

      Aujourd’hui, nous lançons OpenAI o3 et o4-mini, les derniers modèles de notre série o, entraînés à réfléchir plus longtemps avant de répondre. Ce sont les modèles les plus intelligents que nous ayons publiés à ce jour, représentant un changement majeur dans les capacités de ChatGPT pour tous, des utilisateurs curieux aux chercheurs avancés. Pour la première fois, nos modèles de raisonnement peuvent utiliser et combiner de manière agentique tous les outils au sein de ChatGPT — cela inclut la recherche sur le web, l’analyse de fichiers téléchargés et d’autres données avec Python, le raisonnement approfondi sur les entrées visuelles, et même la génération d’images. Plus important encore, ces modèles sont entraînés à réfléchir à quand et comment utiliser les outils pour produire des réponses détaillées et réfléchies dans les bons formats de sortie, généralement en moins d’une minute, afin de résoudre des problèmes plus complexes. Cela leur permet de traiter plus efficacement des questions à multiples facettes, une étape vers un ChatGPT plus agentique qui peut exécuter indépendamment des tâches en votre nom. La puissance combinée d’un raisonnement à la pointe de la technologie avec un accès complet aux outils se traduit par des performances significativement améliorées dans les évaluations académiques et les tâches du monde réel, établissant une nouvelle norme en termes d’intelligence et d’utilité.

      L’annonce du jailbreak associée ici.

      Sur les performances, les benchmarks (y compris privés) indiquent une avancée claire, prenant la première place presque partout. En particulier, le benchmark fiction.live peut être considéré comme résolu pour la première fois, avec un 100% à presque tous les niveaux.

      Au niveau des fonctionnalités, o3 et o4-mini peuvent faire des recherches sur internet et utiliser Python pour analyser un problème (y compris dans la chaîne de raisonnement) ; les retours subjectifs affirment que o3 est exceptionnellement efficace pour utiliser les outils à sa disposition de manière pertinente.

      Une tendance jusqu’ici était que les modèles plus avancés étaient de moins en moins susceptibles d’hallucinations, ce qui donnait espoir que ce problème allait, à terme et avec l’amélioration des modèles, se résoudre de lui-même. Mauvaise nouvelle ici : o3 a un taux d’hallucinations double de o1 (sur un benchmark conçu pour en éliciter). Les retours subjectifs confirment cette observation : o3 ment éhontément très régulièrement.

      Sur la sécurité des modèles, OpenAI suit sa procédure habituelle de publier sa System Card, avec deux évaluations tierces, une d’Apollo Research (dans l’appendice) et une autre de METR, avec un bémol que METR n’a eu accès qu’à une pré-version, et seulement trois semaines avant la publication. La conclusion est que le modèle n’est pas encore à « risque élevé », mais s’en rapproche.

      Dans les nouvelles sur l’IA de mars, on pouvait trouver une section « Les modèles continuent de tricher ». Les rapports d’Apollo Research et de METR confirment, où le modèle a été attrapé à tricher dans 1-2% des cas chez METR.

      AI 2027: une tentative de futurologie

      La prédiction est un exercice difficile, surtout quand il s’agit du futur. AI 2027 est une tentative de prédiction qui a fait parler d’elle. Pourquoi ?

      D’abord par les personnalités impliquées, en particulier :

      • Daniel Kokotajlo est un ex-ingénieur d’OpenAI, qu’il a quitté en tant que « whistleblower », dénonçant une culture du secret et de peu d’importance accordée à la sécurité (à l’époque, le New York Times lui a accordé un article intitulé OpenAI Insiders Warn of a ‘Reckless’ Race for Dominance — « Des initiés d’OpenAI mettent en garde contre une course “imprudente” à la domination »). En 2021, il publie What 2026 looks like, qui s’est révélé largement prescient (pour une évaluation rétrospective tierce, voir cet article).

      • Eli Lifland est un chercheur qui s’intéresse de manière globale a « comment développer de meilleures méthodes générales de prédiction », qu’il pratique activement sur des marchés de prédiction ; un résumé de ses performances peut être trouvé sur son blog.

      Ensuite, par sa méthodologie. Le but de l’initiative n’est pas de donner une prédiction, brute de décoffrage et au doigt mouillé, mais de créer un modèle quantitatif, d’estimer les paramètres le plus possible à partir de la littérature existante (même si c’est loin d’être toujours possible), afin de créer une base de discussion pour identifier les plus gros points de désaccords.

      Enfin, par ses résultats, qui surprennent beaucoup de monde, qui prévoient l’arrivée d’une superintelligence pour 2028-2029.

      L’initiative a reçu le support, entre autres, de Yoshua Bengio, ce qui a aidé à lancer la discussion :

      I recommend reading this scenario-type prediction by @DKokotajlo and others on how AI could transform the world in just a few years. Nobody has a crystal ball, but this type of content can help notice important questions and illustrate the potential impact of emerging risks.

      Traduction :

      Je recommande de lire cette prédiction de type scénario par @DKokotajlo et d’autres sur comment l’IA pourrait transformer le monde en seulement quelques années. Personne n’a de boule de cristal, mais ce type de contenu peut aider à repérer des questions importantes et illustrer l’impact potentiel des risques émergents

      Si le sujet vous intéresse, je vous recommande :

      En vrac

      OpenAI annonce vouloir publier des modèles en open-weight d’ici quelques mois.

      OpenAI publie OpenAI Codex, un agent d’aide à la programmation (similaire à Aider ou Claude Code), en licence Apache 2.0. Sur ce sujet d’agents d’aide au code, un guide a été publié sur Github.

      OpenAI rend disponible sur l’API leur nouveau modèle de génération d’image.

      ChatGPT a maintenant la capacité de référencer vos conversations passées.

      Google publie deux papiers dans Nature pour évaluer la performance de l’IA sur le diagnostic médical. Dans cette expérience, l’IA surpasse le médecin humain, au point que IA + humain a des performances pires que l’humain seul.

      Google rend accessible son modèle de génération de vidéo, Veo 2, par l’intermédiaire d’une API.

      DeepSeek présente une nouvelle méthode d’entraînement, Generalist Reward Modeling (GRM).

      Des chercheurs de l’université de Zurich décident de mesurer la capacité de persuasion des IA en déployant (secrètement) un bot sur le subreddit r/changemymind (« Change mon avis »). Résultat primaire: les IA modernes sont très performantes à cette tâche, récoltant 6x plus de points « cela m’a aidé à changer mon avis » (sur ce subreddit : « deltas ») que l’humain median. Résultat secondaire: l’IA ne s’est pas faite détectée par la modération. Le papier n’est plus accessible suite à une controverse sur l’éthique de l’expérience (expérience sans consentement), mais vous pouvez toujours lire la première page.

      Pour aller plus loin

      Non couvert ici :

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      Sortie de Tryton 7.6

      7 mai, 2025 - 10:19

      Le 1er mai 2025 sortait la version 7.6 de Tryton, un progiciel de gestion intégré modulaire et multiplate-forme.

      Tryton est basé sur une architecture trois tiers avec PostgreSQL comme base de données principale et est écrit en Python ce qui apporte une grande flexibilité et rapidité pour la customisation.
      Il vient avec un ensemble de modules essentiels pour la gestion d’une entreprise, qui sont très aboutis. Il peut être complété par des modules tierces spécifiques à certaines activités (comme la gestion d’hôpital avec GNU Health, la gestion de distillerie avec Distilibre) ou permettant l’intégration à d’autres outils.
      Enfin, il est utilisable à travers un client natif, un client web réactif et un client en ligne de commande. Tous ces clients sont légers et multiplateformes (Linux, BSD, Windows et macOS).

      Comme la dernière annonce ici date de la version 7.2, voici une liste non-exhaustive d’améliorations notables :

      • Tryton a remplacé son plan comptable minimal par le plan comptable universel qui est une bonne base pour l'IFRS ou US GAAP.
      • Un logo peut être ajouté à la société gérée par Tryton. Celui-ci sera alors rendu sur les documents commerciaux que Tryton génère (ex: bon de commande, facture, etc.)
      • Les remplacements de produit sont maintenant géré automatiquement. Quand un produit, marqué comme étant remplacé par un autre, n'est plus en stock, il est remplacé sur tous les mouvements de stock. C'est utile afin de s'assurer de vider son stock existant avant de passer au nouveau produit.
      • Les tâches planifiées, qui sont en train d'être exécutées, sont affichées. De plus, Tryton enregistre la durée d'exécution pendant un mois afin de pouvoir détecter des anomalies.
      • Il est maintenant possible de configurer le serveur pour utiliser une autre commande que LibreOffice pour convertir les documents vers un autre format comme PDF. Par exemple, on peut utiliser un service externe comme document-converter
      • L'ORM de Tryton gère les contraintes d'exclusion basées sur les Range SQL. Ceci a permis de remplacer des contraintes écrites en Python qui verrouillaient la table.
      • Il est désormais possible de redimensionner les colonnes des listes aussi avec le client web. Et la taille des colonnes est sauvegardé sur le serveur par taille d'écran afin de les restaurer pour l'utilisateur à la prochaine ouverture.
      • Un délai de validité des devis peut être configuré. Une fois passé le délai, il n'est plus possible de convertir le devis en vente et celui-ci sera annulé automatiquement. De même, une date d'expiration de devis d'achat peut être encodée pour faciliter le suivi.
      • Il est maintenant possible de résoudre une plainte par la création d'un coupon de promotion.
      • On peut à présent enregistrer une adresse en utilisant les champs structurés. Dans ce cas, le formatage de celle-ci sera faite automatiquement par Tryton suivant le format des 222 pays connus.
      • Des méthodes pour faciliter la personnalisation du comportement de l'ORM ont été ajoutées afin de simplifier et d'éviter de devoir étendre les méthodes create, write et delete (qui peuvent être un peu compliquées). De plus, des champs stockés dans la base de données peuvent être définis comme étant calculés. Ils sont alors automatiquement mis à jour si leur valeur change. Ils sont principalement utilisés pour faire de la cache.
      • Tryton supporte maintenant les traductions des formes de pluriels (jusqu'à 4 par langue).

