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Mis à jour : il y a 22 heures 34 min

Lionel DRICOT: Lectures : Réseaux de domestication et complexification artificielle de la communication

17 avril, 2024 - 02:00
Lectures : Réseaux de domestication et complexification artificielle de la communication Réseaux sociaux

Petit rappel pour toutes les personnes qui mettent en évidence un peu partout leurs profils X/Twitter et LinkedIn. Ces réseaux sont fermés. Toute personne qui n’a pas de compte ne pourra pas accéder à votre profil. Et si elle en a un, mais que, pour une raison ou une autre, elle n’est pas connectée.

Facebook et Instagram ont fait pareil dans le passé, mais permettent, pour le moment, d’avoir accès à certaines informations restreintes sur votre profil (à condition d’arriver à passer tous les bandeaux tentant de vous forcer à vous connecter et de vous fourguer des cookies).

C’est spécialement inquiétant pour tous ces professionnels qui tentent à tout prix de mettre en avant leur profil LinkedIn. Ou tous ces candidats aux prochaines élections.

Vous croyez vous promouvoir grâce à ces réseaux ?

C’est tout le contraire. Vous faites la promotion de ces produits. Et vous perdez certainement beaucoup de personnes en cours de route (car, non, tout le monde n’a pas un compte et ceux qui en ont ne sont pas nécessairement connectés dessus sur tous les appareils qu’ils utilisent). Ces réseaux sont un mensonge !

Comme le dit très bien Seirdy, le but de ces réseaux est de domestiquer les utilisateurs (ici, il parle de Whatsapp, mais c’est pareil)

Si vous cherchez une certaine visibilité, la moindre des choses est une page web minimale accessible à tou·te·s. Ou, à défaut, un compte Mastodon. Car, contrairement à tous les réseaux propriétaires susnommés, on peut parcourir un profil Mastodon sans avoir de compte (ni même sans n’avoir jamais entendu parler de Mastodon).

ChatGPT et Ploum.net

Un page perso, c’est un truc dont le sociologue des médias Grégoire Lits comprend très bien l’importance.Inspiré par mon blog, mais ne sachant pas coder en python, Grégoire Lits a demandé à ChatGPT de lui fournir le code.

L’expérience est très intéressante et me renforce dans ma conviction que les IA sont des outils qui ont leur utilité, mais ne sont pas "révolutionnaires". Parce que tout ce que Grégoire a fait, il aurait pu le faire sans ChatGPT, mais en utilisant des forums et des manuels. Il aurait peut-être pris plus de temps pour sa solution initiale (je dis "peut-être" car il déclare avoir passé "4h" dessus, mais je sais d’expérience que le temps de travail effectif peut changer d’un ordre de grandeur selon la manière dont on le mesure et que Grégoire maitrisait déjà beaucoup de choses).

L’effort se mesure également sur le long terme : j’ai personnellement passé beaucoup du temps au début à produire ce qui génère ce blog (en fait majoritairement pour la production d’emails), mais, désormais, lorsque je dois modifier quelque chose, cela me prend littéralement quelques minutes. Et je ne dois pas faire de mises à jour, m’adapter à une quelconque mise à jour sous-jacente. J’ai déjà rentabilisé au centuple le temps passé par rapport à un Wordpress.

Grégoire est très conscient de ce qu’il fait et ce qui rend sa démarche hyper intéressante c’est qu’il ne l’a pas vu comme une manière d’être productif, mais une manière de se former. Il utilise ChatGPT pour apprendre à ne plus dépendre de ChatGPT. C’est pour moi un excellent usage de ce genre d’outils.

Cela semble plus rapide et personnalisé que l’utilisation des forums comme je le faisais il y a 25 ans. Par contre, on perd le côté humain d’apprendre à se connaitre l’un l’autre, de découvrir des trucs inédits par sérendipité et de se rencontrer pour discuter en vrai. Mais on va dire qu’on avait déjà perdu ce côté "communautaire" lorsque les forums ont été remplacés par des géants comme StackOverFlow.

La question primordiale c’est que, comme Grégoire l’indique, il ne comprend pas le code qui fait tourner son site. Ce code pourrait potentiellement effectuer des actions inutiles, voire nocives. Ce n’est pas nouveau : copier/coller du code de StackOverFlow comporte les mêmes risques.

Et c’est là tout le paradoxe des AIs : auditer du code est beaucoup beaucoup plus difficile que d’en écrire du neuf. C’était moins fatigant pour moi de construire un générateur de site statique à partir de rien que d’apprendre à utiliser un existant !

Fatigue attentionnelle

C’est ce qu’on appelle « la fatigue attentionelle ». Un humain peut être concentré sur sa tâche pendant des heures s’il fait quelque chose. Mais s’il doit uniquement être attentif sans rien faire, son esprit va très vite s’endormir. C’est l’équivalent de compter les moutons pour s’endormir.

D’ailleurs, nous le savons tous. Préférez-vous être dans un taxi traditionnel, avec un chauffeur qui conduit ou bien un taxi entièrement automatique, mais, comme il n’est pas entièrement sûr, il y a quand même un chauffeur qui ne fait rien, qui se contente de surveiller le pilote automatique du coin de l’œil tout en jouant avec son smartphone ?

C’est une critique de l’intelligence artificielle dont on ne parle pas assez : si ce qui est produit automatiquement par un algorithme doit être vérifié par un humain, cela coûte très souvent plus cher que de le faire produire par un humain directement. Les IA des fameux magasins physiques Amazon qui permettaient de détecter tout ce que vous mettiez dans votre sac pour vous permettre de sortir sans passer par une caisse étaient en fait… des centaines de travailleurs en Inde scrutant les caméras de surveillance. La blague à la mode est de dire que « IA » est l’acronyme de « Indiens Absents ».

Pareil pour ce service expérimental de taxis sans-conducteur aux États-Unis. Les voitures étaient, en cas d’urgence, pilotées à distance. Les calculs ont montré qu’au total, la firme employait en moyenne 1,6 chauffeur par voiture. L’IA ne détruit pas l’emploi : elle ne fait que les rendre encore plus merdiques.

Inclassable

Car, surtout sur le Web, il a toujours fallu faire attention à ce qu’on lisait. Les blagues potaches étaient la norme, parfois avec un très haut degré de réalisme. Je ne résiste pas à vous partager cette récente trouvaille : le fromage à base de lait de baleine.

C’est particulièrement réaliste et bien foutu. Qu’en pense Paul Watson ?

Le prix de notre inculture

Depuis quelques années, mon objectif n’est pas de découvrir de nouveaux outils informatiques, mais, au contraire, d’en utiliser le moins possible, mais de les utiliser à fond. Avec Neovim comme éditeur, les outils Unix, Pandoc et des scripts Python ou Bash et Git comme gestionnaire, je fais absolument tout ce dont j’ai besoin d’une manière incroyablement efficace. Durant les examens de mes étudiants, je me suis surpris à faire un simple fichier markdown avec mes remarques et à calculer simplement les moyennes en passant le fichier à travers quelques pipes Unix. Bref, à faire de l’Excel sans même y penser.

Peut-être que mes besoins sont minimes ? Pas nécessairement. Adam Drake a démontré qu’utiliser de relativement simples pipelines Unix pouvait être 100x plus rapide pour faire du traitement massif de données que d’utiliser les outils dédiés.

C’est comme les AI : toutes les solutions que l’on nous vend ne permettent rien de révolutionnaire. Elles font juste pire que les anciennes solutions tout en se prétendant plus faciles à court terme (ce qui n’est même pas toujours vrai).

Ce que nous achetons très cher, c’est essentiellement notre inculture informatique.

Plutôt que de sauter de pages web en pages web à la recherche de la dernière nouveauté révolutionnaire, on devrait passer plus de temps à s’asseoir pour lire un livre dont la qualité est validée par 10, 20 ou 100 ans d’existence. Oui, même en informatique, on apprend plus en lisant des livres qui ont 20 ans qu’en testant toutes les nouveautés à la mode.

Fatigue oculaire

D’ailleurs, le livre nous reposerait les yeux. On savait déjà que les réseaux sociaux bouffent votre temps, vous font détruire la planète à cause de la publicité, vous rendent dépressifs. Mais, en plus, ils sont mauvais pour les yeux. Surtout quand il faut scroller.

J’avoue que je ne supporte pas le scroll. J’ai un téléphone eink et, si je dois lire un site dessus, j’utilise le navigateur einkbro qui permet de naviguer page par page. C’est marrant parce que, au départ, cette fonctionnalité sert à contourner les déficiences techniques de la technologie eink qui est trop lente pour permettre le scroll. Mais, en réalité, c’est bien plus agréable.

Et sur mon laptop, je n’arrive plus à lire quoi que ce soit en dehors de… less. Une commande Unix qui a presque mon âge (et qui est toujours développée). Comment lire le web dans less ? Tout simplement avec Offpunk, qui m’affiche un texte bien centré. Quand j’arrive au bout de l’écran, j’appuie sur la barre espace pour passer à la page suivante.

Le truc qui est intéressant avec Offpunk, c’est de constater que la majorité du code sert à tenter de retrouver le texte original que l’auteur a produit avant que cela ne soit transformé en une bouillie vaguement apparentée à du HTML. Offpunk est donc une sorte d’anti-logiciel, de démerdificitateur du web.

C’est le même principe que le mode "lecture" de votre navigateur ou votre bloqueur de pub : essayer de retrouver l’information originale au milieu de toute la merde rajoutée par les intermédiaires.

Cette expérience me rend particulièrement dubitatif au sujet de l’utilité des générateurs de texte "intelligents": les deux cas d’usage les plus cités sont, premièrement, la génération d’un texte sur un sujet à partir d’une très courte description (un « prompt ») et, deuxièmement, la faculté de résumer un texte trop long pour en tirer l’information essentielle.

Vous voyez où je veux en venir…

Le Web, à la base, c’est « Produire du texte -> Protocole HTTP -> Lire le texte ».

C’est ensuite devenu : « Produire du texte -> Merdifier avec du JS et des pubs -> protocole HTTP -> démerdifier avec adblocks et mode lecture -> lire le texte ».

Désormais, on est entré dans la phase « Avoir une idée de texte -> IA pour générer du contenu -> merdifier avec du JS et des pubs -> protocole HTTP -> démerdifier avec adblocks et mode lecture -> IA pour résumé et trouver l’idée originale -> espérer que le résultat est l’intention initiale de l’auteur ».

C’est peut-être pour cela que j’aime tant bloguer et lire des blogs depuis 20 ans. J’ai l’impression d’échanger des idées directement d’humain à humain, sans intermédiaire. Merci à vous pour cet échange permanent et tellement enrichissant !

Ingénieur et écrivain, j’explore l’impact des technologies sur l’humain, tant par écrit que dans mes conférences.

Recevez directement par mail mes écrits en français et en anglais. Votre adresse ne sera jamais partagée. Vous pouvez également utiliser mon flux RSS francophone ou le flux RSS complet.

Pour me soutenir, achetez mes livres (si possible chez votre libraire) ! Je viens justement de publier un recueil de nouvelles qui devrait vous faire rire et réfléchir. Je fais également partie du coffret libre et éthique « SF en VF ».

Nouvelles April: #205 - Les évolutions majeures dans la gouvernance des logiciels libres - « Libre à vous ! » diffusée mardi 2 avril 2024 sur radio Cause Commune

16 avril, 2024 - 15:43

Libre à vous !, l’émission de l’April, l’association de promotion et de défense du logiciel libre. Prenez le contrôle de vos libertés informatiques, découvrez les enjeux et l’actualité du libre.

