[lemondeinformatique.fr] Le Gartner invite les entreprises à se méfier du mariage entre SaaS et open source

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D'après le Gartner, d'ici 2010 neuf prestataires SaaS (Software as a Service) sur dix s'appuieront sur l'offre open source afin de réaliser des économies. Systèmes d'exploitation, serveurs d'application, bases de données... tout serait bon dans le libre pour réduire les coûts d'infrastructure. Mais Robert Desisto, analyste au Gartner, apporte un important bémol. Les prestataires SaaS n'ont pas l'intention de faire bénéficier leurs clients de ces économies en logiciel, préférant réinvestir les bénéfices en R&D ou simplement... les garder.
Pour mener à bien une telle stratégie, les prestataires SaaS chercheront à stimuler le développement Open Source, toujours selon le Gartner, de plusieurs manières. Ils pourraient par exemple adopter prématurément des solutions encore en test ou en bêta. Pour le cabinet de consultants, ce penchant pour l'open source pourrait, à terme, poser bien des problèmes aux utilisateurs finals. Il cite ainsi Salesforce et SugarCRM, deux prestataires qui permettent aux utilisateurs de développer des extensions de logiciels commerciaux du marché pour les partager ensuite. Ces exemples pourraient se répandre et à terme, les prestataires proposeraient des solutions qui ressembleraient à du logiciel libre, auraient le goût du logiciel libre, mais n'en seraient pas vraiment. Les développeurs qui conçoivent ces extensions peuvent en effet adopter une démarche lucrative et demander un paiement en échange de leur travail. La facturation du service d'application reposant sur un coeur payant et des briques diverses et variées, payantes ou non, risque d'engendrer des modèles hybrides complexes à gérer pour les prestataires SaaS.
Des clients en infraction sans le savoir
Pis encore, les clients pourraient utiliser du code payant sans le savoir et donc se trouver en infraction vis-à-vis des législations anti-piratage ! Pour le Gartner, une seule solution : les entreprises doivent s'impliquer, voire s'ingérer dans la manière dont leur prestataire travaille avec l'open source. Et ce d'autant plus que les directions informatiques perdent le contrôle et la visibilité quand les services ventes ou marketing décident seules d'utiliser une solution SaaS. Ces dernières ne sont pas forcément les mieux placées pour surveiller les ajouts de code et juger de leur qualité. Malheureusement, une fois l'application externalisée, les services informatiques auront bien du mal à récupérer le contrôle si l'entreprise n'est pas directement impliquée dans les choix effectués par son prestataire... »

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