      Une dernière chose, l'ajout en mode bêta d'un outil de chat en direct entre utilisateurs sur certains documents. Par la suite, ce chat doit évoluer pour devenir un outil de communication plus large et inclure des externes via e-mail (mais aussi d'autres supports de communication).
      Cette fonctionnalité est développée via un appel à sponsors

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      QEMU 10.0

      6 mai, 2025 - 17:35

      Comme tous les ans, Qemu sort une nouvelle version majeure. Le numéro n'implique donc pas de grands bouleversements. Il s'agit plutôt d'une base stable qui va être maintenue et améliorée pendant quelques années. Ainsi, les versions 7, 8 et 9 ont eu des mises à jour en mars 2025.

      Comme d'habitude, les architectures ARM et Risc-V se taillent la part du lion et sont enrichies de nouvelles architectures. Les accès aux stockages sont partout plus rapides, et l'espace utilisateur accède toujours mieux au matériel.

      Qemu est devenu une pièce importante dans le monde des serveurs et des développeurs. En tant qu'émulateur il permet de développer, compiler ou lancer un programme sur un processeur ou une machine différente. Couplé à KVM, XEN ou VMWare, il permet une virtualisation performante.

      Quoi de neuf ?

      L'article de Next résume bien les changements sur ARM et Risc-V. C'est technique, n'étant pas connaisseur je vous y renvoie.

      x86 bénéficie de changements globaux à toutes les architectures avec quelques ajouts spécifiques pour des processeurs Intel. Mon petit doigt impatient de tester me souffle que ça sera plus rapide avec des accès "multithread1" aux périphériques de stockage (virtio-scsi et virtio-blk). L'accès direct au matériel en espace utlisateur continue de s'améliorer (VFIO, fonctions virtuelles d'entrées-sorties).

      Les autres changements concernent l'émulation des architectures HPPA et S390.

      Attention aux trucs enlevés

      À chaque version ou presque, des morceaux sont enlevés. Si vous faites dans l'exotique, ne vous précipitez pas sur la dernière version sans consulter la liste des Removed features.

      Documentation d'introduction pour QEMU et la virtualisation

      En guise de conclusion, voici quelques pistes pour ceux et celles qui débutent avec la virtualisation sous Linux et/ou QEMU. Différentes distributions Linux ont de la documentation sous licence libre. Loin d'être exhaustif, voici quelques choix :

      1. Qu'on me pardonne ce mot, je simplifie pour faire court! 

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      Kivy : un cadriciel graphique unique en Python

      6 mai, 2025 - 17:13

      Kivy est un cadriciel (framework) graphique, permettant de développer des interfaces tactiles (ou utilisable à la souris) sur toutes les plateformes, y compris mobiles. Il s'accompagne d'une suite de logiciels très pratiques que nous allons présenter ici.

      Sommaire Kivy : boîte à outils graphique multi-plateformes

      Kivy permet de créer des interfaces graphiques naturellement adaptées aux écrans tactiles (mais qui restent utilisables sur un environnement de bureau traditionnel, à la souris et sans écran tactile). Il est écrit principalement en Python mais les parties critiques sont écrites en Cython, ce qui lui permet d’avoir de bonnes performances.

      Une interface Kivy peut s’écrire de deux façons (ou, plus couramment, par une combinaison de ces deux façons) : en Python directement, ou via kv, une syntaxe déclarative dont nous parlons plus bas.

      Pour vous donner une idée, voici un exemple de hello world repris du site officiel de Kivy :

      from kivy.app import App from kivy.uix.button import Button class TestApp(App): def build(self): return Button(text='Hello World') TestApp().run()

      Ce qui donnera :

      Une interface est composée de « widgets » agencés via des « layouts ». Certains widgets permettent de facilement mettre en place des composants communs de nos jours, comme par exemple le widget Carousel :

      D’autre part, Kivy fournit des outils qui simplifient la vie du développeur ou de la développeuse, en particulier un système de propriétés (à ne pas confondre avec les propriétés Python) qui permet de mettre automatiquement l’interface à jour quand elles sont modifiées, ou de facilement attacher une fonction de rappel (« callback »), voir plus bas pour un exemple simple. On peut aussi citer un mécanisme d’animations très pratique et efficace.

      kv : interface graphique en déclaratif

      kv est un langage permettant de décrire des interfaces, il met à profit les propriétés mentionnées plus haut et l’interface va se mettre à jour automatiquement quand des propriétés utilisées dans kv sont modifiées.

      Reprenons le hello world vu plus haut, et faisons-le avec kv:

      Widget: Button: text: "Hello World"

      Plutôt simple non ?
      Le code kv est généralement mis dans des fichiers séparés avec l’extension .kv.

      Les propriétés

      Kivy a donc un concept de propriété, qui permettent la liaison de données bidirectionnelles (two-way data binding), ou en d’autres termes de facilement avoir l’état mis à jour entre le code python et l’interface décrite dans le fichier kv. C’est à l’usage très pratique et facile.

      Un exemple va sans doute aider à comprendre.

      Commençons par faire un environnement virtuel Python avec Kivy:

      $ mkdir demo $ cd demo $ python -m venv env $ source env/bin/activate $ pip install kivy

      Ensuite créez le fichier demo.py suivant :

      from kivy.app import App from kivy.uix.boxlayout import BoxLayout from kivy.properties import NumericProperty class CompteurWidget(BoxLayout): compteur = NumericProperty(0) def increment(self): self.compteur += 1 class DemoApp(App): def build(self): return CompteurWidget() DemoApp().run()

      Et maintenant, dans le même répertoire, ajoutez le fichier demo.kv suivant, ce dernier sera automatiquement découvert par Kivy parce qu’il s’appelle comme notre application (DemoApp) sans le suffixe App et en minuscule :

      <CompteurWidget>: orientation: 'vertical' padding: 20 Label: text: str(root.compteur) font_size: 30 Button: text: "Incrémenter" on_press: root.increment()

      Il ne nous reste plus qu’à lancer le programme :

      python demo.py

      Et à admirer :

      Le label se met automatiquement à jour quand le compteur compteur est incrémenté.

      La lectrice ou le lecteur assidu de DLFP pourra faire un TapTempo en exercice.

      Note: Ne vous arrêtez pas au fait que l’UI est un peu "moche" par défaut, il y a des extensions beaucoup plus attractives (cf. KivyMD plus bas), et il est très facile de personnaliser l’interface et d’en faire une très belle en modifiant un peu ses fichiers .kv.

      Plyer : accéder facilement aux fonctionnalités matérielles de votre appareil

      Plyer est une bibliothèque permettant d’accéder à nombre de fonctions utiles de manière indépendante de la plateforme. Ainsi vous avez une API commune pour afficher une notification, demander l’état de la batterie, faire vibrer l’appareil, faire de la synthèse vocale de texte (« text-to-speech »), ouvrir un fichier avec le dialogue natif de la plateforme, etc.

      Bien que développé par la même équipe que Kivy, ce paquet est utilisable indépendamment et est donc particulièrement utile pour n’importe quel projet multi-plateformes. Référez-vous à la page du projet pour avoir un tableau des fonctionnalités supportées selon les plateformes, et à la documentation pour plus de détails.

      Python For Android : utiliser Python… sur Android

      Si vous souhaitez distribuer votre application sur Android, vous allez devoir avoir une version de Python compilée pour cette plateforme, ainsi que de tous les paquets nécessitant une compilation.

      C’est le rôle de Python pour Android, qui est une collection d’outils qui s’appuient sur l’Android SDK pour permettre d’utiliser Kivy ou d’autre paquets Python sur Android, et ainsi faire votre propre distribution Python.

      Si vous utilisez un paquet qui n’est pas en pur Python (c’est-à-dire qu’il y a des parties à compiler) et qui n’est pas encore disponible ou qui l’est mais dans une version trop ancienne, vous pouvez écrire ou mettre à jour des « recettes » (recipes en anglais) qui indiquent comment compiler. Référez-vous à la documentation pour voir comment faire.

      Notez toutefois qu’il y a une pénalité à utiliser du Python par rapport à une application dans un langage compilé : il faut charger l’interprète au démarrage, et au tout premier lancement de votre application (et uniquement au premier) il y a aura une phase de décompression de vos fichiers. En dehors de ces petits inconvénients, ça fonctionne très bien.

      Là encore, le projet est indépendant de Kivy et peut être utilisé avec un autre cadriciel.

      Kivy for iOS : déployez sur les appareils Apple

      À l’instar d’Android, l’équipe de Kivy fournit les outils pour faire votre distribution Python pour iOS.