Au programme de la 205e émission :

  • Sujet principal : les évolutions majeures dans la gouvernance des logiciels libres, avec Sébastien Dinot et Benjamin Jean
  • chronique de Xavier Berne « Découvrez le droit d’accès aux documents administratifs » sur les dépenses publiques
  • chronique « Lectures buissonnières » de Vincent Calame sur la « Loi 1901 »
  • quoi de Libre ? Actualités et annonces concernant l'April et le monde du Libre

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Tristan NITOT: En vrac d'avril 2024

16 avril, 2024 - 11:28

  • Le tout premier baromètre de l’ADEME sur la sobriété semble nous montrer de bonnes nouvelles ! Les Français se pensent-ils sobres ? “83 % des Français considèrent qu’en France nous avons « tendance à accorder trop d’importance à la consommation matérielle » et 77 % pensent que « notre manière de consommer est nuisible à l’environnement ».” Mais attention, il y a :
    • du bon : 74 % des Français pensent que le gouvernement devrait privilégier la protection de l’environnement à la croissance économique
    • du mauvais (en maths ou du moins en perception de soi par rapport aux autres) : 73 % ne considèrent pas consommer plus que la moyenne des Français !
  • L’IA pourrait entraîner une hausse de 80 % des émissions mondiales de CO2 ;
  • Index Conception Responsable, par les Designers Éthiques, qui vise à accompagner les designers au développement de produits numériques éthiques ;
  • La chercheuse Yamina Saheb lance un Laboratoire mondial de la sobriété : “On doit mener une révolution scientifique et culturelle”. En anglais : “World Sufficiency Laboratory” ; Extrait intéressant, en réponse à la question Qu’est-ce qui vous permet de garder espoir ? : “Je cherche à parler à ceux qui ont intérêt à ce que la métamorphose se produise – je n’utilise plus le terme de transition qui induit les gens en erreur car il laisse croire qu’on va garder le système tel qu’il est en changeant simplement les sources d’énergie. La métamorphose implique au contraire un changement radical. Comme dans tous les processus il y aura des gagnants et des perdants, mais là il y aura beaucoup plus de gagnants que de perdants. Donc ce qu’il faut c’est réveiller cette majorité. Ce que je note c’est que je suis sur-sollicitée aujourd’hui, je n’arrive pas à répondre à toutes les demandes, il y a un inversement des tendances. Et je pense que ça va aller tellement mal tellement vite que les gens seront forcés de se tourner vers ceux qui proposent des solutions.
  • Watt-Wise Game Jam, un concours de jeux vidéos qui utilisent le moins possible d’énergie par seconde de façon à faire des jeux vidéos plus soutenables et découvrir de nouvelles directions d’esthétique numérique. J’adore l’idée !
  • Elle est bien bonne : la BBC explique qu’en Ethiopie, la plus grande banque locale a eu un problème informatique et souhaite récupérer l’argent retiré par les clients. Ces derniers ont retiré plus de 40 millions de $ quand ils ont réalisé qu’ils pouvaient prendre plus d’argent que ce qu’ils avaient sur le compte bancaire.
  • Je tombe (tardivement) sur les Chiffres clés du climat - France, Europe et Monde - Édition 2023 - octobre 2023 (aussi au format PDF). C’est très bien fichu, très complet, très didactique. Quelques points ont retenu mon attention :
    • Les données clés sous forme d’une infographie, qui donne des ordres de grandeur à avoir sous la main ;
    • Émissions cumulées de CO2 depuis 1750 par grande région du monde. Le graphe format SVG donne une lecture qu’il convient de garder à l’esprit car les gaz à effet de serre sont cumulatifs. Autrement dit, ça n’est pas tant les émissions à un instant t qui compte, mais l’accumulation au fil du temps. Ainsi, comme le souligne le rapport, “Depuis le début de l’ère industrielle, l’Europe et l’Eurasie ont contribué pour un tiers et les États-Unis pour un quart aux émissions cumulées de CO2. Celles de l’Asie atteignent désormais quasiment le tiers des émissions mondiales, et celles de la Chine 15 %.” En Europe, on émet moins que la Chine en 2024, mais comme on a commencé à le faire 150 ans plus tôt, nous avons déjà “tiré nos cartouches”. À l’inverse, l’Afrique, n’a émis que 2,9% des émissions globales sur la période.
    • Dessous, sur la même page on voit l’Évolution des émissions de GES rapportées au PIB dans le monde entre 1990 et 2021 (graphe format SVG) et on note que les efforts de décarbonation du PIB ont de l’effet au fil du temps. Pas assez, pas assez vite (du tout), mais ça va dans le bon sens.
  • Vous avez envoyé plein de photos sur mapillary et êtes dégouté que ça se soit fait racheter par Facebook ? Vous pouvez donner ici votre accord pour que soient exportées ces photos pour les envoyer sur panoramax, l’alternative éthique d’OpenStreetMap France.
  • Firefox saw an increase in users following Apple’s default browser changes in the EU. ;
  • Dommage que cet édito du Monde soit réservé aux abonnés : « Main invisible du marché », croissance… dernières croyances de l’Occident ?. Il fait un lien vers un vieil article (1999 !) de The Atlantic : The Market as God et un autre, The Religion of the Market: Reflections on a Decade of Discussion. Il y a cette croyance profonde que “les marchés sont fondamentalement bons et que leur libre fonctionnement ne peut pas provoquer d’effets délétères plus importants que ceux que produirait l’action de l’Etat pour les réguler” (…) “Or, la crise environnementale fracture la vision idéalisée d’un marché omniscient et autorégulateur. Tout au contraire : c’est le fonctionnement même des marchés qui est la cause majeure de la dérive climatique et de la détérioration de l’environnement”. Plus loin, l’économiste Eloi Laurent explique : “« La croyance fondamentale est plutôt la nécessité de la croissance, telle qu’elle a été gravée dans le marbre international en 1944 avec la conférence de Bretton Woods. Si l’on reste dans ce cadre, que l’on soit dans un système de marché libre ou non, la finalité sera toujours la croissance » (…) Daniel Cohen, pensait lui aussi que la nécessité de la croissance est la foi qui surplombe toutes les autres dans le champ de l’économie. Elle est « la religion du monde moderne », « l’élixir qui apaise les conflits, la promesse d’un progrès indéfini »
  • Super classieux chez Stellantis : ils demandent à 400 personnes de télétravailler un jour précis et les virent dans un appel sur Zoom (aux USA).
  • Un ex-ingénieur de chez Boeing refuse de voler dans un 737-Max, parce qu’il sait comment il a été construit (Source : CNN Travel) ;
  • Gigaset abandonne les objets connectés et les rend inaccessibles faute de serveurs (aussi chez iGen.fr) L’article est daté du 1er avril, donc méfiance, mais le site officiel de Gigagset confirme l’information. Pire encore, on peut encore acheter ces équipements - devenus inutiles - dans le commerce !
  • Je découvre la page d’Apple.com qui liste les produits obsolètes et ceux qui le seront bientôt (et donc présentés comme vintage). Très utile pour savoir si un produit ancien ou acheté en seconde main aura des pièces détachées ou pas.
  • Je resors cette page : Solarpunk Manifesto. Une merveille, peut-être parce que j’ai un projet de ce genre dans la tête depuis… 2020 !
    • We are solarpunks because optimism has been taken away from us and we are trying to take it back. / Nous sommes solarpunks parce que l’optimisme nous a été retiré et nous essayons de le reprendre.
    • We are solarpunks because the only other options are denial or despair. / Nous sommes solarpunks parce que nos seules options encore disponibles sont le déni ou le désespoir.
  • Programme des GreenDays2024 @ Toulouse , maintenant avec les vidéos en plus des slides !
  • Comment diminuer l’impact carbone de nos pratiques numériques, Quelques liens intéressants dans cet article réservé aux abonnés :
  • Transport : C’est officiel, à Paris, le vélo met l’auto dans le rétro. “Selon l’Institut Paris Région, la part des déplacements à vélo est également supérieure à celle de la voiture pour les déplacements entre la capitale et la petite couronne” ;
  • Le vélo, un potentiel inexploité pour améliorer la santé (et le climat), où on apprend que :
  • Sévère mais juste : Une bulle d’intelligence artificielle et de stupidité naturelle, par Ploum ;
  • The Blind Spots of the Green Energy Transition by Olivia Lazard est une présentation passionnante qui démontre comment la paix dans la monde et la décarbonation sont liés, avec une mise en perspective intéressante : les pays où se trouvent les minerais pour la décarbonation du monde sont (souvent) ceux qui sont à la fois les plus fragiles en terme de politique et de corruption, les plus à même d’être victime du changement climatique et aussi là où se trouvent les ressources écologiques qu’il faut protéger. Et puis il y a cette punch-line de dingue : We need to “start shifting our thinking about innovation. Innovation in our times is about bringing back economic footprint within planetary boundaries. Anything else, even the coolest of new products, if it isn’t aligned with that goal, it’s not innovation, it’s business as usual.” . La version française : ” Il faut changer notre façon d’imaginer l’innovation. En ce moment, l’innovation doit consister à ramener l’empreinte économique à l’intérieur des limites planétaires. Si ce que vous faites n’est pas aligné avec cet objectif, ça n’est pas de l’innovation, c’est du business as usual”.
  • Au Greenwashing Comedy Club, mieux vaut rire que pleurer de la crise climatique ;
  • L’année dernière, j’ai participé à la première édition de la conférence Demain Maintenant dont le slogan est “Tu as changé ton style de vie personnel pour l’aligner sur tes valeurs sociales et écologiques. Maintenant, comment aligner ton travail ?” En toute franchise, j’avais adoré ! Ils sont repartis pour une nouvelle édition, et je vous recommande chaudement cet événement !
  • Command-line Tools can be 235x Faster than your Hadoop Cluster, ce qui me fait dire que l’innovation n’est pas toujours un progrès (Hadoop est indéniablement une innovation comparé à la ligne de commande. Mais coté ressources consommées, on n’est pas du tout dans le même ordre de grandeur !). Merci à ;
  • The Turing Lectures: The future of generative AI par Michael Woolridge est une vidéo très intéressante si on parle l’anglais et qu’on veut mieux comprendre l’IA générative. Il y a une citation (que je cite de mémoire, je ne l’ai pas noté dans l’instant) : “L’IA est une façon d’utiliser des quantités phénoménales de données, avec une puissance de calcul tout aussi phénoménale, pour générer du texte. D’un point de vu informatique, c’est extrêmement peu satisfaisant.” J’ai mis du temps à le réaliser, mais cette phrase résonne en moi. C’est assez étonnant de voir les résultats de l’IA, mais quand on prend en compte les ressources consommées pour cela, c’est en fait pitoyable.
  • US Government on High Alert as Russian Hackers Steal Critical Correspondence From Microsoft. En gros, des pirates russes ont réussi à pénétrer dans les systèmes de Microsoft, pirater des comptes emails de Microsoft et d’agences fédérales américaines et récupérer du code source de chez Microsoft. L’attaque a eu lieu en novembre 2023, a été détectée en janvier 2024, mais il est probable que les pirates aient encore accès aux systèmes. L’été dernier, ils avaient eu un problème similaire, mais les espions étaient chinois.
  • Entretien avec Corinne Morel Darleux dans le cadre de la série “6 nuances de Vert” par l’équipe du média à venir Fracas, qui est en pleine campagne de levée de fonds. Je me suis abonné, et je vous encourage à faire de même !
  • AI Index report par Stanford est passionnant. 2 extraits :
    • En 2023, 52 % des gens sont inquiétés par l’IA, 13 points de plus que l’année d’avant.
    • L’entraînement des IA coûte de plus en plus cher (en énergie, donc en cash) : entraîner GPT-4, c’est 78 millions de $. On se rappellera que l’entraînement du premier modèle Transformer, en 2017, coûtait 900 $ et que celui de RoBERTa Large, en 2019, coûtait 160 000 $.

Jason ROUET: Appel à Sponsor(s) et bilan de la première saison du Meetup WordPress de La Rochelle

15 avril, 2024 - 15:39

Appel à sponsor + bilan de la première saison #meetup #WordPress de #LaRochelle !

