[pcinpact.com] Riposte graduée : un FAI anglais envoie 800 avertissements

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« ''Pc Inpact Rédigée par Nicolas.G le jeudi 03 juillet 2008 à 14h49'' http://www.pcinpact.com/actu/news/44584-riposte-graduee-Angleterre-lettr...
La riposte graduée en Angleterre se dessine un peu plus avec cette nouvelle mesure. L'industrie de la musique a dit que des milliers d'utilisateurs de connexion haut débit en Angleterre, qui partagent illégalement des fichiers, recevront prochainement une lettre d'information, les avertissant des risques et conséquences de leur comportement.
Le fournisseur d'accès Virgin Media, qui avait accepté d'être le premier à tester la riposte graduée, version sauce à la menthe anglaise, est aujourd'hui le plus important outre-Manche. « Nous avons été en discussions avec les détenteurs de droits sur la façon dont un régime volontaire [de riposte] pourrait fonctionner. Nous prenons ce problème très au sérieux et sommes favorables à une solution volontaire sensée », expliquait un porte-parole du FAI.
Tous les FAI ne sont pas ralliés
Selon la BPI, porte-parole des Majors, les autres FAI qui refusent encore de filtrer et pister les utilisations illégales pourraient être passibles de poursuites, à cause de leur entêtement et de leur refus de coopération « Nous irons au tribunal s'il le faut, et nous gagnerons », affirme Geoff Taylor, directeur de la BPI.
Au rang des FAI qui rejettent ce projet, on compte notamment Carphone Warehouse. Pour d'autres, comme BT, qui a envoyé des lettres de menace à ses abonnés, il ne s'agit pas de prendre part à la croisade, mais de continuer le travail entrepris avec divers organismes qui recherchent la protection des droits d'auteur.
D'autre part, les prestataires de service auront à charge de sensibiliser les clients, et le gouvernement pourrait apporter des modifications destinées à contraindre les entreprises à collaborer. Virgin Media sera néanmoins le premier à se plier aux volontés de la BPI en envoyant environ 800 lettres, durant 10 semaines, une à chaque internaute anglais ayant recours au P2P, qui expliqueront clairement l'illégalité de la pratique. La BPI assure d'ailleurs que des milliers d'autres lettres seront envoyées. Une goutte d'eau dans l'océan des 3,8 millions d'abonnés de Virgin.
Deux lettres, puis on coupe la ligne
Pour l'utilisateur, les exigences de la BPI sont simples : couper tout bonnement la ligne internet du récidiviste qui choisit d'ignorer les avertissements envoyés. Le processus sera le suivant : deux lettres d'avertissement avant que la ligne ne soit coupée, explique la BPI. Le système actuel traque le trafic des fichiers illicites et identifie l'adresse IP, puis en réfère au FAI ; aucune différence entre le détenteur de la ligne et le pirate. « Nous ne pouvons faire aucune distinction sur la responsabilité. Il est toujours possible que ce soit un membre de la famille ou quelqu'un qui illégalement utilise la connexion WiFi », justifie un porte-parole de Virgin.
Pour l'heure, Virgin assure cependant qu'aucune campagne d'éducation n'a été mise en route.
Témoignage d'un abonné de Virgin Media
Mais la BBC rapporte également le témoignage de Will McGree, qui a reçu cette fameuse lettre en juin. « Cette campagne est vouée à l'échec. Virgin Media perdra beaucoup de clients au cours de ces envois, parce que les gens n'aiment pas être accusés de vol de musique durant le café du matin. Cela m'a donné l'impression d'être trahi. J'ai l'impression que j'ai payé Virgin Media pour mettre ma connexion sous surveillance », détaille-t-il.
Will explique aussi qu'il n'a pas recours aux réseaux P2P, mais qu'il était possible que l'on se soit servi de sa connexion sans fil.
Si ça continue, faudra que ça cesse
Selon Jupiter Research, un cinquième des Européens utilise les réseaux de partage et la BPI déplore que les offres légales soient brisées par ce marché noir. Si pour Geoff Taylor, directeur de la BPI, cette campagne n'arrêtera pas le piratage, il estime que la totale gratuité sur le Net n'est pas viable. « Il y a une quantité phénoménale de piraterie qui existe, mais nous pensons que l'idée de 95 % de contenu gratuit sur le Net n'est pas envisageable. Nos sociétés ne peuvent pas permettre la persistance et la libre consommation de contenu piraté », conclut-il. »

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