      Il vous faudra posséder une machine Apple pour les utiliser, à cause des restrictions imposées par cette plateforme (ceci n’est pas spécifique à Kivy pour iOS, mais s’applique à tous les outils pour développer sur iOS).

      Ainsi avec une seule base de code (et après avoir passé un peu de temps pour configurer correctement les outils de compilation), vous pouvez déployer votre application Kivy/Python sur toutes les plateformes majeures (hormis le web, pour lequel il existe d’autres options comme Brython, Pyodide ou PyScript, mais c’est un sujet pour une autre dépêche).

      Pyjnius : utiliser l’API Java Android depuis Python

      Parfois l’utilisation de Plyer mentionné plus haut et de la bibliothèque standard Python ne suffisent pas, et vous avez besoin d’accéder à l’API d’Android, mais cette dernière est faite pour être utilisée avec Java ou Kotlin.

      Pour pouvoir utiliser l’API d’Android depuis Python, PyJNIus est disponible. Ce paquet permet d’accéder aux classes Java comme à des classes Python en utilisant JNI (« Java Native Interface » ou « Interface Native de Java »).

      Ce paquet fournit une méthode autoclass qui convertit automatiquement une classe Java en Python, c’est très facile à utiliser et souvent suffisant pour les cas simples.

      KivyMD, des widgets Material Design

      KivyMD n’est pas un projet officiel de l’équipe Kivy, mais un projet tiers dédié à la création d’un ensemble de Widgets thémables adoptant Material Design.

      L'image ci-dessus est issue de la documentation de KivyMD, vous trouverez également des démos vidéo sur le dépôt du projet.

      Quelques limitations

      Une petite note sur mon expérience personnelle (Goffi). Kivy est un excellent cadriciel, et l’équipe est accueillante et réactive : c’est un projet que je recommanderais en général. Ceci dit, dans mon cas particulier (un client XMPP ayant de nombreuses fonctionnalités), j’ai quelques limitations qui me poussent actuellement à chercher des alternatives, notamment basées sur Qt (PyQt et PySide) :

      • l’accessibilité est un problème majeur. L’équipe y travaille, mais aujourd’hui les applications Kivy ne sont pas accessibles. C’est notamment dû au fait que l’interface utilisateur est entièrement gérée par Kivy, au lieu d’utiliser des composants natifs, et c’est un point complètement bloquant pour moi.
      • il n’y a pas de webview ou de rendu HTML natif, ce qui est bloquant parce que je fais du rendu de blogs.
      • le rendu de texte est incomplet, notamment sur les plateformes mobiles. C’est compliqué de faire un rendu riche avec des émojis, par exemple, un gros problème pour une application de messagerie de nos jours.
      • le support des portails Freedesktop est inexistant : il faut faire l’implémentation à la main, alors qu’il est natif sur des cadriciels majeurs comme GTK ou Qt. Je pense par exemple à l’ouverture ou l’enregistrement de fichier. Les portails sont particulièrement nécessaires si on veut voir son application sur Flatpak. Plus de détails sur ce ticket.
      • le support Wayland existe, mais lors de mes tests sur des distributions GNU/Linux sur Pinephone, il n’a pas fonctionné et je n’ai pas pu afficher l’application.
      • le chargement de l’interprète Python prend un certain temps, ce qui rend le lancement de l’application sur plateformes mobiles telle qu’Android et probablement iOS (que je n’ai pas testé) un peu lent. Sachant que sur ces plateformes l’application peut être tuée à n’importe quel moment auquel cas il faut tout relancer, cela peut mener à une mauvaise expérience utilisateur. Ceci dit, avec une distribution optimisée (en enlevant les paquets non utilisés), et sur les téléphones actuels qui sont très puissants, le problème est sans doute moindre.

      Notez que je n’ai pas eu l’occasion de travailler avec Kivy récemment, peut-être que ces remarques ne sont plus à jour. Merci d’indiquer en commentaires s’il y a eu de l’évolution sur ces points.

      Aussi, mon cas d’utilisation est très demandant (rendu HTML, affichage de texte performant, etc). Dans la plupart des cas, Kivy remplit sans problème toutes les cases (sauf l’accessibilité, qui reste son problème le plus important à mon sens).

      Conclusion

      Comme vous pouvez le voir, un travail considérable a été effectué sur Kivy et son écosystème, et il en sort un cadriciel performant, pratique, et qui peut potentiellement fonctionner sur la plupart des plateformes. Kivy est agréable à utiliser, et dispose d’une communauté très active et disponible.

      Ce cadriciel mérite de s’y attarder, et est une option sérieuse si vous voulez développer un projet rapidement pour une ou plusieurs plateformes.

      Une note d’histoire

      Cette dépêche a été commencée le 04 octobre 2018 à 14:19 (au premier jour de la Pycon FR 2018, à Lille, où une partie de l’équipe de Kivy était présente). Je crois que c’est haut la main la dépêche qui est restée le plus longtemps dans l’espace de rédaction. Comme quoi, tout vient à point à qui sait attendre, comme dirait l’autre.

      Merci à toutes les personnes qui ont participé à la correction de la dépêche.

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      PyConFR 2025, à Lyon du 30 octobre au 2 novembre

      5 mai, 2025 - 11:42

      L’Association Francophone Python (AFPy) organise la PyConFR 2025 du jeudi 30 octobre au dimanche 2 novembre. Pour cette 16e édition, nous sommes accueillis par le Campus René Cassin de Lyon !

      La PyConFR, c’est un évènement gratuit sur 4 jours autour du langage de programmation Python. Elle est composée deux jours de développements participatifs (sprints), puis de deux jours de conférences et ateliers.

      L’appel à propositions est ouvert jusqu’au 20 juillet. Peu importe votre niveau en Python, vous pouvez proposer un sujet de sprint, de conférence ou d’atelier ! Venez parler de développement logiciel, de diversité, de communauté, faire un retour d’expérience sur un outil, présenter votre projet, un domaine d’activité…

      Comme tous les ans, nous proposons aux personnes habituellement peu représentées en conférence de l’aide pour trouver un sujet, rédiger la proposition de conférence, rédiger le support de conférence et pour répéter. Vous pouvez nous contacter à l’adresse diversite@afpy.org si vous pensez en avoir besoin.

      Enfin, la PyConFR est entièrement financée par les sponsors. Si vous connaissez des sponsors potentiels, n’hésitez pas à leur parler de l’évènement !

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      Revue de presse de l’April pour la semaine 18 de l’année 2025

      5 mai, 2025 - 11:40

      Cette revue de presse sur Internet fait partie du travail de veille mené par l’April dans le cadre de son action de défense et de promotion du logiciel libre. Les positions exposées dans les articles sont celles de leurs auteurs et ne rejoignent pas forcément celles de l’April.

      Agenda du Libre pour la semaine 19 de l’année 2025

      5 mai, 2025 - 09:52

      Calendrier Web, regroupant des événements liés au Libre (logiciel, salon, atelier, install party, conférence), annoncés par leurs organisateurs. Voici un récapitulatif de la semaine à venir. Le détail de chacun de ces 42 événements (France: 37, internet: 4, Québec: 1) est en seconde partie de dépêche.

      Sommaire [FR Montpellier] Permanence | OpenStreetMap | HérOSM (hybride) – Du mercredi 30 avril 2025 à 19h00 au vendredi 30 mai 2025 à 22h00.

      Ces rencontres mensuelles se veulent être des instants conviviaux pour faire un compte-rendu des activités du mois précédent, mais aussi pour présenter les opérations et rendez-vous à venir que proposent les groupes HérOSM. Naturellement, elles sont également ouvertes à tout public, en présence et à distance.

      Si vous avez des propositions n’hésitez pas à compléter la page dédiée.

      Programme:

      • Contribution sur les points d’eau incendie de l’Hérault;
      • Poursuite du Mapathon humanitaire au Nigeria et au Togo:
      • Cartographie «Au fil de l’eau» à Gusau (Capitale de l’État de Zamfara, au Nigeria)
      • Cartographie du canton de Barkoissi (Région des Savanes au Togo)
      • Cartographie du village de Konohoué (Région des Plateaux au Togo)
      • Cartographie du village de Djeregou (Région de la Kara au Togo)

      Déroulement de la rencontre
      Nous vous présenterons les projets en cours, nous vous proposerons de contribuer, faire de la production de données.
      Comme d’habitude, chacun amène ce qu’il veut à manger et à boire pour un repas partagé.
      N’oubliez pas vos ordinateurs portables pour la séance de saisie!

      Tramway lignes 1 et 3, arrêts Port-Marianne et Rives du Lez
      GPS Latitude: 43.603095 | Longitude: 3.898166
      Carte OpenStreetMap

      [FR Montpellier] Émission | Radio FM-Plus | Temps Libre | Diffusion – Le lundi 5 mai 2025 de 09h00 à 10h00.

      Montpel'libre réalise une série d’émissions régulières à la Radio FM-Plus intitulées « Temps Libre ». Ces émissions sont la présentation hebdomadaire des activités de Montpel’libre.

      Après le jingle où l’on présente brièvement Montpel'libre, nous donnerons un coup de projecteur sur les activités qui seront proposées prochainement.

      Ces émissions seront l’occasion pour les auditeurs de découvrir plus en détails les logiciels libres et de se tenir informés des dernières actualités sur le sujet.