Nouvelles April: Revue de presse de l’April pour la semaine 15 de l’année 2024

15 avril, 2024 - 10:59

Cette revue de presse sur Internet fait partie du travail de veille mené par l’April dans le cadre de son action de défense et de promotion du logiciel libre. Les positions exposées dans les articles sont celles de leurs auteurs et ne rejoignent pas forcément celles de l’April.

[LaDepeche.fr] Foix. Ils ont appris à maîtriser les logiciels libres

Le vendredi 12 avril 2024.

La Fédération départementale des foyers ruraux de l’Ariège organisait, samedi 6 avril, une journée consacrée aux logiciels libres. Faire durer les ordinateurs grâce aux logiciels libres, tel était l’objectif principal.

[Next] L'enseignement supérieur veut désengager ses services numériques des GAFAM

✍ Martin Clavey, le jeudi 11 avril 2024.

Depuis la feuille de route 2009-2013, le ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche n’avait plus de plan de coordination du numérique. Un nouveau document fournit des lignes directrices pour la période 2023-2027.

[Sud Ouest] Accès aux sites pornos, anonymat et données en ligne: le projet de loi pour «sécuriser» internet voté ce mercredi

Le mercredi 10 avril 2024.

Le projet de loi pour sécuriser internet devrait être adopté largement même si certains se montrent réservés, entre craintes pour les libertés publiques et manque d’ambition sur l’encadrement des sites pornographiques

Et aussi: [Siècle Digital] Effet DMA? En Europe, les petits navigateurs web grappillent des parts de marché à Chrome et Safari

✍ Zacharie Tazrout, le mercredi 10 avril 2024.

Sur le vieux continent, les navigateurs à la part de marché modeste ont vu le nombre d’utilisateurs grimper le mois dernier.

[Le Monde Informatique] Le Schleswig-Holstein abandonne Microsoft pour de l'open source

✍ Manfred Bremmer, le mercredi 10 avril 2024.

Pour des raisons de souveraineté numérique, l’administration du Land allemand du Schleswig-Holstein va abandonner Windows et Microsoft Office. Les 30 000 employés vont progressivement travailler sur un environnement purement open source.

[Le Monde Informatique] La Fondation Eclipse fédère pour le security by design de l'open source

✍ Paul Krill, le mardi 9 avril 2024.

La Fondation Eclipse veut établir des spécifications communes pour le développement de logiciels sécurisés sur la base des meilleures pratiques open source existantes.

Nouvelles April: Tour des Gull: Bookynette participe au petit déjeuner du libre spécial Libre en Fête à Wimille

11 avril, 2024 - 21:15
Start: 20 Avril 2024 - 10:00End: 20 Avril 2024 - 17:00

Le Tour des Gull 1 reprend après une période consacrée à plusieurs AG associatives, dont celle de l'April)

Cette fois-ci, la présidente de l'April, Bookynette, va dans le nord, à Wimille pour participer à une journée très, très, très riche en rebondissements, le Petit déjeuner du libre.

Le lieu: Espace Pilâtre de Rozier, Médiathèque de Wimille, 1 bis rue de Lozembrune, Wimille, Hauts-de-France

L'organisation qui a la gentillesse de la recevoir: L'Association Club Linux Nord Pas de Calais qui co-organise ces petits déjeuners du libre dans le cadre de l'atelier numérique citoyen tous les derniers samedis du mois, à Wimille.

Les petits déjeuners du libre consistent à un temps d’échange convivial autour du numérique, de l’informatique, dit libre et éthique, mais aussi de sa culture et philosophie en général. L'inauguration officielle du local dédié à l'Atelier Numérique Citoyen aura lieu à 11h. On profite de cette occasion pour s'inscrire à "Libre en Fête" et organiser une journée de présentation des logiciels et de la culture libre, avec des stands d'acteurs locaux en lien plus ou moins directe avec les logiciels libres, des confs et des tables rondes en lien avec les les logiciels libres pour les associations, les libertés numériques et l'informatique éthique.

L'ULCO sera aussi présent pour montrer le parcours du master Informatique - Ingénierie du logiciel libre et pour proposer des activités de programmation des cartes micro:bit pour toute âge et sexe.

Une install party est prévue pour toute personne intéressée à l'installation d'une distribution linux ou des logiciels libres sur son ordinateur.

À midi un food-truck proposera de quoi tenir par la suite;)

Et en plus, de la musique libre mettra de l'ambiance pour cet évènement Libre en Fête!

Le programme:

Matin (10h - 13h)Tout public:

  • Bourse aux livres à la médiathèque de 10h à 13h
  • 11h : Inauguration de l’atelier numérique citoyen
  • Stands des différents intervenants:
  • Branly Marconi (Association radioamateurisme à Wimille)
    • Démonstrations sur les communications à distance
    • Utilisation sur un raspberry-pi
    • Des activités d’émission et réception radio pour les enfants
    • Chasse au renard
    • Atelier morse pour les enfants
  • Repair Café
    • Présentation des activités du réseau des repair cafés sur la Côte d'Opale
    • Reconditionnement d'ordinateurs avec Primtux
  • Centres Sociaux Connectés
    • Infos méli-mélo
    • Activités sur Makey-Makey, raspberry-pi,...
  • CLX (Club LinuX Nord-Pas de Calais)
    • Présentation et ateliers avec les métacartes
    • Présentation de quelques logiciels libres grand public
    • Activités manuelles pour les enfants (et pour les autres aussi)
  • DSU (Développement Social Urbain)
    • Burger Quiz Numérique
    • Numérique et parentalité
  • Loïc Leprêtre
    • Atelier Photomaton
    • Réappropriation des techniques de création
  • Low-Tech Côte d'Opale
    • Expo Nomades des Mers
  • Primtux
    • Présentation et expérimentation de la distribution logicielle Primtux (suite d'activités pour les écoliers et les collegiens)
  • TLNB (Tiers Lieu Nourricier du Boulonnais)
    • Jeux géant de dés
  • ULCO (Université du Littorale de la Côte d'Opale)
    • Informations du master Informatique - Ingénierie du logiciel libre
    • Activité micro:bit
  • Médiathèque:
    • Bourse aux livres
    • Mise à disposition d'ordinateurs pour le visionnage de:
      • Films d'animation de la blender foundation
      • Documentaires:
        • LoL, Logiciel Libre, une affaire sérieuse (57 min)
        • La Bataille du Libre (87 min) / Internet ou la révolution du partage (55 min)
      • ExpoLibre
    • Atelier Numérique Citoyen:
      • Minetest (équivalent open source de Minecraft) en réseau sur la carte 3D de Wimille/Wimereux
      • Exemple d'impression 3D
    • Diffusion de musique libre

    Après-midi (14h-17h) Pour approfondir:

    • Salle 1: Auditorium
      • Install party
      • Activités animés par le DSU
    • Salle 2: Numérique Libre pour les associations
      • 14h00 - 15h00: table ronde et diagnostique des besoins numériques
      • 15h15 - 16h00: Présentation Framaspace
      • 16h15 - 17h00: Présentation Paheko
    • Salle 3: Conférences et tables rondes avec Jean Yves Jeannas
      • 14h00 - 15h00: Conférence: Dans le monde numérique mes choix sont ils vraiment les miens?
      • 15h15 - 16h00: Table Ronde: liberté, loyauté et intimité numérique
      • 16h15 - 17h00: Atelier: Mon "premier plus petit pas" avec les Métacartes du Numérique Ethique
    • 1. Groupes d'utilisateurs et utilisatrices de logiciels libres

Nouvelles April: L'April présente avec un stand aux Rencontres Professionnelles du Logiciel Libre (RPLL) le 10 juin 2024 à Lyon

11 avril, 2024 - 15:35
Start: 10 Juin 2024 - 09:00End: 10 Juin 2024 - 18:00 Les Rencontres Professionnelles du Logiciel Libre

Une nouvelle édition des Rencontres Professionnelles du Logiciel Libre (RPLL) se déroulera le lundi 10 juin 2024 à Lyon. Les RPLL sont organisées par le PLOSS-RA, un réseau d’entreprises du Logiciel Libre établies en Auvergne Rhône-Alpes. Le salon s’adresse aux entreprises, collectivités, associations, universités et écoles qui cherchent des solutions à leurs besoins informatiques. Plus d'informations sur le site web de la manifestation.

Stand April

À cette occasion, l'April est invitée à participer avec un stand.
Nous sommes actuellement à la recherche de bénévoles pour assurer notre présence. Ainsi, si vous avez des disponibilités pour tenir le stand, que ce soit le matin, l'après-midi, voire toute la journée, n'hésitez pas à vous inscrire ! ;)

Nouvelles April: Loi SREN : adoption du texte de la commission mixte paritaire

11 avril, 2024 - 15:19

Après le Sénat, l'Assemblée nationale a adopté, le mercredi 10 avril1, le texte issu de la commission mixte paritaire sur le projet de loi « visant à réguler et à sécuriser l'espace numérique ». Un projet de loi qui a notamment pour objet d'instaurer un filtre dit « anti-arnaques », d'imposer la mise en œuvre de systèmes de vérification d'âge pour l'accès aux sites pornographiques ou encore de réguler davantage les plateformes offrant des services à distance.

Comme nous l'exprimions en octobre dernier, lors du vote en première lecture à l'Assemblée, il s'agit d'une énième loi nationale pour « réguler et sécuriser » Internet, alors que l'Union européenne a récemment adopté deux règlements transversaux en la matière. La Commission européenne avait d'ailleurs émis de très fortes réserves sur le texte, raison pour laquelle la commission mixte paritaire ne s'est réunie qu'en mars 2024.

La version issue de la commission mixte n'apporte, à première vue, pas de changement profond en ce qui concerne notamment le filtre « anti-arnaques », contre lequel, dans sa première version, la fondation Mozilla s'était mobilisée avec succès. Dans la version définitive demeure bien une obligation de filtrage et non de blocage, comme on pouvait initialement le craindre.

Notons que La Quadrature du Net, qui a suivi de près le sujet2, a appelé à rejeter le texte, pointant des modifications essentiellement « cosmétiques » et considérant que certaines mesures révèlent une « vision archaïque d'Internet ». Elle signale et critique également la réintroduction d'un nouveau « délit d'outrage en ligne » dans le texte issu de la CMP, qui déroge à la loi de 1881 sur la liberté d'expression, explique-t-elle.

Il s'agira, à présent, de garder un œil sur l'implémentation du texte et de voir si des recours, notamment par une question prioritaire de constitutionnalité, sont formés contre ce texte.

  • 1. Voir la vidéo des votes et des échanges préalables à l'Assemblée, notamment le rejet d'une motion de censure déposée par le groupe LFI, ainsi qu'au Sénat
  • 2. Écouter ou lire l'intervention de La Quadrature du Net dans Libre à vous ! le 6 février 2024, au sujet de ce projet de loi, au côté de Mozilla France et d'Act Up Paris

Lionel DRICOT: Lectures : de la distraction à la destruction (de la planète)

11 avril, 2024 - 02:00
Lectures : de la distraction à la destruction (de la planète) Art, amusement et distraction

C’est marrant, je me demandais pourquoi j’entendais du Michael Jackson partout, depuis les magasins de ma ville aux vestiaires de la piscine. La réponse est simple : Sony vient d’acquérir tout le catalogue pour 1,2 milliard de dollars. Un artiste mort, c’est quand même plus rentable qu’un jeune. En France, on fait pareil avec Johnny Hallyday. Comme quoi, quand ça l’arrange, l’industrie est capable de faire du recyclage.

J’ai appris cela dans cet excellent article de Ted Gioia (The Honest Broker) qui revient sur la différence entre l’art et l’amusement (l’entertainment) et sur le fait que si l’art est menacé par l’entertainment, ce dernier est lui-même menacé par le business de… la distraction.

Les gens ne paient plus pour l’art, car ils préfèrent l’amusement facile. Mais ils n’ont plus le temps pour l’amusement facile, remplacé par de la distraction distillée, de manière infinie, par touches de quelques secondes. Avec le sentiment de « C’est juste quelques secondes, j’arrête quand je veux » et, au bout de la journée, des heures perdues à ne strictement rien faire. Je comparais d’ailleurs cette propension à celle de s’empiffrer de sucre industriel.