      Alors, que vous soyez débutant ou expert en informatique, que vous ayez des connaissances avancées du logiciel libre ou que vous souhaitiez simplement en savoir plus, Montpel'libre, au travers de cette émission, se fera un plaisir pour répondre à vos attentes et vous accompagner dans votre découverte des logiciels libres, de la culture libre et des communs numériques.

      Vous vous demandez peut-être ce qu’est un logiciel libre. Il s’agit simplement d’un logiciel dont l’utilisation, la modification et la diffusion sont autorisées par une licence qui garantit les libertés fondamentales des utilisateurs. Ces libertés incluent la possibilité d’exécuter, d’étudier, de copier, d’améliorer et de redistribuer le logiciel selon vos besoins.

      Inscription | GPS 43.60524/3.87336

      Fiche activité:
      https://montpellibre.fr/fiches_activites/Fiche_A5_017_Emission_Radio_Montpellibre_2024.pdf

      [FR Martigues] Culture WEB – Le lundi 5 mai 2025 de 17h00 à 19h00.

      Les Espaces publics numériques (EPN) vous proposent une séance pour découvrir l’actualité du net, mais également bien d’autres sujets !

      Présentation

      « Fake news », actualités, culture geek, réseaux sociaux, darknet, cryptomonnaie, l’univers du « libre », l’écologie numérique, l’impact du digital sur l’environnement, les réflexes à adopter… Une séance pour décrypter toute l’actualité du numérique en compagnie des médiateurs numériques.

      En savoir plus

      Cette activité fait partie de l’ensemble des ateliers collectifs proposés par les Espaces Publics Numériques (EPN) de la ville de Martigues.
      Ces ateliers vont vous permettre de découvrir dans la convivialité des outils et des usages numériques utiles en fonction de votre niveau.
      Il s’agit d’ateliers collectifs encadrés par des médiateurs numériques.

      [FR Montpellier] Permanence | Groupia | Intelligence artificielle générative open source – Le lundi 5 mai 2025 de 17h00 à 18h30.

      La permanence IA open source du Groupia de Montpel'libre est conçue comme un espace de discussion et de partage, un rendez-vous régulier. Dans un monde où l’IA prend de plus en plus de place, il est temps de s’interroger sur la façon de construire ces systèmes, afin qu’ils puissent profiter au plus grand nombre. L’IA open source représente une réponse à ces enjeux. Cette permanence sera l’occasion d’en discuter, ainsi que des applications pratiques déjà existantes. Que vous soyez chercheur, enseignant, étudiant ou simplement curieux, tout le monde est le bienvenu.

      Inscriptions nécessaires, places limitées | GPS 43.635627/3.841283

      https://montpellibre.fr/fiches\_activites/Fiche\_005\_Atellibre\_IA-Generative-Art\_Montpellibre.pdf

      [FR Saint-Nazaire-en-Royans] Permanence Rézine Cambuse – Le lundi 5 mai 2025 de 17h30 à 19h30.

      Rézine est un fournisseur d’accès à Internet qui défend une vision politique des technologies et des réseaux. Pour cela, Rézine met notamment en œuvre un accès Internet local, à prix juste, respectant la neutralité du Net, piloté par ses usagères et usagers, dans une démarche émancipatrice.

      Nous fournissons Internet via la fibre, via wifi (radio) et proposons également des VPN.

      Par ailleurs fournir une critique du numérique, et en particulier des réseaux, est une activité inhérente à notre activité de fournisseur d’accès à Internet, que nous avons affirmée dans l’objet de la structure. Nous inscrivons notre démarche dans une tradition d’éducation populaire, qui vise à contribuer à l’émancipation des personnes, dans leur rapport aux technologies et aux réseaux, quel que soit leur niveau de connaissance.

      Venez nous rencontrer pour discuter, devenir membre, poser vos questions sur la fibre, sur Internet, ou juste par curiosité!

      [FR Vandœuvre-lès-Nancy] Libérons notre ordiphone ! – Le lundi 5 mai 2025 de 18h30 à 20h00.

      À l’occasion de cet atelier pratique, installez et utilisez des applications libres respectant votre vie privée: Connexions filtrantes (DNS), messagerie instantanée chiffré, navigateur web anonymisant… le tout via un gestionnaire d’applications de confiance.

      Pour aller au bout de la démarche, possibilité d’installer le système d’exploitation alternatif /e/OS spécialement pensé pour respecter la vie privée (voir cette liste pour vérifier si votre ordiphone est compatible).

      [FR Grenoble] L’Atelier de Bidouille (ABIL) – Le lundi 5 mai 2025 de 19h00 à 21h00.

      L’Atelier de Bidouille Informatique Libre (ABIL) est ouvert à tous·tes les personnes qui n’arrivent pas à résoudre des problèmes avec leur ordinateur:

      • trouver et installer un logiciel
      • utiliser et/ou apprendre à utiliser un logiciel
      • réinstaller ou installer un système d’exploitation
      • monter un ordinateur
      • réparer un ordinateur
      • créer et/ou mettre à jour un site oueb *… ou d’autres choses sur un ordinateur

      L’atelier permet de résoudre son problème en compagnie de bénévoles et des participants qui ne sont ni expert·e·s en informatique, ni réparateur·rice·s, mais qui ont l’habitude de la “bidouille” et seront là pour vous aider à trouver l’information là où elle se trouve (si elle existe).

      Pendant les ateliers, l’ABIL met à disposition du matériel: postes de travail, unités centrales à remonter ou installer, écrans, claviers, souris, pièces détachées, connexion Internet…

      Attention, l’ABIL ne met à disposition que des systèmes d’exploitation et des logiciels libres. Si vous souhaitez résoudre un problème sur un système ou logiciel non-libre, apportez votre machine pour participer à l’atelier, muni des licences du système d’exploitation et/ou des logiciels concernés.

      [FR Annecy] Rencontre publique avec Yauternet – Le lundi 5 mai 2025 de 19h00 à 20h00.

      Venez nous rencontrer le premier lundi de chaque mois jusqu’en juillet. Nous vous attendons pour vous aider à utiliser nos services libres en ligne. Pour vous expliquer comment utiliser notre nuage Nextcloud et ses applications.

      Nous vous attendons aussi si vous voulez contribuer, modestement ou plus largement à notre déploiement sur le bassin annécien.

      [FR Châteaubriant] Formation Braille – Le mardi 6 mai 2025 de 09h00 à 16h00.
      • comprendre la logique du système braille,
      • être capable de mémoriser les lettres de l’alphabet et les chiffres,
      • être capable de lire visuellement des textes en braille et vivre une expérience de lecture tactile.
      • être capable d’écrire le braille en utilisant un ordinateur, une tablette braille ou une machine Perkins. ou simplement par une « dictée-braille »

      Inscriptions: https://aciah.xyz/formulaire-inscription-2025.pdf

      Aciah-Linux utilise la « touche cœur » du clavier pour une informatique enfin accessible

      [internet] Émission «Libre à vous!» – Le mardi 6 mai 2025 de 15h30 à 17h00.

      L’émission Libre à vous! de l’April est diffusée chaque mardi de 15 h 30 à 17 h sur radio Cause Commune sur la bande FM en région parisienne (93.1) et sur le site web de la radio.

      Le podcast de l’émission, les podcasts par sujets traités et les références citées sont disponibles dès que possible sur le site consacré à l’émission, quelques jours après l’émission en général.

      Les ambitions de l’émission Libre à vous!

      Découvrez les enjeux et l’actualité du logiciel libre, des musiques sous licences libres, et prenez le contrôle de vos libertés informatiques.

      Donner à chacun et chacune, de manière simple et accessible, les clefs pour comprendre les enjeux mais aussi proposer des moyens d’action, tels sont les objectifs de cette émission hebdomadaire.

      L’émission dispose:

      [FR Montpellier] Atel'libre | Modélisez et animez vos images 3D avec Blender – Le mardi 6 mai 2025 de 17h00 à 19h00.

      C’est avec un grand plaisir que nous vous annonçons cette réunion du groupe Blender à Montpellier. (Le premier mardi de chaque mois).

      Rencontrer le groupe local d’utilisateurs du logiciel de modélisation 3D Blender pour échanger et actualiser ses connaissances sur ce logiciel à la fois très puissant et riche en potentialités. Attention, il ne s’agit pas d’ateliers d’initiation à Blender.

      Les thèmes que nous vous proposons d’aborder :

      Le programme :

      • Initiation à Blender
      • les activités du Groupe Blender
      • premiers pas dans l’univers 3d
      • prise en main des outils de base
      • inscriptions aux formations Blender

      Blender est un logiciel libre de modélisation, d’animation et de rendu en 3D. Cette réunion se veut pour partager du temps autour du projet, s’entre-aider, s’émuler, s’amuser, produire, ou tout simplement discuter. Cette réunion s’adresse à toutes les personnes débutantes, confirmées et même curieuses de l’image en 3D.

      Ces rencontres du groupe Blender ont lieu le premier mardi de chaque mois de 17h00 à 19h00.
      Sur inscription | GPS 43.60859/3.89329

      [FR Chaumont] Permanence associative – Le mardi 6 mai 2025 de 18h00 à 20h00.

      Permanence associative du Schmilblik Numérique.

      L’occasion de s’entraider dans nos usages des solutions libres au sein du Schmilblik, tiers-lieu dédié à la culture et la création artistique, à Chaumont.

      Des boissons chaudes, de la bienveillance et beaucoup de convivialité.

      Tous les niveaux techniques sont les bienvenus, de parfait·e débutant·e à expert·e chevronné·e.

      [FR Grenoble] Permanence Rézine – Le mardi 6 mai 2025 de 19h00 à 20h00.

      Rézine est un fournisseur d’accès à Internet qui défend une vision politique des technologies et des réseaux. Pour cela, Rézine met notamment en œuvre un accès Internet local, à prix juste, respectant la neutralité du Net, piloté par ses usagères et usagers, dans une démarche émancipatrice.

      Nous fournissons Internet via la fibre, via wifi (radio) et proposons également des VPN.

      Par ailleurs fournir une critique du numérique, et en particulier des réseaux, est une activité inhérente à notre activité de fournisseur d’accès à Internet, que nous avons affirmée dans l’objet de la structure. Nous inscrivons notre démarche dans une tradition d’éducation populaire, qui vise à contribuer à l’émancipation des personnes, dans leur rapport aux technologies et aux réseaux, quel que soit leur niveau de connaissance.

      Venez nous rencontrer pour discuter, devenir membre, poser vos questions sur la fibre, sur Internet, ou juste par curiosité!

      [FR Croix] Atelier Local-Low-Tech – Le mardi 6 mai 2025 de 19h00 à 22h00.

      L’Association Club Linux Nord Pas-de-Calais est présent tous les premiers mardis du mois aux Petites Cantines, à Croix.

      Au cours de ces séances, nous vous proposons d’installer le système d’exploitation libre Linux et/ou les logiciels libres que vous utilisez sur votre ordinateur.

      Si votre ordinateur est récent et que vous vous voulez vous donner les moyens de maîtriser les informations qui y entrent et en sortent, ou si votre ordinateur devient poussif…

      Pensez à nous rendre visite, c’est gratuit et on vous donnera toutes les clés pour que vous puissiez faire le choix qui vous convient

      Lettre d’information XMPP de février 2025

      1 mai, 2025 - 18:30

      N. D. T. — Ceci est une traduction de la lettre d’information publiée régulièrement par l’équipe de communication de la XSF, essayant de conserver les tournures de phrase et l’esprit de l’original. Elle est réalisée et publiée conjointement sur les sites XMPP.org, LinuxFr.org et JabberFR.org selon une procédure définie.

      Bienvenue dans la lettre d’information XMPP, ravie de vous retrouver !
      Ce numéro couvre le mois de février 2025.

      Tout comme cette lettre d’information, de nombreux projets et leurs efforts au sein de la communauté XMPP sont le résultat du travail bénévole de certaines personnes. Si vous êtes satisfait des services et des logiciels que vous utilisez, n’hésitez pas à les remercier ou à aider ces projets ! Vous souhaitez soutenir l’équipe de la lettre d’information ? Lisez en bas de page.

        Sommaire Annonces XSF XMPP au FOSDEM 2025

        Les 1ᵉʳ et 2 février, la XSF était présente au FOSDEM 25 à Bruxelles, Belgique. La communauté XMPP a pris part au Realtime Lounge, un coin situé au 2ᵉ étage du bâtiment K, où plusieurs projets open source autour de Real Time Communication (RTC) peuvent se présenter.

        Nous sommes heureux de dire qu’il y a eu beaucoup d’interaction au stand XMPP ! Un grand nombre de visiteurs du FOSDEM ont eu l’occasion de passer dire « Bonjour », de rencontrer, d’interagir, de discuter et d’avoir des conversations intéressantes avec de nombreuses personnes développant les clients, serveurs, outils ou bibliothèques les plus populaires qui alimentent l’ensemble de l’écosystème XMPP et lui donnent vie.

        Outre les activités qui se sont déroulées sur le stand XMPP, Jérôme Poisson (Goffi) a organisé une présentation très intéressante dans la salle Real Time Communication (RTC), intitulée une API universelle et stable pour tout : XMPP (EN).

        On a eu vraiment la cote, et beaucoup d’autocollants ;)

        Hébergement fiscal de projets par la XSF

        La XSF propose un hébergement fiscal pour les projets XMPP. Veuillez postuler via Open Collective. Pour plus d’informations, voir le billet d’annonce. Projets actuels que vous pouvez soutenir :

        Événements XMPP
        • Berlin XMPP Meetup [DE / EN] : réunion mensuelle des passionnés de XMPP à Berlin, tous les deuxièmes mercredis du mois à 18 heures (heure locale).

        • XMPP Italian happy hour [IT] : réunion mensuelle sur le web XMPP en Italie, tous les troisièmes lundis du mois à 19h00 heure locale (événement en ligne, avec mode de réunion web et streaming en direct).

        • XMPP Sprint à Berlin : Les vendredi 23, samedi 24 et dimanche 25 mai 2025.

        Vidéos XMPP Articles XMPP Actualité des logiciels XMPP Clients et applications XMPP
        • Conversations a publié les versions 2.17.10 et 2.17.12 pour Android.

        • Dino a publié la version 0.4.5.

        • Gajim a publié la version 2.0.0, qui comporte une importante mise à jour. Gajim a migré sa boîte à outils d’interface utilisateur vers GTK 4, ce qui apporte des améliorations de performance et prépare le terrain pour de grandes fonctionnalités à venir. Consultez l'annonce officielle pour plus d’informations et jetez un oeil au changelog pour une liste complète.

        • Kaidan a publié la version 0.11.0 intégrant le support de Qt 6. De plus, cette version améliore l’interface utilisateur et corrige quelques bugs. Consultez-le changelog pour plus de détails.

        • Monocles Chat 2.0.5 a été publié pour Android. Cette version apporte plusieurs corrections.

        • Movim a publié la version 0.29.2 avec d’importants correctifs.

        Serveurs XMPP
        • MongooseIM a lancé la version 6.3.2 de sa solution de messagerie instantanée d’entreprise.
        Bibliothèques et outils XMPP Extensions et spécifications

        La XMPP Standards Foundation développe des extensions pour XMPP dans sa série XEP en plus des RFC XMPP.

        Des développeuses, développeurs et experts en standards du monde entier collaborent sur ces extensions, en élaborant de nouvelles spécifications pour des pratiques émergentes et en affinant des méthodes existantes. Proposées par n’importe qui, celles qui rencontrent un grand succès deviennent Finales ou Actives, selon leur type, tandis que d’autres sont soigneusement archivées comme Reportées. Ce cycle de vie est décrit dans XEP-0001, qui contient les définitions formelles et canoniques des types, états et processus. En savoir plus sur le processus des standards. La communication autour des standards et des extensions a lieu sur la liste de diffusion des standards (archive en ligne).

        Extensions proposées

        Le processus de développement des XEP commence par la rédaction d’une idée et sa soumission à l'éditeur XMPP. Dans les deux semaines qui suivent, le Conseil décide d'accepter ou non cette proposition en tant que XEP expérimentale.

        Nouvelles extensions
        • Aucune nouvelle XEP ce mois-ci.
        Extensions déférées

        Si une XEP expérimentale n’est pas mise à jour pendant plus de douze mois, elle sera retirée de la catégorie Expérimental pour être classée comme Déférée. Si une mise à jour intervient, la XEP sera replacée dans la catégorie Expérimental.

        • Aucune XEP déférée ce mois-ci.
        Extensions mises à jour
        • Aucune XEP mise à jour ce mois-ci.
        Derniers appels

        Les derniers appels sont lancés une fois que tout le monde semble satisfait de l’état actuel d’une XEP. Une fois que le Conseil a décidé si la XEP semble prête, l'éditeur XMPP émet un dernier appel pour recueillir des commentaires. Les commentaires recueillis lors du dernier appel peuvent aider à améliorer la XEP avant de le renvoyer au Conseil pour qu’il passe à l’étape Stable.

        • Aucun dernier appel ce mois-ci.
        Extensions stables
        • Aucune XEP n’est passée à Stable ce mois-ci.
        Extensions dépréciées
        • Aucune XEP n’a été dépréciée ce mois-ci.
        Extensions rejetées
        • Aucune XEP n’a été rejetée ce mois-ci.
        Partagez les nouvelles

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        Consultez également notre flux RSS !

        Vous recherchez des offres d’emploi ou souhaitez engager une personne en tant que consultante professionnelle pour votre projet XMPP ? Consultez notre tableau des offres d’emploi XMPP.

        Contributions et traductions de la lettre d’information

        Il s’agit d’un effort communautaire, et nous souhaitons remercier les bénévoles pour leurs contributions. Le bénévolat et les traductions dans d’autres langues sont les bienvenus ! Les traductions de la lettre d’information XMPP seront publiées ici (avec un certain délai) :

        • Anglais (original) : xmpp.org
          • Contributions générales : Adrien Bourmault (neox), Alexander "PapaTutuWawa", Arne, cal0pteryx, emus, Federico, Gonzalo Raúl Nemmi, Jonas Stein, Kris "poVoq", Licaon_Kter, Ludovic Bocquet, Mario Sabatino, melvo, MSavoritias (fae,ve), nicola, Schimon Zachary, Simone Canaletti, singpolyma, XSF iTeam
        • Français : jabberfr.org et linuxfr.org
          • Traductions : Adrien Bourmault (neox), alkino, anubis, Arkem, Benoît Sibaud, mathieui, nyco, Pierre Jarillon, Ppjet6, Ysabeau
        • Italien : notes.nicfab.eu
          • Traductions : nicola
        • Espagnol : xmpp.org
          • Traductions : Gonzalo Raúl Nemmi
        • Allemand : xmpp.org
          • Traductions : Millesimus
        Aidez-nous à construire la lettre d’information

        Cette lettre d’information XMPP est produite de manière collaborative par la communauté XMPP. Chaque numéro mensuel de la lettre d’information est rédigé dans ce pad simple. À la fin de chaque mois, le contenu du pad est fusionné dans le dépôt GitHub de la XSF. Nous sommes toujours ravis d’accueillir des contributions. N’hésitez pas à rejoindre la discussion dans notre chat de groupe Comm-Team (MUC) et à nous aider à maintenir cet effort communautaire. Vous avez un projet et souhaitez partager vos actualités ? Pensez à partager vos nouvelles ou événements ici pour les promouvoir auprès d’un large public.