Et, comme le sucre, l’énorme problème de la distraction, c’est qu’elle est addictive.

Pour les créateurs et les artistes, il est impossible de lutter. C’est un fait. Mais il est très difficile de l’accepter. De ne pas sombrer dans la mouvance en tentant de créer des contenus de plus en plus courts, formatés sur ce qui est à la mode. L’artiste lui-même devient addict à son compteur de likes, aux statistiques de son site web. Il est distrait et crée lui-même de la distraction.

Ces 20 années de blog m’ont appris que je finissais toujours par regretter d’avoir cédé aux appels de la mode, des nouvelles tendances, des plateformes propriétaire, de l’autopromotion.

Cela me demande une certaine discipline de ne pas me demander pourquoi mon compteur de followers Mastodon a soudainement fait un bond ou un creux. De ne pas tenter de discuter ou, pire, de faire une blague pathétique de type « J’espère te revoir bientôt » quand quelqu’un m’écrit pour me dire qu’il n’arrive pas à se désabonner de ma mailing-liste.

Je suis addict à la reconnaissance. J’adore recevoir vos emails, dédicacer des livres. Mais, et cela me sauve peut-être, je ne supporte pas la « fausse reconnaissance ». Je veux être reconnu pour mon travail, pas pour avoir fait des cumulets à la télévision (je parle d’expérience). Il m’a fallu 20 ans pour comprendre que la meilleure façon d’être reconnu pour mon travail était… de travailler et non chercher la reconnaissance.

Vingt ans que j’écris publiquement. Vingt années qui ont été nécessaires pour préparer les vingt prochaines, pour me permettre de découvrir ce que j’ai besoin écrire plutôt que de tenter de deviner ce qu’un hypothétique public « veut ». Vingt ans pour apprendre que voir se construire son œuvre sur le long terme m’apporte plus de dopamine que tous les likes instantanés.

Dédicaces et rencontres

Puisse qu’on parle dédicaces, justement. Je serai à Paris ce samedi 13 avril. D’abord au Festival du livre de Paris de 13h30 à 15h sur le stand « Livre Suisse » (B21).

Et puis, à partir de 16h, avec Gee à la librairie « À Livr’Ouvert », boulevard Voltaire.

Mon éditeur, PVH, offre l’apéro avec des spécialités de Neuchâtel ! Je dédicacerai des exemplaires de Printeurs et de Stagiaire au spatioport Omega 3000. En attendant le prochain, prévu cette année…

Physique quantique et Relativité

Dans Printeurs, j’imaginais un système de communications instantanées traversant les cages de Faraday grâce au « quantum entanglement ». Du nom de cette propriété quantique qui fait que deux particules quantiques sont liées et partagent le même état, même à distance.

Pas de bol, ce n’est théoriquement pas possible.

En fait, aller plus vite que la lumière remet en cause le principe même de causalité. Ce qui est un petit peu ennuyant.

Mais Printeurs reste très bien, lisez-le ! SyFantasy en dit que c’est « Un brin plus violent et anticapitaliste que le Neuromancien de Gibson ». J’en suis très fier.

Parodie

En parlant de Suisse et de PVH, Julien Hirt débarque dans la collection Ludomire et devient, par la même occasion, mon collègue. Je viens de dévorer son « Carcinopolis » et j’ai adoré cette ambiance sombre, presque lovercraftienne, d’une ville dont les bâtiments sont des cellules cancéreuses. Julien semble détester la cigarette presque autant que moi.

Julien tient également un blog où il analyse les ressorts de la théorie du récit, un sujet qui me passionne. Bon, sinon, il a aussi pondu un excellent foutage de gueule des récits de Fantasy.

J’ai éclaté de rire avec le coup de l’épée du destin achetée en solde chez Décathlon. Ça m’a rappelé que j’avais fait un truc similaire sur les chasses au trésor. Il y a… 17 ans. Cela ne nous rajeunit pas !

L’emprisonnement Discord

Pour une raison que je n’explique pas, tout le monde semble préférer des salons de discussions propriétaires. Alors que les solutions libres existent, certaines depuis des décennies : IRC, MUC XMPP ou, plus récent, Matrix, Slack reste la norme en entreprise et Discord pour tout le reste, y compris les projets Open Source.

Pourtant, ce sont de belles saloperies. Slack permet à votre employeur d’avoir accès à tout votre historique de conversation, même privé. Discord, dans ses conditions d’utilisation, stipule que vous abandonnez tout droit de poursuivre Discord en justice en cas de conflit. Légalement, ils sont obligés de vous laisser le choix de refuser cette clause, ce qui doit être fait par email. À chaque fois que les conditions d’utilisation sont modifiées par Discord.

Et si vous mettiez un peu de pression dans vos communautés Discord/Slack pour migrer vers une alternative libre et décentralisée ? Par exemple Matrix ! Où l’email… J’adore l’email !

L’email et le texte

Un email, c’est la plupart du temps un simple texte. Alors, pourquoi se casser la tête à en faire du HTML ? Pire : les mails en HTML sont dangereux, car ils peuvent se modifier lorsque vous les faites suivre.

Utilisez le texte brut dans vos emails !

Pour ceux qui, comme moi, n’aiment pas les mails HTML, je rappelle que vous pouvez recevoir mes billets en texte brut en vous abonnant sur la mailing-liste dédiée :

C’est également top pour votre vie privée et pour mon addiction à la reconnaissance, car je n’ai aucune visibilité sur les abonnés (pas même le nombre). Mais, en toute honnêteté, j’ai l’impression que les amateurs d’emails en texte brut sont également les personnes les plus susceptibles de préférer le RSS voire même Gemini. Allez savoir pourquoi…

Les mensonges d’Apple

Le principe de la publicité, c’est de mentir. Lorsqu’Apple prétend protéger votre vie privée, c’est faux. Oh, bien sûr, ils ont décidé de partager moins d’infos avec Meta. Mais ils se font payer l’équivalent d’un Twitter chaque année pour envoyer vos données vers Google. Et puis, bien entendu, ils exploitent eux-mêmes vos données.

Ce n’est pas moi qui le dis, mais une étude qui a tenté de mesurer l’impact des paramètres de protection de vie privée sur les produits Apple.

L’humain est paradoxal. Il veut faire comme tout le monde, faire partie du groupe. Mais il veut également avoir une identité propre, être différent. C’est un paradoxe typique de l’adolescence, mais, visiblement, tout le monde n’en sort pas.

Le génie d’Apple est d’avoir réussi à convaincre plusieurs milliards de clients (qui a dit « pigeons » ?) qu’Apple était un truc de rebelle, un truc unique, différent. Mais que tout le monde l’utilisait. Donc qu’en utilisant Apple, on était un rebelle comme les autres.

Si ça parait complètement stupide, c’est parce que ça l’est. C’est le principe d’une religion : convaincre les gens d’un truc tellement stupide qu’ils n’oseront jamais s’avouer s’être fait avoir et s’enfonceront. J’appelle cela « Le coût de la conviction ».

Étant donné son budget, Apple peut payer d’excellents ingénieurs qui produisent parfois d’excellentes choses, il faut le reconnaitre. Dans d’autres cas, on sent que c’est le département marketing qui a pris le dessus.

Pendant quelques années, j’ai utilisé un mac pour mon travail. Je me suis prêté honnêtement au jeu, je me suis immergé dans le système MacOS. C’est certes très joli. Quand je suis revenu sous Debian et Ubuntu, j’ai réalisé à quel point j’avais inconsciemment accepté de me compliquer la vie ou d’acheter un petit logiciel pour faire des trucs qui prennent une ligne de commande sous Linux. Mais, je le répète, c’était joli. Les produits Apple sont littéralement pensés pour faire cool dans une publicité.

Censure

Cette allégeance à Apple, Google, Discord et d’autres est ce que Yanis Varoufakis appelle le capitalisme féodal. En tant que paysan, on prête allégeance à un seigneur (voire plusieurs). On promet d’obéir à leurs lois et, en échange, ils nous protègent et nous permettent d’utiliser leurs services. C’est bien, non ? Et puis, ils font ça pour notre bien. Ceux qui disent que, par exemple, Facebook va censurer ce qui ne lui plait pas sont des conspirationnistes qui exagèrent.

Sauf que non. Facebook censure désormais les médias qui critiquent Méta. Ils ont également censuré tout ce qui parle de Mastodon. Ah oui, au fait, ils censurent également ce qui parle du réchauffement climatique parce que c’est sujet à « controverse ».

Au fait, on dit « réchauffement climatique », pas « changement climatique ». Le mot « global warming » était la norme jusqu’à ce que l’industrie du pétrole paie des spécialistes en propagande pour trouver une alternative qui serait moins effrayante. Ils ont pondu « climate change » qui donne l’impression que ce n’est pas dramatique et que c’est un processus naturel. Ils ont ensuite lobbyé de manière intense pour que le mot « global warming » disparaisse du discours officiel.

Ils ont réussi.

Un peu comme ont réussi ceux qui, malgré les avertissements de Richard Stallman, ont imposé qu’on dise « open source » au lieu de « logiciel libre ».

Les intérêts financiers tuent la planète à coup de modifications de notre vocabulaire.

L’obsolescence programmée d’Android

À lire sur ce sujet, une longue discussion avec Agnès Crepet, responsable longévité chez Fairphone. Je préviens les puristes, tout est en franglais (ce qui est compréhensible vu qu’elle bosse en anglais aux Pays-Bas), mais Walid a fait un travail de dingue pour retranscrire en expliquant les mots problématiques, c’est super intéressant et cela explique beaucoup des difficultés de Fairphone. Un truc m’a frappé : la principale source d’obsolescence d’un Fairphone est la non-mise à jour des firmwares propriétaires par les fabricants.

Comme c’est propriétaire, on ne peut rien faire. Mais comme on met à jour la version d’Android, l’ancien firmware ne fonctionne plus ou n’est plus considéré comme sécurisé par le noyau.

Un exemple de plus pour démontrer en quoi le code propriétaire est fondamentalement néfaste.

Je n’avais jamais compris pourquoi les fabricants de matériel voulaient garder secrets leurs micrologiciels. Ils ne gagnent de toute façon pas d’argent sur le code, non ?

Mais si le code est open source, le matériel dure plus longtemps. Et donc on en vend moins. Le code propriétaire est donc une merdification volontaire pour polluer plus. Soyez écolos, exigez du logiciel libre !

Le texte est également l’occasion de prendre un fameux coup de vieux. Agnès est en effet une co-fondatrice de la (très chouette) conférence Mix-IT, à Lyon. Elle m’avait invité à donner la keynote d’ouverture lors de l’édition de… 2014. Putain, 10 ans !

Ingénieur et écrivain, j’explore l’impact des technologies sur l’humain, tant par écrit que dans mes conférences.

Recevez directement par mail mes écrits en français et en anglais. Votre adresse ne sera jamais partagée. Vous pouvez également utiliser mon flux RSS francophone ou le flux RSS complet.

Pour me soutenir, achetez mes livres (si possible chez votre libraire) ! Je viens justement de publier un recueil de nouvelles qui devrait vous faire rire et réfléchir. Je fais également partie du coffret libre et éthique « SF en VF ».

Nouvelles April: L'April présente aux Journées du Logiciel Libre (JDLL) les 25 et 26 mai 2024 à Lyon

10 avril, 2024 - 15:35
Start: 25 Mai 2024 - 10:00End: 26 Mai 2024 - 18:00 Journées du Logiciel Libre

Une nouvelle édition des Journées du Logiciel Libre (JDLL) aura lieu le week-end des 25 et 26 mai 2024 à Lyon. Lieu de rencontre bouillonnant depuis 1998, les JDLL accueillent le temps d'un week-end les curieuses et curieux de tout bord. Au menu : conférences, ateliers, fêtes d'installation, démonstrations de fablab, activités pour les enfants. Le thème de l'édition 2024 est "Éducation populaire : enfin libre !". Plus d'informations sur le site de la manifestation.