        Tâches que nous réalisons régulièrement :

        • recueillir des nouvelles dans l’univers XMPP
        • rédiger des résumés brefs des actualités et événements
        • résumer les communications mensuelles sur les extensions (XEPs)
        • réviser le brouillon de la lettre d’information
        • préparer des images pour les médias
        • traduire
        • communiquer via les comptes sur les réseaux sociaux
        Licence

        Cette lettre d’information est publiée sous la licence CC BY-SA.

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        20 ans de Fedora-fr : quatrième entretien avec Timothée contributeur des systèmes immuables et KDE

        30 avril, 2025 - 17:54

        Dans le cadre des 20 ans de Fedora-fr et du Projet Fedora en lui-même, Nicolas Berrehouc alias Nicosss et moi-même (Charles-Antoine Couret alias Renault) avons souhaité poser des questions à des contributeurs francophones du Projet Fedora et de Fedora-fr.

        La diversité des profils permet de voir le fonctionnement du projet Fedora sous différents angles, au-delà de la distribution, mais aussi comment il est organisé et conçu. Certains points s’appliquent d’ailleurs à d’autres distributions.

        N’oublions pas que le Projet Fedora reste un projet mondial et un travail d’équipe, ce que ces entretiens ne permettent pas forcément de refléter. Mais la communauté francophone a la chance d’avoir suffisamment de contributeurs et de contributrices de qualité pour permettre de donner un aperçu de beaucoup de sous-projets de la distribution.

        Chaque semaine un nouvel entretien sera publié sur le forum Fedora-fr.org, LinuxFr.org et le blog de Renault.

        L’entretien du jour concerne Timothée Ravier, contributeur au Projet Fedora en particulier aux systèmes dits immuables et à l’environnement KDE Plasma.

          Sommaire

          Bonjour Timothée, peux-tu présenter brièvement ton parcours ?

          J’ai commencé à m’intéresser aux logiciels open source autour de 2004 lorsque j’ai découvert Firefox (version 1.0 à l’époque) par l’intermédiaire d’un ami qui l’a téléchargé pour moi sur un CD ré-inscriptible, car je n’avais pas encore l’ADSL à l’époque. J’ai ensuite découvert Linux avec Ubuntu 6.06. Après mes études d’ingénieur en sécurité informatique, j’ai travaillé à l’ANSSI pendant cinq ans sur le projet CLIP OS et je travaille désormais pour Red Hat où je co-dirige l’équipe CoreOS, qui est responsable de la maintenance de Fedora CoreOS et de Red Hat Enterprise Linux CoreOS pour OpenShift.

          Peux-tu présenter brièvement tes contributions au Projet Fedora ?

          Mes contributions à Fedora sont liées à mon intérêt pour les systèmes orientés conteneurs, parfois dénommés immuables (immutable). Je fais ainsi partie de l’équipe qui maintient Fedora CoreOS, je suis un mainteneur des Fedora Atomic Desktops (principalement Silverblue et Kinoite) et je suis membre du KDE Special Interest Group (SIG).

          Qu’est-ce qui fait que tu es venu sur Fedora et que tu y es resté ?

          Je suis passé par plusieurs distributions Linux (Ubuntu, Gentoo, Arch Linux) mais je suis désormais sur Fedora.

          Je pense que les « Four Foundations » de Fedora représentent bien mon parcours :

          • Freedom : Je suis là parce que je suis intéressé par les logiciels libres, car ils permettent un partage, une mise en commun au bénéfice de tous.
          • Features, First : C’est la force de la communauté Fedora d’un point de vue technologique. Je développe ce point dans les questions suivantes.
          • Friends : Je me suis fait des amis dans la communauté Fedora et cela contribue à la bonne ambiance et la motivation pour continuer à contribuer.

          Pourquoi contribuer à Fedora en particulier ?

          Je préfère être proche des projets upstream et des dernières évolutions. C’est pour cela que j’étais pendant un long moment sous Arch Linux.

          Mais le processus pour pousser des changements dans Arch Linux était plutôt flou. Il est important de noter que cela a peut-être changé désormais. Mon expérience date de plus de 6 ans et je crois qu’ils ont un processus de RFC maintenant. Le fonctionnement d’Arch Linux impose aussi des mises à jour régulières et une certaine discipline lors des mises à jour liée au modèle de développement sans version fixe.

          Je commençais alors à m’intéresser de plus en plus aux systèmes à base d’images (CoreOS Container Linux et Fedora Atomic Host à l’époque) et je suis donc allé voir Fedora Atomic Workstation (ancien nom de Silverblue) pour créer une version à base de l’environnement KDE Plasma, qui est devenue Fedora Kinoite.

          Le processus pour pousser des changements dans Fedora est ce qui fait la force de la distribution. Il permet d’obtenir des discussions et des décisions sur les évolutions à apporter à la distribution pour la prochaine version.

          Contribues-tu à d’autres Logiciels Libres ? Si oui, lesquels et comment ?

          En dehors de Fedora, je contribue principalement au développement des projets KDE. Je fais partie de l’équipe qui maintient les applications KDE empaquetées avec Flatpak et publiées sur Flathub.

          Je contribue aussi occasionnellement à différents projets open source en fonction des besoins.

          Utilises-tu Fedora dans un contexte professionnel ? Et pourquoi ?

          Oui, mes ordinateurs professionnels et personnels tournent sous Fedora Kinoite et mes serveurs personnels utilisent Fedora CoreOS. Une partie des serveurs que nous utilisons pour développer et produire les versions de Fedora CoreOS sont aussi sous Fedora CoreOS. D’autres sont sous Red Hat Enterprise Linux CoreOS, car ils font partie d’un cluster OpenShift.

          En gros, nous sommes aussi des utilisateurs directs des logiciels que nous développons.

          Est-ce que tes contributions dans Fedora se font entièrement dans le cadre de ton travail ? Si non, pourquoi ?

          Une grosse partie de mes contributions se font dans le cadre de mon travail, mais toute la partie liée à KDE et aux Fedora Atomic Desktops est faite sur mon temps personnel.

          Est-ce que être employé Red Hat te donne d’autres droits ou opportunités au sein du Projet Fedora ?

          Je n’ai pas plus de droits dans Fedora parce que je travaille pour Red Hat. Je dois suivre tous les processus de Fedora comme n’importe quel contributeur. J’ai d’ailleurs commencé à contribuer à Fedora avant d’avoir été employé par Red Hat.

          En revanche, il est indéniable que cela m’aide pour contribuer, car j’ai régulièrement l’occasion de discuter avec d’autres contributeurs Fedora dans le cadre de mon travail.

          Tu as débuté une carrière dans la sécurité pour finalement travailler pour Red Hat en tant que mainteneur de CoreOS, Silverblue, Kinoite et contributeur à KDE, pourquoi ne pas avoir continué dans la sécurité pour cet écosystème ?

          Quelque part je continue à faire de la sécurité mais sous un autre angle. La sécurité que je faisais avant ne bénéficiait qu’à un petit nombre de personnes qui avait accès aux systèmes que l’on développait. La nouvelle version open source de CLIP OS devait rendre le système plus accessible mais le projet était complexe et je crois qu’il est désormais archivé.

          Je travaille désormais à améliorer la sécurité de Fedora CoreOS et des Fedora Atomic Desktops sans compromettre leur utilisabilité. L’objectif est de fournir une distribution Linux avec des mises à jour robustes qui soit utilisable par des non développeurs.

          Tu participes à CoreOS pour RHEL, CentOS Stream et Fedora. Peux-tu expliquer le but de CoreOS et ses principales caractéristiques ? Quelles sont les différences entre RHEL, CentOS Stream et Fedora à ce sujet ?

          L’objectif pour les systèmes CoreOS est de faire tourner au mieux des applications dans des conteneurs. Pour Fedora CoreOS, c’est un système minimal, avec des mises à jour automatiques, proposant à la fois podman et moby-engine (Docker) installés par défaut, prêt à faire tourner des conteneurs sur un seul nœud ou dans le cadre d’un cluster Kubernetes.

          Pour Red Hat Enterprise Linux CoreOS (et CentOS Stream CoreOS), ce sont des systèmes qui forment le socle d’OpenShift (et d’OKD), une plateforme qui intègre plein de projets open source dont Kubernetes.

          Bien qu’il n’y ait pas une correspondance exacte un pour un dans la liste des logiciels inclus, Fedora CoreOS est l’upstream de CentOS Stream CoreOS et Red Hat Enterprise Linux CoreOS, de la même façon que Fedora est l’upstream de CentOS Stream, qui l’est de Red Hat Enterprise Linux.

          L’architecture atomic a gagné du terrain sur les systèmes pour le bureau avec Silverblue et Kinoite et devient relativement populaire, peux-tu expliquer quel en est l’intérêt d’une telle conception pour ce genre de systèmes ?

          Le principal intérêt pour un utilisateur est la robustesse et rapidité des mises à jour. Celles-ci sont préparées en arrière plan alors que le système fonctionne normalement. Il suffit alors de redémarrer pour mettre à jour son système. Il n’y a pas d’attente supplémentaire ni à l’extinction ni au démarrage.

          Si une mise à jour échoue, le système reste dans l’état actuel, et il est possible de réessayer plus tard.
          Si une mise à jour introduit un problème important empêchant le démarrage du système par exemple, il est possible de redémarrer et de choisir la version précédente dans le menu de démarrage de GRUB.

          Les utilisateurs sont aussi poussés à utiliser Flatpak pour installer leurs applications graphiques et toolbox (ou distrobox) pour utiliser les applications en ligne de commandes dans des conteneurs.

          Quels sont les défis techniques de proposer cette conception dans ces systèmes par rapport à CoreOS par exemple ?

          La principale différence est la présence d’une interface graphique. Les applications graphiques doivent être parfois adaptées pour fonctionner avec Flatpak. C’est désormais le cas de la plupart d’entre elles.

          Tu y contribues en tant que membre de Fedora Atomic Desktops SIG, peux-tu expliquer son rôle dans Fedora et ton activité dedans ?

          Le rôle du Fedora Atomic Desktops SIG est de regrouper l’ensemble des contributeurs Fedora des différentes variantes Atomic : Silverblue, Kinoite, Sway Atomic et Budgie Atomic. Bien que chacun de ces systèmes propose un environnement de bureau distinct, ils partagent énormément d’éléments, tant au niveau des composants de base du système que de l’infrastructure Fedora. Le SIG permet donc de regrouper les contributeurs pour pouvoir les inclure dans les prises de décisions qui impactent ces systèmes.

          Je participe à la maintenance des Fedora Atomic Desktops et plus principalement de Silverblue et Kinoite. Cela peut impliquer des mises à jour de paquets, des corrections de bugs dans des projets upstream ou des rajouts de fonctionnalités pour améliorer l’expérience sur ces systèmes. Je surveille aussi que tous les Atomic Desktops continuent de recevoir des mises à jour régulièrement.

          Penses-tu qu’un jour ces systèmes atomic deviendront la référence par défaut ? Si oui à quelle échéance ? Quelles sont les difficultés actuelles à résoudre ?

          Je l’espère ! Il est impossible de donner une échéance et cela ne dépend pas vraiment de moi. La difficulté la plus importante est la prise en charge du matériel et les pilotes qui ne sont pas intégrés dans Fedora. C’est un problème que l’on ne peut pas résoudre dans Fedora à cause des contraintes légales et qui sont traitées par le projet Universal Blue, dont la variante Bazzite (https://bazzite.gg/), est très populaire.

          Pour la problématique des pilotes, est-ce que l’initiative du noyau unifié (d’avoir une image universelle et signée comprenant le noyau, initrd, la ligne de commande) te semble être une solution à cette problématique ?

          Ces deux sujets ne sont pas liés.

          Le problème des pilotes externes au noyau Linux upstream est divisé en deux cas principaux :

          • Les pilotes propriétaires : Ils ne seront jamais ajoutés directement à Fedora pour des raisons légales et de licence.
          • Les pilotes open source mais non inclus dans le noyau Linux upstream : Fedora met à jour le noyau Linux très régulièrement et suit les nouvelles versions stables peu de temps après leur sortie officielle. Il faut donc que ces pilotes soient mis à jour pour suivre les nouvelles versions du noyau et cela demande toujours du temps lorsque ceux-ci ne font pas partie du noyau upstream.

          Les images noyau unifiées (Unified Kernel Images ou UKI) incluent le noyau, l’initrd et la ligne de commande du noyau dans un seul fichier. Cela présente des avantages pour mettre en place une chaîne de boot mesurée, notamment à l’aide du TPM, et donc pour offrir de meilleures garanties de sécurité. Leur intégration est encore en cours dans les variantes CoreOS et Atomic Desktops.

          Les développeurs et administrateurs systèmes ont souvent besoin d’outils qui à ce jour nécessitent souvent de recourir à rpm-ostree plutôt que Flatpak ou Fedora toolbox dans le cadre d’un système immuable. Penses-tu que ces verrous sont un réel problème et qu’ils seront éventuellement résolus dans le temps ?

          L’un des objectifs de la nouvelle initiative conteneurs bootables (« Bootable Containers ») est justement de rendre plus ergonomique la modification du système de base. Le système est distribué sous forme d’une image de conteneur standard (image OCI) et il est possible de la modifier à l’aide d’un Containerfile / Dockerfile et d’outils natifs aux conteneurs. Cela permet aux utilisateurs de ré-utiliser leurs habitudes et outils pour modifier aussi leur système de façon sûre et de partager le résultat à l’aide d’un registre d’image de conteneurs.

          Nous allons aussi ajouter à nouveau dnf (version 5) dans ces images de conteneurs pour mettre à disposition des utilisateurs une interface familière et toutes les options de dnf lors de la construction de ces images.

          Une autre piste est d’utiliser le concept des extensions systèmes de systemd (systemd system extensions ou sysexts), qui permettent d’ajouter du contenu dynamiquement à un système sans perdre les avantages de la gestion à base d’images. Les sysexts utilisent la même technologie que pour les conteneurs (overlayfs) pour ajouter des éléments (merge) au contenu des dossiers /usr et /opt de l’image de base. Je suis en train d’investiguer cette option pour rendre son usage ergonomique pour ces systèmes : https://github.com/travier/fedora-sysexts.

          Il est aussi possible de modifier temporairement le système en utilisant un système de fichier temporaire monté au-dessus des emplacements en lecture seule (overlayfs). Les fichiers de /usr peuvent alors être modifiés et de nouveaux paquets RPM installés à la demande. Les modifications disparaîtront au redémarrage.

          Tu participes aussi à l’équipe de KDE SIG, peux-tu expliquer son rôle dans Fedora et ton activité dedans ?

          L’objectif du KDE SIG est de proposer la meilleure expérience possible de KDE sur Fedora. Nous suivons et contribuons aussi au développement de KDE upstream.

          Je participe au KDE SIG en tant que mainteneur de Kinoite et développeur KDE.

          GNOME reste le bureau principal de Fedora à ce jour, cependant la qualité de l’intégration de KDE progresse depuis de nombreuses années maintenant, penses-tu que la qualité entre les deux est aujourd’hui équivalente ? Est-ce que les contributions pour KDE sont freinées de par le statut de GNOME au sein du projet ?

          C’est une question très difficile, car elle est très subjective. J’utilise principalement KDE sur mes systèmes, mais j’apprécie énormément le travail de design fait sur GNOME. Pour moi c’est un choix personnel.

          D’un point de vue technologique, il est possible de trouver des éléments “meilleurs” dans GNOME que dans KDE et l’inverse.

          Il n’y a pas de bénéfice à opposer ces deux projets. C’est au contraire la collaboration qui améliore l’expérience utilisateur.

          Je ne pense pas que les contributions à KDE soient freinées par le status de GNOME dans Fedora.

          L’équipe KDE SIG a récemment proposé d’améliorer le statut de KDE au sein du projet, quitte à même remplacer GNOME pour Fedora Workstation, peux-tu expliquer cette demande ? Penses-tu qu’un jour KDE remplacera GNOME au sein de Fedora ou de RHEL par exemple ?

          L’idée des membres soutenant cette proposition (qui ne vient pas uniquement de personnes faisant partie du KDE SIG) est de remettre en question la place de GNOME « par défaut » dans le projet Fedora (notamment Fedora Workstation). Poser cette question force le projet à clarifier les critères qui font qu’un environnement de bureau est considéré comme majeur et donc autorisé à être représenté par une “édition” comme Fedora Workstation. Tous les environnements de bureau non-GNOME ne sont actuellement pas bien présentés sur le site de Fedora notamment.

          Il est important pour un projet communautaire de pouvoir justifier ses choix, que l’on soit d’accord ou non avec les arguments présentés. Si ces choix sont perçus comme arbitraires (« c’est comme ça que cela a toujours été », « c’est un employé de Red Hat qui l’a décidé »), alors le projet Fedora perd en crédibilité. Il faut, par exemple, pouvoir justifier que GNOME est un bon choix à présenter aux utilisateurs découvrant Fedora.

          Je ne pense pas que KDE va “remplacer” GNOME dans Fedora et ce n’est pas vraiment l’idée derrière cette proposition qui a été formulée explicitement de la sorte pour forcer la discussion. L’objectif est de rendre KDE plus visible dans Fedora.

          Pour ce qui est de remplacer GNOME dans RHEL, c’est peu probable et cela serait une décision de Red Hat.

          Penses-tu que Fedora est une distribution de référence pour utiliser KDE aujourd’hui ? Par le passé OpenSUSE, Kubuntu ou Mageia étaient souvent recommandées pour utiliser cet environnement.

          Oui ! :) Fedora propose depuis plusieurs années les dernières versions de KDE à des fréquences très proches des sorties upstream. Nous sommes actuellement l’une des premières distributions à proposer le bureau KDE Plasma dans sa version 6. Le KDE SIG suit et participe activement au développement de KDE upstream et certains développeurs KDE recommandent désormais Fedora.