Stand April

À cette occasion, l'April sera présente avec un stand au village associatif et plusieurs interventions.
Nous sommes actuellement à la recherche de bénévoles pour assurer notre présence. Ainsi, si vous avez des disponibilités pour tenir le stand, que ce soit pour une 1/2 journée, une journée entière, voire tout le week-end, n'hésitez pas à vous inscrire ! ;)

Interventions de l'April
  • Conférence "Mieux inclure la diversité de genre pour mieux agir, le cheminement de l'April", par Isabella Vanni, samedi 25 mai 2024 de 14 h 00 à 14 h 55, Conf 1 - Amphi Decartes.
    Présentation des actions que l'April mène pour essayer d'être une association plus inclusive. Résumé
  • Conférence "Vous êtes la bonne personne" par Magali Garnero (Bookynette, samedi 25 mai de 16 h 00 à 16 h 25, Conf 3 - salle D2.004.Il est parfois compliqué de s'épanouir dans un milieu où l'on craint le regard des autres... Résumé
  • Conférence "Comment agir avec l'April pour promouvoir et défendre le Logiciel Libre ?", par Magali Garnero et Isabella Vanni, samedi 25 mai de 17 h 00 à 17 h 55, Conf 1 - Amphi Decartes.
    Venez découvrir les milles eu une façons de s'impliquer dans l'association ! Résumé

Nouvelles April: Libre en Fête 2024 se termine : le bilan

9 avril, 2024 - 15:06

L’édition 2024 du Libre en Fête, partout en France du 9 mars au 7 avril, vient officiellement de se terminer. Malgré une campagne de mobilisation lancée avec un peu de retard, plus de 100 événements de découverte du logiciel libre et de la culture libre à destination du grand public ont été proposés partout en France dans le cadre de cette initiative.

Chaque année depuis 2002, l’April invite les groupes d’utilisateurs et utilisatrices de logiciels libres, ainsi que toutes les organisations ayant à cœur la promotion du logiciel libre et de la culture libre à proposer, à l’arrivée du printemps, des événements de découverte dans une dynamique conviviale et festive.

Grâce à la mobilisation de plusieurs organisations partout en France, le grand public a eu l'opportunité de s'initier aux logiciels et aux systèmes d'exploitation libres, de se familiariser avec les projets collaboratifs en ligne, de découvrir des alternatives pour mieux préserver son intimité sur le web, et bien plus encore.

Nous tenons à remercier très chaleureusement toutes les personnes et les organisations qui ont proposé ces événements : leur action a permis de sensibiliser de nouveaux publics à nos enjeux.

Rendez-vous l'année prochaine !

Nouvelles April: Ateliers Wikisource Autrices par Le Deuxième Texte et Wikipédia par Les sans pagEs samedi 13 avril 2024 dans les locaux de l'April

8 avril, 2024 - 18:27
Start: 13 Avril 2024 - 10:30End: 13 Avril 2024 - 18:00

L'association Le Deuxième Texte a pour objet la mise en valeur des femmes de lettres dans le matrimoine culturel francophone. L'association organise régulièrement des ateliers Wikisource Autrices à Paris et en ligne, dans le but d’apprendre aux personnes participantes à contribuer à Wikisource en travaillant sur l’édition d'écrits de femmes dans le domaine public.

Le projet Les sans pagEs a pour objectif la réduction des inégalités et des biais de genre sur Wikipedia. À cette fin, l'association organise régulièrement des ateliers sur Paris et dans d'autres villes en France, ainsi que des ateliers en ligne.

Samedi 13 avril 2024, deux ateliers seront proposés par Le Deuxième Texte et Les sans pagEs dans les locaux de l'April (et aussi à distance) pour mettre en valeurs les femmes dans Wikisource et dans Wikipédia.

Ces ateliers sont ouverts à toutes et à tous, quel que soit le niveau de connaissance des outils (une formation est prévue au début de chaque atelier).

L'inscription est obligatoire pour participer aux ateliers (voir plus bas).

Le programme :

  • Le matin de 10 h 30 à 13 h 00 : atelier Wikisource Autrices animé par l'association Le deuxième Texte ;
  • Repas de 13h à 14h ;
  • L' après-midi de 14 h 00 à 18 h 00 : atelier Wikipédia animé par l'association Les sans pagEs.
Inscription obligatoire aux ateliers

Les places étant limitées, les associations organisatrices indiquent qu'il faut impérativement vous inscrire en amont (inscription commune aux deux ateliers). L'inscription est nécessaire également pour avoir accès à l'événement à distance.

Important : l’inscription vous demandera de créer un compte Wiki si vous n’en avez pas encore. Ce compte est unique pour Wikisource, Wikipédia, le formulaire d’inscription, et tous les autres projets Wikimédia. Les associations organisatrices vous conseillent d’utiliser un pseudonyme et de renseigner une adresse de courriel (utilisée pour la récupération du mot de passe).

Lien d'inscription aux ateliers

Informations pratiques

Adresse : April, 44/46 rue de l'Ouest, bâtiment 8, 75014 Paris (entrée possible par la place de la Catalogne, à gauche du magasin Biocoop). Voir sur une carte. Transports : Métros Gaîté, Montparnasse.

Il faudra sonner à «April» sur l'interphone pour qu'on puisse vous ouvrir la porte à distance. Le téléphone du local est le 01 78 76 92 80 en cas de besoin.

Code de conduite

Ces évènements sont régis par le code de conduite universel de la Wikimedia Foundation et par la charte des sans pagEs. Une personne est désignée en début de séance pour s'assurer de son respect.

Accessibilité

Le local se trouve en demi-sous-sol et on y accède par un escalier de 4 marches. Les toilettes ne sont malheureusement pas accessibles en fauteuil roulant.

Les autres événements proposés par Le Deuxième Texte et Les sans pagEs

Ces ateliers vous intéressent, mais vous ne pouvez pas y participer ? Consultez l'agenda du projet Wikisource Autrices et l'agenda du projet Les sans pagEs pour prendre connaissance des prochains ateliers en France et en ligne.

Nouvelles April: Revue de presse de l’April pour la semaine 14 de l’année 2024

8 avril, 2024 - 18:06

Cette revue de presse sur Internet fait partie du travail de veille mené par l’April dans le cadre de son action de défense et de promotion du logiciel libre. Les positions exposées dans les articles sont celles de leurs auteurs et ne rejoignent pas forcément celles de l’April.

[Silicon] Cyber Resilience Act: l'open source en ordre de bataille

✍ Clément Bohic, le vendredi 5 avril 2024.

Des fondations open source s’allient pour peser dans la définition des spécifications communes qui accompagneront la mise en application du Cyber Resilience Act.

[Ars Technica] German state gov. ditching Windows for Linux, 30K workers migrating

✍ Scharon Harding, le vendredi 5 avril 2024.

Schleswig-Holstein, one of Germany’s 16 states, on Wednesday confirmed plans to move tens of thousands of systems from Microsoft Windows to Linux. The announcement follows previously established plans to migrate the state government off Microsoft Office in favor of open source LibreOffice.

[LeMagIT] La découverte de la porte dérobée XZ révèle une attaque de la chaîne logistique Linux

✍ Rob Wright, Alexander Culafi, le mardi 2 avril 2024.

Un mainteneur de XZ, une bibliothèque de compression open source très répandue pour les distributions Linux, a compromis le projet open source au cours des deux dernières années.

Et aussi:

Benoît SIBAUD: LinuxFr.org : seconde quinzaine de mars 2024

5 avril, 2024 - 22:31

Deux cent vingt et sixième épisode dans la communication entre les différentes équipes de bénévoles autour du site LinuxFr.org : l’idée est de tenir tout le monde au courant de ce qui est fait par la rédaction, l’administration web et système, la modération, le développement, l’association, etc.

C’est de nouveau la plus petite quinzaine de l’année, même si elle a fait un effort en 2024.

L’actu résumée ([*] signifie une modification du sujet du courriel) :

Statistiques

Du 16 au 31 mars 2024

  • 1407 commentaires publiés (dont 9 masqués depuis), comme suit :
    • 366 commentaires publiés sur les liens (dont 1 masqué depuis) ;
    • 754 commentaires publiés sur les journaux (dont 0 masqué depuis) ;
    • 92 commentaires publiés sur les dépêches (dont 1 masqué depuis) ;
    • 184 commentaires publiés sur les entrées de forum (dont 7 masqués depuis) ;
    • 5 commentaires publiés sur les sondages (dont 0 masqué depuis) ;
    • 6 commentaires publiés sur les entrées dans le système de suivi (dont 0 masqué depuis) ;
    • 0 commentaire publié sur les pages wiki (dont 0 masqué depuis) ;
  • 401 étiquettes posées ;
  • 45 comptes ouverts (dont 11 fermés depuis) ;
  • 20 entrées de forum publiées (dont 0 masquée depuis) ;
  • 77 liens publiés (dont 1 masqué depuis) ;
  • 13 dépêches publiées ;
  • 17 journaux publiés (dont 0 masqué depuis) ;
  • 2 entrées nouvelles, 1 corrigée et 0 invalide dans le système de suivi ;
  • 0 sondage publié ;
  • 0 page wiki publiée (dont 0 masquée depuis).
Listes de diffusion (hors pourriel)

Liste ca@ - [restreint]

  • R.A.S.

Liste linuxfr-membres@ - [restreint]

  • R.A.S.

Liste moderateurs@ - [restreint]

  • R.A.S.

Liste prizes@ - [restreint]

  • [Prizes] Contributions méritantes au code de LinuxFr.org

Liste redacteurs@ - [restreint]

  • R.A.S.

Liste team@ - [restreint]

  • [team linuxfr] [Huma] Fête de l’Huma 2024 (13-14-15 septembre)
  • [team linuxfr] Compte et mail

Liste webmaster@ - [restreint]

  • R.A.S.
Canal IRC adminsys (résumé)
  • Saturation disque côté sauvegarde (pour faire le jour des sauvegardes)
Groupe Signal (résumé)
  • présence à l'AG de l'April et compte-rendu
  • correction des graphes de charge serveur suite à la migration
  • board derrière un nginx de plus (souci de bufferisation corrigé)
  • les données des bases sont enfin à l'endroit prévu
Tribune de rédaction (résumé)

Du 16 au 31 mars 2024

  • une correction post-publication
Tribune de modération (résumé)

Du 16 au 31 mars 2024

  • 62 messages sur 94 sont des notifications automatiques
    • 4 La dépêche a été mise à la une
    • 2 La dépêche a été refusée
    • 1 La dépêche a été supprimée en rédaction
    • 9 Le commentaire a été masqué
    • 6 Le compte a été désactivé
    • 3 Le compte a été privé de tribune pendant 30 jours
    • 1 Le compte a été réautorisé sur la tribune
    • 1 Le lien a été supprimé
    • 1 Le logo a été modifié
    • 3 Les commentaires ont été bloqués pendant 30 jours
    • 1 Les commentaires ont été débloqués
    • 9 L’étiquette est désormais cachée, modifiée
    • 21 L’étiquette vient d’être créée
  • du spam (« comment on fait la différence entre une IA et une IN ? Vaste question. », qui donnera un poisson plus tard)
  • préparation d'un prochain entretien
  • deux commentaires problématiques gérés
Commits/pushs de code https://github.com/linuxfrorg/

Site web :

  • Merge pull request #384 from linuxfrorg/3186_admin_blocked_images ; List blocked images
  • Update app/views/moderation/images/index.html.haml
  • update help to inspect the database schema with the container setup

Img :

Migration Rails 7 par Echarp :

Admin. sys. :

  • Update monitoring post migration
  • Minimal fact gathering to be able to use tag rrd
  • Still need to exclude /cgroup on gruik
  • Remove rrd_graph_alt_dir after prod migration
  • Update DNS
  • Ensure backup replicate script sends a mail if something went wrong
  • Add fr_FR@utf-8 locales on servers for at least rrd
Divers / TODO / pense-bête
  • aide / FAQ : synthèse en cours d’écriture sur le karma ;
  • finaliser un peu le code qui permet de tester actuellement 283 adresses du site (hors img désormais).
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Tristan NITOT: L'Octet Vert S4E01, premier épisode de la saison 4 !

5 avril, 2024 - 12:47

L’Octet Vert reprend du service avec ce premier épisode de la quatrième saison. Le format évolue, et je tente un truc : c’est un épisode jumelé avec celui que je fais dans mon travail. Le sujet reste le même, le ton ne change pas, la bonne humeur est toujours de circonstance !

Mon objectif est d’explorer comment le numérique s’est structuré au fil du temps, et comment on en est arrivé à autant de gaspillage de ressources. Ce premier épisode est le début d’une nouvelle série sur la loi de Moore et sa réciproque (sortie de mon cerveau malade) : la loi d’erooM ! (Ça se prononce “iroume”).

Ça fait 50 ans que la loi de Moore régit le monde numérique et fait que nous jetons à la benne des machines qui fonctionnent encore parce qu’elles sont devenues obsolètes.

Sauf que cette façon de faire n’est pas compatible avec les limites planétaires, avec l’effondrement de la biodiversité, avec le changement climatique. Il faut faire autrement !

Comment ? Il faut optimiser le logiciel, ce qu’on a “oublié” de faire pendant 50 ans (on préférait rajouter de nouvelles fonctionnalités, qui rendaient le logiciel plus lourd au lieu de l’optimiser). Et si on se fixait l’objectif de rendre le logiciel deux fois plus rapide tous les deux ans ? On appellerait cela la loi d’erooM (Moore, mais à l’envers !) qui veut dire “Effort Radicalement Organisé d’Optimisation en Masse”. Avec ça, le matériel ne devient plus obsolète, on fait du travail de qualité (ça nous changera) et donc on réduit de 80% l’empreinte du numérique. Mon collègue Alexis Nicolas et moi vous expliquons tout ça dans cette épisode qui fera date !

Sources : Où écouter cet épisode ?
  1. L’Octet Vert sur Apple Podcasts ;
  2. L’Octet Vert sur Google Podcasts ;
  3. L’Octet Vert sur Spotify ;
  4. Le flux RSS de l’Octet Vert ;
  5. L’Octet Vert sur Deezer ;
  6. L’Octet Vert sur Anchor ;
  7. L’Octet Vert sur Breaker ;
  8. L’Octet Vert sur Pocket Casts ;
  9. L’Octet vert sur Podcast Addict ;
  10. L’Octet Vert sur RadioPublic ;
  11. L’Octet Vert sur Overcast ;
  12. Pour les rebelles, les barbus, les tatoué(e)s, les bricoleuses du clavier, les partisans du ”old school”, les reines et rois du ”hack” et de la bidouille, celles et ceux qui écoutent des podcasts en ligne de commande, le fichier MP3 est disponible !

Nouvelles April: Accompagnement local pour passer aux logiciels libres ou progresser dans vos usages

4 avril, 2024 - 11:44

Vous souhaitez passer aux logiciels libres ou progresser dans vos usages ? Ou vous connaissez des personnes qui sont dans cette démarche ?

Des structures proposent d'aider à la découverte des logiciels libres et à l'approndissement des pratiques : groupes d'utilisatrices et d'utilisateurs de logiciels libres (GULL), espaces publics numériques (EPN), bibliothèques et médiathèques, clubs informatiques, fablabs et hackerspaces etc

Par exemple, pour les GULL ce sont en général des personnes d’une même zone géographique qui se retrouvent pour échanger sur leurs pratiques, et pour proposer de l'aide aux personnes qui veulent découvir les logiciels libres.

Le site de l'Agenda du Libre, géré par l'April, propose une porte d'entrée pour trouver :

Nous vous encourageons à faire connaître ce site autour de vous.

Lionel DRICOT: Une bulle d’intelligence artificielle et de stupidité naturelle

4 avril, 2024 - 02:00
Une bulle d’intelligence artificielle et de stupidité naturelle

La technologie derrière ChatGPT, Dall-E et autres n’est pas révolutionnaire, elle est spectaculaire. C’est très différent. Et, comme souvent, le spectaculaire attire une attention démesurée du grand public par rapport aux capacités réelles de la technologie. C’est ce qu’on appelle « une bulle ».

Et une bulle, ça finit toujours par imploser.

Mais en vrai, c’est quoi l’intelligence artificielle ?

Rappelons qu’un logiciel est un ensemble d’instructions données à un ordinateur par un programmeur pour donner un résultat (un « output ») basé sur des paramètres modifiables (« l’input »). Un programme « classique » est donc un programme qui donnera toujours un résultat prévisible. Je vous expliquais d’ailleurs cela en détail dans un article précédent.

Ce que nous appelons « intelligence artificielle » est un ensemble de techniques, parfois très diverses, pour qu’un logiciel puisse être « entrainé ». Au lieu de définir exactement comment va fonctionner le logiciel, on va lui fournir des « données d’apprentissage » pour qu’il en tire une forme de moyenne statistique. Exemple : lui montrer des photos de terroristes et des photos de gens innocents pour, ensuite, tenter de voir s’il détecte des terroristes inconnus parmi une foule sur laquelle on n’a aucune information.

Mais qui est responsable si le programme développé de cette manière désigne un innocent comme terroriste et entraine son élimination par un drone ? Le programmeur qui a développé l’algorithme ? Il n’avait pas conscience du cadre d’utilisation, il a juste fait un logiciel pour différencier deux types de personnes sur base de photos. Celui qui a sélectionné les données et qui a « oublié » d’inclure des barbus parmi les innocents ? Celui qui, à la base de tout ça, a imaginé qu’un terroriste était reconnaissable à son visage ?

La fameuse intelligence artificielle, ce n’est que ça : des algorithmes statistiques sont très utiles dans certains cas très spécifiques à condition d’être très surveillés. Mais qui diluent toute responsabilité en cas d’erreur.

Un algo de type ChatGPT ne fait pas autre chose : pour simplifier à outrance, il prend à chaque fois le texte de la conversation et tente de prédire quel mot a la plus grande probabilité de suivre. Il prend littéralement tous les mots de son dictionnaire, les rajoute à la fin de la phrase et évalue un score pour le texte résultant basé sur la moyenne statistique calculée durant son apprentissage.

Si je lui demande :

Ploum: Quelle est la couleur d’un schtroumpf ?

Il va voir que, dans toutes ses données d’apprentissage, la suite de mot « Quelle est la couleur de X ? La couleur de X est » est plus probable que « Quelle est la couleur de X ? Banane volante à pistons ». Du coup, il répond :

IA: La couleur de…

Ben oui, parce que ça fonctionne aussi pour la couleur d’un marsupilami ou de n’importe quoi d’autre. C’est une des raisons qui fait que ChatGPT ne vous répond pas platement « bleu » comme n’importe quel humain le fait. Parce que dans ses données d’apprentissage apparait régulièrement qu’une réponse commence souvent en reformulant sa question.

IA: La couleur d’un schtroumpf est…

Cette reformulation reprend des parties de la phrase. Ce n’est pas du tout évident, mais cela donne l’impression que ChatGPT comprend ce qu’il dit. C’est faux. C’est simplement le plus probable parmi les milliards de possibilités de la langue française (ou de la langue schtroumpf).

IA: La couleur d’un schtroumpf est bleue

Parce que, dans tous les textes du corpus où apparait le mot « schtroumpf », c’est le mot « bleu » qui revient le plus souvent et qui est souvent associé avec le mot « couleur ».

Évidemment, ce qui est le plus probable n’est pas toujours ce qui a le plus de sens. Les personnages générés par Dall-E ont, par exemple, souvent bien plus de doigts que nécessaire. Pour une raison toute simple : sur une image, la probabilité est très grande que ce qui est à côté d’un doigt soit un autre doigt. En fait, si vous me montriez une partie de photo représentant un doigt en me demandant de parier sur ce qu’il y a juste à côté, j’aurais tout intérêt à répondre : « un autre doigt ! ». Ce n’est pas une hallucination, c’est un résultat entièrement logique, statistique !

Quelques exemples de poignées de mains générées par AI. Les doigts sont innombrables. Des résultats techniques spectaculaires…

Nonobstant ce que nous appelons des « hallucinations » (un mot choisi à dessein pour anthropomorphiser et rendre encore plus attirantes et mystiques les IA), les résultats sont très impressionnants, spectaculaires, imprévus. C’est un véritable show qui nous est offert dont les hallucinations font intégralement partie.

À la base de tous les ChatGPT et consorts, on trouve une nouvelle méthode de programmation appelée « Transformers » (oui, comme les robots de mon enfance) inventée par 8 types chez Google (qui sont, depuis, tous partis pour fonder leur startup AI sauf un qui a fondé une startup blockchain).

Le papier décrivant la méthode est devenu un « landmark paper ». Pour les spécialistes, il est bouleversant, car il introduit de nouvelles techniques, de nouvelles perspectives. Mais, pour le grand public, il n’est finalement qu’une énième optimisation (impressionnante, je le répète) de méthodes de machine learning qui existent et s’améliorent depuis 40 ans. La grosse révolution, outre une amélioration significative des performances générales, c’est d’avoir permis une mise en parallèle des calculs. Du coup, plutôt que de devoir sans cesse optimiser des algorithmes ou créer des superordinateurs, on peut se contenter de mettre beaucoup d’ordinateurs en parallèle. Beaucoup comme dans « beaucoup beaucoup beaucoup ». Et donc multiplier les performances des algorithmes existants. Ce qui est très cool mais, selon ma définition, pas vraiment « révolutionnaire ».

Ces améliorations de performances ont permis d’entrainer les algorithmes sur des quantités astronomiques de données. De l’ordre de « tout ce qui nous tombe sous la main ». Et de créer des produits attractifs pour le grand public (ChatGPT, Dall-E, …) alors qu’à la base, l’algorithme visait surtout à automatiser les traductions.

Un enthousiasme naïf qui l’est encore plus !

Si ces nouvelles techniques sont spectaculaires, la vitesse avec laquelle les investisseurs et les entreprises se sont engouffrées dans le buzz l’est encore plus. Comme le dit très bien Cory Doctorow, de nombreuses boites AI se sont créées avec des technologies incapables de remplacer un travailleur humain, mais avec une équipe marketing capable de convaincre votre patron que c’est bien le cas.

Et chaque patron découvrant ChatGPT se sent soudain dans l’urgence d’investir dans l’AI, de peur que le concurrent le fasse avant lui. C’est parfois très con un CEO. Surtout quand ça a peur de rater le coche.

Petit aparté : si vous apprenez l’existence d’une technologie à travers la presse généraliste, c’est trop tard. C’est que vous êtes le dernier couillon à en ignorer l’existence. Et c’est vous qui allez constituer la dernière couche de la pyramide de ponzi qu’est la bulle spéculative sur ce sujet. Bref, vous êtes le pigeon. Face à un enthousiasme exubérant dans un domaine qui n’est pas le vôtre et sur lequel vous arrivez sur le tard, il n’y a qu’une chose à faire : rien. Attendre que tout se tasse et tirer les leçons des échecs ou réussites des uns ou des autres.

Se jeter dans la bulle AI, c’est un peu comme aller voir Titanic en pariant qu’il ne va pas couler à la fin. D’ailleurs, ils sont déjà en train de se casser la gueule : les fournisseurs d’AI ont dépensé 50 milliards de dollars pour des pelles, pardon des puces Nvidia et ont fait… trois milliards de chiffre d’affaires. L’action Nvidia, elle, a vu sa valeur multipliée par 9 en 15 mois. Comme dit le proverbe « Pour s’enrichir durant une ruée vers l’or, vendez des pelles ! »

Tous les CEO qui ont investi dans l’AI commencent à se rendre compte que c’est, en fait, très compliqué ce machin, qu’il y a peu de résultats, qu’on ne peut pas faire confiance dans ces résultats et qu’ils ne dorment plus la nuit par peur que des données privées soient exposées par les AI ou qu’ils soient attaqués pour non-respect du copyright.