          Je travaille avec Fedora Kinoite à rendre le développement de KDE plus abordable, notamment pour le test des versions en cours de développement.

          Si tu avais la possibilité de changer quelque chose dans la distribution Fedora ou dans sa manière de fonctionner, qu’est-ce que ce serait ?

          Je regrouperai l’intégralité des dépôts Git, codes sources, projets, suivi des bugs, etc. sur une (ou plusieurs) instance GitLab hébergée par le projet Fedora. C’est un projet qui est désormais en cours pour migrer vers Forgejo. Finies les instances Pagure (forge de développement Git), plus de Bugzilla (suivi des bugs). Il faudrait aussi abandonner les listes de diffusion pour utiliser Discourse à la place (transition aussi en cours).

          D’un point de vue personnel, la migration du projet KDE vers GitLab fut un facteur déterminant dans ma capacité à contribuer au projet KDE. Le mode de contributions à l’aide de Pull Requests / Merge Requests à travers une interface web est devenu un standard qui réduit significativement la difficulté pour un premier contributeur à participer à un projet.

          Je pense que c’est la prochaine étape importante pour rendre le développement de Fedora plus accessible et donc pour attirer plus de contributeurs.

          À l’inverse, est-ce qu’il y a quelque chose que tu souhaiterais conserver à tout prix dans la distribution ou le projet en lui-même ?

          Le processus pour proposer un changement (Change Process). C’est la clé de ce qui fait de Fedora une distribution à la pointe, qui évolue à chaque nouvelle version et qui pousse l’écosystème en avant.

          Que penses-tu de la communauté Fedora-fr que ce soit son évolution et sa situation actuelle ? Qu’est-ce que tu améliorerais si tu en avais la possibilité ?

          Malheureusement, je n’ai pas eu beaucoup d’interactions avec la communauté Fedora-fr, donc je n’ai pas grand-chose à dire.

          Quelque chose à ajouter ?

          Merci pour l’entretien !

          Si vous souhaitez en apprendre plus sur ces systèmes, je vous recommande les documentations officielles des projets ou les présentations que j’ai réalisées (une ou deux en français).

          Merci Timothée pour ta contribution !

          Conclusion

          Nous espérons que cet entretien vous a permis d’en découvrir un peu plus sur les systèmes immuables de Fedora et l’environnement KDE Plasma.

          Si vous avez des questions ou que vous souhaitez participer au Projet Fedora ou Fedora-fr, ou simplement l’utiliser et l’installer sur votre machine, n’hésitez pas à en discuter avec nous en commentaire ou sur le forum Fedora-fr.

          À dans 10 jours pour un entretien avec Thomas Canniot, ancien traducteur de Fedora en français et fondateur de l’association Fedora-fr.

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          Luanti, approche éducative - « Libre à vous ! » du 15 avril 2025- Podcasts et références

          30 avril, 2025 - 10:57

          Deux-cent-quarante-troisième émission « Libre à vous ! » de l’April. Podcast et programme :

          • sujet principal : Luanti, approche éducative. Échange animé par Laurent Costy, avec Sarah Bétaucourt et Jean-François Cauche
          • Une nouvelle Humeur de Gee : « Ne nous prenons pas trop au sérieux »
          • Une nouvelle Pépite libre de Jean-Christophe Becquet : « Les ressources de l’association fable-Lab pour être plus libre grâce aux mots »

          Rendez‐vous en direct chaque mardi de 15 h 30 à 17 h sur 93,1 FM en Île‐de‐France. L’émission est diffusée simultanément sur le site Web de la radio Cause Commune.

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          Parcours libriste avec Cécilia Bossard — « Libre à vous ! » du 22 avril — Podcasts et références

          29 avril, 2025 - 11:32

          244e émission « Libre à vous ! » de l’April. Podcast et programme :

          • sujet principal : Parcours libriste (interview d’une seule personne pour parler de son parcours personnel et professionnel) avec Cécilia Bossard, consultante senior chez Shodo Nantes
          • chronique « À la rencontre du libre » de Julie Chaumard sur « Les Tilleuls - Une coopérative basée sur le logiciel libre » (rediffusion d’une chronique diffusée le 9 septembre 2024)
          • chronique « Les transcriptions qui redonnent le goût de la lecture » de Marie-Odile Morandi sur le vote électronique (rediffusion d’une chronique diffusée le 22 mars 2022). Chronique écrite par Marie-Odile et lue par Laure-Élise Déniel

          Rendez‐vous en direct chaque mardi de 15 h 30 à 17 h sur 93,1 MHz en Île‐de‐France. L’émission est diffusée simultanément sur le site Web de la radio Cause Commune. Vous pouvez nous laisser un message sur le répondeur de la radio : pour réagir à l’un des sujets de l’émission, pour partager un témoignage, vos idées, vos suggestions, vos encouragements ou pour nous poser une question. Le numéro du répondeur : +33 9 72 51 55 46.

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          WoPiX, un serveur WOPI libre, indépendant, simple et léger

          28 avril, 2025 - 13:51

          Un serveur WOPI (Web application Open Platform Interface) permet à un logiciel client de modifier un fichier stocké sur un serveur. C'est la couche indispensable pour qu'OnlyOffice, LibreOffice (Collabora Online) et d'autres suites bureautiques puissent être utilisés sur le web. Ainsi, lorsque vous réclamez l'ouverture d'un document depuis votre navigateur web, vous vous connectez à la suite bureautique en ligne avec une URL particulière, contenant, entre autres, le nom du fichier à ouvrir. La suite bureautique peut alors discuter avec le serveur WOPI pour récupérer le document. Les lectures, écritures et modifications d'un document sont gérées par le serveur WOPI, à la demande de la suite bureautique. Le protocole a été créé par Microsoft en 2012, la révision 14.5 de WOPI est sortie le 18 février 2025.

          Les serveurs WOPI libres de Nextcloud, Seafile, Tracim… ne sont pas indépendants. Comme je voulais utiliser Collabora Online sans déployer un NextCloud complet, j'ai écrit un serveur WOPI très simple. Il est utilisé depuis plus d'un an sans problème et il est libre. Il est écrit en Java.

          J'ai commencé ce développement car je travaille sur deux lieux privés différents avec un ordinateur à chaque endroit, un NAS dans l'un d'eux et je communique entre les deux machines à l'aide d'un dépôt git sur le NAS. Ça fonctionne relativement bien pour des fichiers qui n'ont pas vocation à rester ouverts dans des applications, mais pour des fichiers ODS ou ODT qui restent ouverts, c'est plus compliqué car je me retrouve souvent avec des versions concurrentes sur les deux machines. J'ai donc regardé du côté des suites de collaboration en ligne.

          À une époque , je me servais d'Etherpad et de son équivalent tableur Ethercalc. Mais ces logiciels manquent de fonctionnalités, surtout le tableur. Problème supplémentaire : j'ai déjà beaucoup de fichiers aux formats LibreOffice.

          Ça tombe bien, il y a la suite LibreOffice online, éditée par Collabora Online (CODE). Le problème — comme souligné par une dépêche — c'est qu'une fois CODE installé, tu te retrouves à poil avec rien qui marche : il faut un serveur utilisant le protocole WOPI.

          Pour éviter d'installer tout un NextCloud, j'ai écrit un petit serveur WOPI. C'est du Java avec Spring Boot. Le serveur est très simple, sur le principe que plus un système est simple, moins il a de chances de tomber en panne.

          Par exemple, il n'y pas de droits d'accès et on ne peut pas avoir plusieurs utilisateurs simultanés. Il faudrait mettre en œuvre le système de verrous et le système de droits d'accès (faire reposer les droits d'accès sur les droits du système de fichier, implique d'avoir un utilisateur sur la machine pour chaque utilisateur du logiciel). Cela n'a pas été implanté parce que je suis le seul utilisateur sur ma machine. Mais ce ne serait pas long à développer.

          Le serveur une fois lancé expose des services REST, accessibles par la suite bureautique, mais aussi un service https qui permet d'afficher la liste des fichiers. Cette liste de fichier est cliquable et permet de se connecter à Libre Office avec la bonne URL. C'est la raison des paramètres proxyHost et code URL de l'application : être en mesure de générer la bonne URL.

          Le code est prévu pour avoir plusieurs backends à l'aide d'une interface. Le seul mis en œuvre pour l'instant c'est un stockage sur disque local (avec auto discovery : on lui donne un répertoire et il expose tout les documents du répertoire).

          Il consomme peu de ressources, la charge dépendra plus de Collabora Online ou d'OnlyOffice. Le serveur WOPI se contente de lire un fichier à l'ouverture et de l'écrire de temps en temps (comme lors des enregistrements automatiques).

          Il n'est pas testé avec OnlyOffice. En principe WOPI est une norme et ça devrait fonctionner.

          On peut le lancer avec java -jar. C'est du Spring Boot. On pourrait utiliser systemd. De mon côté, je l'ai mis dans un container docker qui lance la commande suivante

          java -Dlogging.level.root=INFO \ -Dlogging.level.org.wopiserver=INFO \ -Dserver.port=8880 \ -jar /opt/app/app.jar \ --baseDir /mnt/docs \ --disableTLSCheck \ --codeURL https://172.17.0.8:9980 \ --proxyHost 192.168.124.252

          Le code de WoPiX est dispo sur github et je suis ouvert à toute requête :-)

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