D’ailleurs, je vous alertais déjà l’année passée sur la problématique d’utiliser des datas privées pour entrainer une IA et sur le fait que, à un moment ou un autre, un petit malin arriverait à les faire ressortir. Ou, du moins, à faire croire qu’il les a ressorties, même si ce sont des hallucinations.

La fin du film est encore plus prévisible qu’un Marvel du mois d’août : les boites IA commencent à couler.

La décadence et la chute

La technologie a beau être géniale, elle nécessite énormément d’électricité et coute un pognon de dingue. Et puis il faut l’entrainer sur le plus de données possible. C’est-à-dire sur tout ce qui a jamais été posté sur Internet auquel on a accès. Sauf que, ben… ce n’est pas suffisant. Surtout que les gens ne postent plus sur Internet, mais sur des plateformes privées avec lesquelles il faut signer des contrats pour avoir accès aux données.

Pour résumer, on assiste, comme d’habitude, à une belle bulle, une parfaite ruée vers l’or. Avec des vendeurs de pelles (Nvidia) et des vendeurs de mines (Reddit, Facebook et tous ceux qui ont les données). Les mineurs vont, pour la plupart, faire faillite. Toute bulle finit par imploser. La seule question est de savoir si ce que la bulle laissera comme débris sera utile (comme l’ont été les infrastructures réseau financées pendant la bulle du web en 2000) ou s’il ne restera que ruines et destruction (comme la bulle des subprimes en 2008).

Ces dernières sont les pires bulles : elles détruisent activement une infrastructure existante. Exactement ce que la bulle AI est en train de faire avec le web en le merdifiant au-delà de tout espoir de sauver quoi que ce soit. Et en pourrissant toutes les données avec lesquelles s’entraineront les prochaines générations AI.

La bulle actuelle est peut-être en train d’utiliser la connaissance accumulée pendant des décennies pour la diluer irrémédiablement dans sa propre merde, détruisant, en quelques mois, le travail de milliers de chercheurs pour les décennies à venir. Car, dans dix ans, comment pourra-t-on créer des jeux de données importants dont on soit sûrs qu’ils ne contiennent pas de données générées par d’autres algorithmes ?

Finalement, l’AI ne fait que répéter, en vitesse accélérée, ce que le consuméro-capitalisme inspiré d’Ayn Rand applique à toute la planète depuis Thatcher et Reagan : promettre un futur incroyable en détruisant le présent pour en revendre les décombres dix fois le prix, ne léguant finalement que des cadavres, des ruines fumantes, des déserts de déchets et un air irrespirable.

Je me pose cette simple question : et maintenant ?

On a ChatGPT, on a Dall-E. On ne peut pas leur donner plus de données d’apprentissage. On ne peut pas leur donner plus d’électricité ni plus d’ordinateurs. Les augmentations de performance purement algorithmique sont incroyablement rares, difficiles et imprévisibles. Du coup, on fait quoi avec nos bots de discussion qui spamment tous le web ? On rend les codeurs plus rapides avec Github Copilot ? Super, on va pondre encore plus de code que personne ne comprend, dont personne n’a la responsabilité. Mais pourquoi ?

Beaucoup pensent que ChatGPT est l’aube d’une révolution, d’un nouveau paradigme. Je pense, au contraire, qu’il représente la fin, l’aboutissement technologique à la fois des techniques algorithmiques, mais également de la parallélisation et de la mise en réseau globale des connaissances humaines.

Nous avons trop souvent tendance à confondre l’aube avec le crépuscule.

Ingénieur et écrivain, j’explore l’impact des technologies sur l’humain, tant par écrit que dans mes conférences.

Recevez directement par mail mes écrits en français et en anglais. Votre adresse ne sera jamais partagée. Vous pouvez également utiliser mon flux RSS francophone ou le flux RSS complet.

Pour me soutenir, achetez mes livres (si possible chez votre libraire) ! Je viens justement de publier un recueil de nouvelles qui devrait vous faire rire et réfléchir. Je fais également partie du coffret libre et éthique « SF en VF ».

Nouvelles April: Lettre d'information publique de l'April du 1er avril 2024

2 avril, 2024 - 17:01

Bonjour,

À 6 ans de l'annonce du développement de Mobilizon, service libre d'organisation d'événements, l'association Framasoft passe la main à l'association Kaihuri pour la gestion du projet. Framasoft indique qu'elle continuera à proposer le service mobilizon.fr et à participer au travail de la communauté.

Le samedi 16 mars, s'est déroulée l'assemblée générale (AG) des membres de l'April à Paris et à distance. Avec, comme nouveautés, des conférences éclairs ouvertes à tout le monde le matin et une conférence d'ouverture en début d'après-midi. Le programme du week-end comprenait aussi une soirée festive ambiance italienne et une journée de travail entre membres et soutiens de l'association (April Camp), le dimanche 17 mars. Ce moment important dans la vie de l'association a été convivial et enrichissant pour tout le monde. Avec une belle énergie humaine.

Comme de coutume, suite à notre AG nous avons publié notre rapport annuel d'activité. 2023 a encore été une année riche en actions de défense et de promotion du logiciel libre et des libertés informatiques. Un grand merci aux membres de l'April, à l'équipe salariée, à nos soutiens qui nous permettent d'avoir une association vivante et active pour la promotion et la défense du Logiciel Libre.

Les rendez-vous informels et conviviaux dans nos locaux à Paris (14e) changent de nom et de format : la première Rencontre April a eu lieu le vendredi 29 mars de 18 h 30 à 21 h, avec au moins 17 personnes présentes au cours de la soirée. L'objectif reste le même : se rencontrer entre membres et soutiens de l'April, accueillir de nouvelles personnes intéressées par nos sujets et souhaitant en savoir plus sur nos actions.

Le 31 mars et le 1er avril étaient les dates limites pour répondre aux appels à participation respectivement des Journées du Logiciel Libre (JDLL), les 25 et 26 mai à Lyon, et du festival Pas Sage en Seine, du 30 mai au 2 juin à Choisy-le-Roi (94). Nous avons soumis plusieurs conférences pour les deux événements.

Retrouvez les podcasts des dernières émissions « Libre à vous ! ». Au programme, notamment : l'IGN - Institut national de l’information géographique et forestière et les géocommuns, les logiciels libres pour les journalistes d’investigation et un nouvel épisode de « Au café libre », échanges sur l'actualité du logiciel libre.

Marie-Odile Morandi et le groupe Transcriptions vous offrent treize nouvelles transcriptions. Marie-Odile vous conseille notamment la lecture, voire relecture, de l'entretien intervenu entre Jean-Christophe Becquet, vice-président de l'April, et Sébastien Soriano, directeur général de l’IGN, lors de l'émission Libre à vous ! du 5 mars consacrée à l’IGN et aux géocommuns.

Consultez la lettre publique ci-dessous pour toutes les autres informations et notamment la revue de presse qui propose pas moins de 26 articles.

Nous avons l'habitude de débuter nos infolettres par une information non April en lien avec nos thématiques. Dans l'infolettre de l'April précédente, nous vous avons demandé votre avis par rapport à la présence de cette information et à son emplacement. Les retours que nous avons reçus sont tous positifs à la fois sur le principe et sur la position dans la lettre.

Nous restons à l'écoute de vos idées, suggestions, besoins, genres d'informations qui vous intéresseraient, n'hésitez pas à nous les indiquer.

Librement,
Isabella Vanni
Coordinatrice vie associative et responsable projets à l'April

Week-end April des 16 et 17 mars 2024

Le samedi 16 mars s'est déroulée l'Assemblée Générale des membres de l'April à la Faculté des Sciences et Ingénierie à Paris (5e) et avec diffusion vidéo. Avec comme nouveautés un temps de conférences éclairs le matin, ouvert à tout le monde, et une conférence d'ouverture en début d'après-midi par la journaliste Mathilde Saliou.

Le programme du week-end comprenait aussi une soirée festive sur l'air de l'Italie au tiers-lieu Césure (Paris 5e) le samedi, ainsi qu'une journée de travail entre membres et soutiens de l'association (April Camp) le dimanche 17 mars à la Fondation Charles Mayer pour le Progrès humain (FPH) à Paris (11e) et à distance.

L'April publie son rapport annuel d'activité

Comme de coutume, suite à notre assemblée générale nous avons publié notre rapport annuel d'activité. 2023 a encore été une année riche en actions de défense et de promotion du logiciel libre et des libertés informatiques. Le travail réalisé montre un engagement et un dynamisme à toute épreuve des personnes qui font vivre l'association.

Vous pouvez consulter la rapport annuel d'activité en ligne ou en version PDF. Bonne lecture à vous !

Sommaire 
  1. Week-end April des 16 et 17 mars 2024
  2. L'April publie son rapport annuel d'activité
  3. Dossiers, campagnes et projets
    1. Migration dans le système d'information de l'April le week-end des 6 et 7 avril 2024
    2. Émissions Libre à vous ! diffusées sur radio Cause Commune
    3. Treize nouvelles transcriptions
    4. Revue de presse
  4. Conférences, événements
    1. Événements à venir
    2. Événements passés
  5. Vie associative
    1. Revue hebdomadaire
    2. Adhésions
  6. Informations identiques à chaque lettre d'information
    1. Soutenir l'association
    2. Rejoindre l'association à titre individuel
    3. Rejoindre l'association en tant que personne morale
    4. Contribuer aux actions de l'association sans être membre
    5. S'abonner à la lettre d'information publique
    6. Archives
Dossiers, campagnes et projets Migration dans le système d'information de l'April le week-end des 6 et 7 avril 2024

Le groupe de travail « Admin sys » a pour but de fournir et de gérer l'infrastructure technique des serveurs et postes de travail de l'April. Il est composé exclusivement de bénévoles.

L'équipe va procéder le week-end des 6 et 7 avril à la mise à jour des machines virtuelles et des deux serveurs physiques sur lesquels reposent les services de l'April : migration de Debian 11 (Bullseye) à Debian 12 (Bookworm).

Cette migration va entraîner des interruptions de service pendant le week-end. Tout devrait être de retour lundi 8 avril.

Émissions Libre à vous ! diffusées sur radio Cause Commune Émission du 27 février 2024

Au programme : Parcours libriste avec Laurent Costy, chronique de Laurent et Lorette Costy sur le thème « Chaloir pour deux doigts coupe fin », chronique de Luk.

Les podcasts sont désormais disponibles, ainsi que la transcription.

Émission du 5 mars 2024

Au programme de l’émission : l’IGN et les géocommuns, les données géographiques libres et le deuxième épisode de la chronique « les transcriptions qui redonnent le goût de la lecture » sur les conférences de Louis Derrac, sur le thème « Critiquer le numérique ».

Les podcasts sont disponibles ainsi que la transcription.

Émission du 19 mars 2024

Au programme : les logiciels libres pour les journalistes d’investigation, Parcours libriste avec Laurent Costy, chronique de Gee sur le thème « Canonical a 20 ans », chronique de Vincent Calame sur le thème « Un journalisme héroïque ».

Les podcasts sont disponibles ainsi que la transcription.

Émission du 26 mars 2024

Au programme de l’émission : au café libre - débat autour de l’actualité du logiciel libre et des libertés informatiques, chronique de Laurent et Lorette Costy sur le thème : « Une cool AG, besoin d’adhésions et JDLÉ », chronique de Luk » sur le thème « l’humanité, c’est surfait ».

Les podcasts et la transcription seront bientôt disponibles.

Treize nouvelles transcriptions

Le groupe Transcriptions de l'April vous offre de la lecture avec treize nouvelles transcriptions :

Revue de presse

La revue de presse fait partie du travail de veille mené par l'April dans le cadre de son action de défense et de promotion du logiciel libre. Les positions exposées dans les articles sont celles de leurs auteurs et ne rejoignent pas forcément celles de l'April.

Pour gérer cette revue de presse, un groupe de travail a été créé (vous pouvez en consulter la charte) ainsi qu'une liste de discussion rp@april.org où vous pouvez envoyer les liens vers des articles qui vous semblent intéressants.

La revue de presse est désormais également diffusée chaque semaine sur le site LinuxFr.org. Cette diffusion lui offre un lectorat plus large.

Il existe un flux RSS permettant de recevoir la revue de presse au fur et à mesure (rapidement et article par article donc).

Les derniers titres de la revue de presse :

Un Petit guide de la revue de presse est disponible pour celles et ceux qui souhaiteraient contribuer.

Voir la page revue de presse sur le site pour le détail des articles.

Conférences, événements Événements à venir Événements passés Vie associative Revue hebdomadaire

Chaque vendredi, à midi pile, l'équipe des permanents et permanentes et les membres qui le souhaitent passent en revue les tâches et actions relatives à l'April dont ils ont la charge lors de la « revue hebdomadaire April » sur IRC (canal #april sur irc.freenode.net, accès avec un navigateur web). La durée est limitée, généralement un quart d'heure. Cela stimule les bonnes volontés, suscite des idées et des contributions, permet de suivre les activités des uns et des autres et éliminer un certain nombre de problèmes bloquants.

Une page décrivant le principe d'une revue hebdomadaire est en ligne.

Vous pouvez en savoir plus en consultant en ligne les archives des premières revues hebdomadaires, et notamment la synthèse de la revue du 1er mars 2024, la synthèse de la revue du 8 mars 2024, la synthèse de la revue du 15 mars 2024, la synthèse de la revue du 22 mars 2024 et la synthèse de la revue du 29 mars 2024.

Adhésions

Au 1er avril 2024, l'association compte 2 528 membres (2 260 personnes physiques, 268 personnes morales).

Informations identiques à chaque lettre d'information Soutenir l'association

L'April a besoin de votre aide. Vous pouvez faire un don à l'association et participer ainsi au financement de nos actions.

Pour faire un don à l'association, rendez-vous sur la page dédiée (il est possible de faire un don par chèque, virement, carte bancaire ou encore prélèvement automatique).

Pour tout renseignement n'hésitez pas à nous contacter.

Rejoindre l'association à titre individuel

Dans une association, l'adhésion est un acte volontaire. C'est aussi un acte politique car c'est manifester son soutien à l'objet de l'association ainsi qu'aux valeurs qui le sous-tendent. Une adhésion fait la différence en contribuant à atteindre les objectifs de l'association.

Adhérer à l'April permet :

  • de défendre collectivement un projet de société ;
  • de s'investir activement dans la vie de l'association à travers ses groupes de travail et ses actions ;
  • de recevoir régulièrement des informations sur les événements en lien avec le logiciel libre ;
  • d'agir sur les institutions à travers un partenaire incontournable ;
  • de soutenir financièrement les actions de l'association.

Il est possible d'aider l'association en lui donnant de son temps ou de son argent. Toutes les contributions sont les bienvenues.

Pour les personnes qui hésitent, nous avons mis en ligne les réponses à de fausses idées classiques.

Pour adhérer à l'April, vous pouvez remplir le formulaire en ligne.

Pour tout renseignement, n'hésitez pas à nous contacter.

Rejoindre l'association en tant que personne morale

Que vous soyez une entreprise, une collectivité ou une association, adhérez pour participer activement aux décisions stratégiques qui vous concernent !

Votre structure a besoin de tirer le meilleur parti du logiciel libre et pour défendre ses intérêts, elle doit :

  • exercer une veille permanente pour se tenir informée des opportunités et des menaces ;
  • constituer et entretenir des réseaux relationnels institutionnels ;
  • être éclairée sur les contextes juridiques et stratégiques ;
  • contribuer à la défense de l'informatique libre face aux acteurs qui lui sont hostiles ;
  • mieux faire connaître et valoriser son action.

April est au cœur des grandes évolutions du logiciel libre. Adhérer à April permet :

  • de défendre collectivement un projet de société ;
  • de s'investir activement dans la vie de l'association à travers ses groupes de travail et ses actions ;
  • de recevoir régulièrement des informations sur les événements en lien avec le logiciel libre ;
  • d'agir sur les institutions à travers un partenaire incontournable ;
  • de financer ou cofinancer des actions stratégiques.

Pour adhérer à l'April, il suffit de vous rendre à l'adresse suivante : adhérant dès maintenant à l'April.

Pour tout renseignement n'hésitez pas à nous contacter.

Contribuer aux actions de l'association sans être membre

Les principales activités de l'April sont réalisées via des groupes de travail dont la plupart sont ouverts aux non-membres.

Les groupes de travail de l'April reposent principalement sur une liste de discussion et un espace collaboratif de type wiki. Certains ont défini une charte pour gérer leur travail.

Pour participer à un groupe :

  • Rendez-vous sur la la page listant les groupes et sélectionnez celui qui vous intéresse ;
  • Abonnez-vous à la liste de discussion correspondante (lien sur la page de description du groupe) et présentez-vous sur la liste.
S'abonner à la lettre d'information publique

Pour recevoir automatiquement par courriel cette lettre, inscrivez-vous à la liste de diffusion.

Archives

Les archives de la lettre sont disponibles en ligne.

  • 1. Groupes d'utilisatrices et utilisateurss de logiciels libres

Nouvelles April: Bilan du groupe Transcriptions : 13 transcriptions publiées en mars 2024

2 avril, 2024 - 07:38

Treize transcriptions ont été publiées au mois de mars 2024, ce qui correspond à 11 heures et 51 minutes d’enregistrements audio ou de vidéos.

Les émissions Libre à vous ! du mardi, de 15 heures 30 à 19 heures, sur radio Cause Commune, sont toutes plus intéressantes les unes que les autres, avec des invité·e·s passionnant·e·s, car passionné·e·s par leurs sujets, des chroniques éclairantes, divertissantes, avec, parfois, une pointe de sarcasme.

N'hésitez pas à lire, voire relire, par exemple, la transcription du Parcours libriste de Laurent Costy, vice-président de l'April, dans l'émission du 27 février, ou la transcription de l'entretien du 5 mars, intervenu entre Jean-Christophe Becquet, vice-président de l'April, et Sébastien Soriano, directeur général de l’IGN, et intitulé L’IGN et les géocommuns.
Relisez aussi les deux chroniques de l'émission du 20 février 2024. Il s'agissait de la 200e émission. Gee et Vincent Calame s'en sont donné à cœur joie sur ce thème.

La liste des transcriptions publiées au mois de mars 2024 est disponible sur le site librealire.org

Participer aux transcriptions

Rejoignez le groupe Transcriptions de l'April !

Suivre les publications

Pour vous tenir informé, consultez cette page.

Pour suivre la publication des nouvelles transcriptions, vous pouvez vous abonner au flux RSS.

Lionel DRICOT: Changements de paradigmes

2 avril, 2024 - 02:00
Changements de paradigmes

Lorsque je lisais, dans les années 1990, des Spirou et Fantasio se passant dans les années 50 ou 60, le monde me semblait très proche du mien. Certes, les voitures avaient des formes différentes, les téléphones avaient des cadrans rotatifs à la place des touches, il y avait des pompistes pour servir l’essence et des juke-box à la place des chaines hifis. Mais, globalement, tout était reconnaissable.

Lorsque mon aînée a dû passer un test de vue, vers 5-6 ans, l’ophtalmologue lui a demandé de reconnaître des images stylisées sur une vieille diapositive.

— Une maison !

Il s’approche alors de nous et nous dit qu’elle a un gros problème de vue. Mon épouse et moi nous écrions en même temps : « Mais c’est un téléphone à cadran ! Un objet qu’elle n’a jamais vu de sa vie et dont elle n’a même pas entendu parler ! »

En 2007 est apparu le smartphone, qui succédait au GSM lui-même popularisé fin des années 90, début des années 2000. Un GSM qui, jusque là, à cause de son coût et de son manque de réseau, ne remplaçait jamais totalement le téléphone fixe. Je me souviens d’un camp scout où les chefs disposaient d’un GSM en cas d’urgence. Ledit appareil ne fonctionnait qu’en haut de la colline… à côté de la cabine téléphonique.

Le changement de paradigme des téléphones mobiles est radical, effrayant. Nous sommes en permanence connectés. Nous « chattons » partout et tout le temps, un truc à peine imaginable avant les années 2000.

Je me souviens d’avoir lu, vers cette époque, un article expliquant que certains nerds de San Francisco discutaient via Internet avec leurs propres colocataires qui étaient dans la chambre d’à côté. C’était hallucinant, incompréhensible. C’est aujourd’hui la norme.

Le monde de Spirou et Fantasio semble incroyable à mes enfants : pas d’ordinateur, pas d’Internet, pas de téléphone mobile, pas de GPS. Pas moyen de se contacter instantanément ni de savoir où on est ! La plupart des auteurs de fiction modernes en sont réduits à utiliser des subterfuges narratifs pour contourner l’hyperconnexion : il n’y a justement pas de réseau dans la maison hantée, les randonneurs dans la forêt ont justement laissé leur GSM tomber dans la rivière. Parfois, ils utilisent cette psychose qui affecte désormais l’immense majorité de l’humanité : « Mon Dieu, je n’ai presque plus de batterie ! »

Nous avons vécu, ces 20 dernières années, une révolution comparable à l’électrification des ménages. Il est encore trop tôt pour en tirer les impacts réels à long terme.

Mais une chose est sûre : ces impacts seront plus importants que tout ce que nous pouvons imaginer.

Pourtant, la frénésie médiatique autour des blockchains puis de l’IA me fait dire que cela sent la fin de la période « folle », de ce temps d’exubérance, d’enthousiasme où l’on découvre chaque jour de nouvelles applications à ce nouveau paradigme. Un peu comme l’enthousiasme pour la voiture qui a eu lieu entre 1920 et 1960, nous promettant les voitures volantes et, à la place, remplaçant les trains par des autoroutes. Le paradigme une fois installé, le marketing a tenté, avec un succès certain, de maintenir l’enthousiasme sur des détails : le look de la voiture, le confort, l’ordinateur de bord, la frime ou, plus récemment avec les voitures électriques, l’aspect pseudoécologique. Mais toujours avec un paradigme bien installé.

Ce nouveau paradigme de l’ubiquité d’Internet, nous allons désormais en découvrir le prix à payer, ses inconvénients, les changements qu’il va avoir sur l’espèce toute entière. En bien comme en mal.

Inutile de lutter : comme pour l’électrification, il n’y aura pas de marche arrière. Ce n’est d’ailleurs certainement pas souhaitable.

Il est sans doute fini le temps de l’innovation à tout prix comme outil marketing, de la quête de nouvelles manières d’utiliser Internet afin de faire le buzz. La révolution est là, elle a eu lieu. Elle a été tellement rapide qu’elle a laissé de côté beaucoup d’enjeux à long terme, qu’elle a donné un pouvoir démesuré à quelques psychopathes qui comptent bien l’exploiter. Il est temps de consolider, d’observer et d’analyser ce que nous avons fait, de développer plus « sagement » en réfléchissant aux impacts de ce que nous faisons.

L’ubiquité de l’électricité, l’ubiquité de la voiture, l’ubiquité d’Internet : des changements de paradigme fondamentaux.

Quel sera le suivant ? C’est la question à plusieurs centaines de milliards. Personnellement, je ne peux que croiser les doigts pour que ce soit remettre en cause l’ubiquité de la voiture.

Adapté de mon journal du 29 mars 2024

Ingénieur et écrivain, j’explore l’impact des technologies sur l’humain, tant par écrit que dans mes conférences.

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